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Il portait un gilet gris, un jean bleu marine et un bonnet gris, qui ne lui allait pas trop mal je dois l'avouer. Il était vraiment beau, c'était indéniable.

-On t'a jamais appris la politesse à toi ?

-Bonjour à toi aussi.

Il me poussa alors du côté droit et entra dans l'appartement. Sans y être invité évidemment. Je ne vois pas comment j'aurais pu l'en empêcher en même temps.

-D'où tu te permets d'entrer chez moi comme ça ?

-D'où tu te permets de faire des faux plans comme ça ?

-Je t'ai pas fait de faux plans, je s...

-Mais arrête tes conneries tu savais très bien qu'on allait venir.

Je ne répondis pas. Il s'était maintenant installé sur le canapé du salon. Aucune tenue ce type, c'était pas croyable. Je me dirigeais alors vers le comptoir pour me servir à boire, et en ne faisant plus attention à lui. Je ne voulais vraiment pas me prendre la tête, et le mettre dehors aurait été pire qu'impoli. Alors je l'ignorais tout simplement.

-Tu réponds plus ?

-Répondre à quoi ? dis-je blasée.

-Tu t'fous de moi ? lança-t-il en haussant le ton.

-Hé tu débarques pas chez moi un dimanche matin pour m'engueuler ! On se connait pas, j'ai été courtoise, je t'ai laissé rentrer c'est pas pour que tu t'énerves.

-Parce que c'est moi le fautif en plus ?

-Bon, Jenna était complètement morte et Caro pareil, et je ne me sentais pas bien. Il aurait pu arriver n'importe quoi, et 3 filles de notre gabarit dont 2 totalement ivres ne font pas le poids face aux gaillards qu'il y avait là-bas.

Il n'enchaîna pas et me fixa, faussement intéressé par ce que je disais. Je sentis une légère gêne s'installer, mais avant que je ne continue, il me coupa.

-T'avais pas bu je suppose.

-Non en effet.

-Et bah alors ? Tu veux me faire croire qu'attendre 5 minutes à l'entrée ça t'aurait tué ?

-Mais il peut se passer une tonne de trucs en 5 minutes ! Et t'es bien placé pour le savoir.

-Pourquoi ça ?

-Rien laisse tomber.

-J'ai rien dans les mains.

Je roulais des yeux et revint sur mes pas pour rejoindre ma chambre.

-Tu vas où comme ça ?

-Me recoucher, prétextais-je.

-Ah ouais tu sais vachement bien recevoir toi.

-Bah fallait pas débarquer à l'improviste.

Il ne continua pas et je marchais droit devant, sans faire attention à lui, toujours sur le divan rouge. Tout à coup, deux mains m'attrapèrent la taille, et je n'eus pas de mal à discerner à qui elles appartenaient.

-J'peux venir ?

-Rêve pas Don Juan, répondis-je sans me détacher.

Il me retourna brusquement sans me lâcher. Nos deux corps étaient presque collés, je sentais son souffle brûlant contre mon visage. Je tentais de le repousser doucement, mais ça n'eut aucun effet. Il me regardait profondément, ce que je fis aussi quelques secondes seulement avant de détourner le regard. Cette situation était horriblement gênante et je ne savais absolument pas comment réagir, une fois de plus. Mon esprit me criait de le repousser et de le mettre à la porte, mais ma conscience me disait de me laisser aller, tout simplement. D'arrêter de me prendre la tête et de le laisser faire ce qu'il voulait.

Quirk of Fate (avec Kev Adams)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant