« Ô Maman pourquoi tu n'as jamais rien fais pour nous ? Pourquoi tu n'es pas parti avec nous du jour au lendemain, le laissant dans son haram ? Pourquoi tu ne nous a jamais protégé comme une mère ferait avec ses enfants ? Pourquoi tu n'es jamais allé voir les flics et leur dire tout ce qui se passe ? Pourquoi tu l'as laissé violer tes trois filles ? Pourquoi tu n'as rien dit quand il te frappait ? Trop de question dans ma tête auxquelles tu ne pourras jamais répondre...
J'aurai tellement aimé te voir heureuse Yemma, te voir libre, te voir rigoler avec tes copines, te voir heureuse à l'idée que tes enfants se marient, te voir sourire quand tu regarde nos bulletin, te voir énerver quand tes fils ne rentre pas de la nuit. Tous ces petits truc j'aurais aimé les voir, au lieu de sa j'ai eu une mère qui vivait dans la peur, qui se taisait à chaque fois qu'il l'a frappait, qui ne faisait jamais de câlin à ses enfants par peur qu'ils s'attachent, qui récitait du coran à voix basse pour que tout cela s'arrange...
Au final tu es parti pour toujours, tu as rejoints les anges, je sais même pas ou tu es maintenant, Au Paradis ? Peut-être car Dieu est grand, il ta vu dans la misère et impuissante... En Enfer ? Peut-être aussi, car tu n'as jamais rien fais pour nous... Et t'sais quoi, malgré tout sa je ne t'en veux pas assez, je devrai te haïr jusqu'à la fin de mes jours, mais qui suis-je pour juger au final ? Si j'avais été à ta place, qui me dit que je n'aurai pas réagis comme toi ? Certes la question ne se pose pas, mais ça aurait pu arriver à n'importe qui. Je suis sur que je ne suis pas la seule enfant dans ce monde à subir cela, que trop de personne se taise et ont peur face à ce genre de situation. Mais si j'avais su, je serai aller voir les flics, j'aurai tout balancé, ouais j'aurai était une poucave mais j'm'en balek, au moins j'aurai toujours ma fierté et j'aurai toujours une mère. J'aurai une famille heureuse, un grand-frère déjà marié et non en prison, une grande sœur épanouis avec son bébé métis, une grande sœur non malade et une petite sœur plus calme qui ne fait pas de crise.
Je pourrai te parler longtemps comme ça, car j'aurai tellement de chose à te dire, mais bon, koulchi bel mektoub, j'irai la ou le mektoub me mène, sans toi sa veut dire, mais avec mes frères & sœurs...
Allah y Rahma mama qu'Allah t'ouvre les portes de son vaste paradis In Sha Allah... »
Quand les flics sont arrivé en bas d'mon bloc, il a direct su que c'était pour lui, comme une sorte de pressentiment. Il a pêté les plombs, pris le couteau et poignarda ma mère, devant mes frères, qui sont resté impuissant devant cela. Les flics sont alors arrivé et l'ont direct embarqué.
(...)
Au départ j'les ai appeler pour leur dire qu'il m'avait violé et qu'il était en ce moment même en train de frapper ma mère, alors qu'en fait je ne savais pas du tout ou il était, c'est mon instinct qui m'a dit sa, car je sais que quand il serait rentré chez moi et qu'il m'aurait pas vu, il aurait passé sa colère sur ma mère.
Par la suite je suis montée chez moi, en souriant, oui en souriant, j'savais pas c'qui passait, j'pensais que tout sa allait s'arrêter, qu'une nouvelle vie allait commencer avec ma mère, qu'on allait quitter ce quartier de merde et qu'on serait heureux tout simplement... Au lieu de sa j'ai le fou en face de moi, deux flics le tenant.
Le fou : CEST TOI QUI LES A APPELER SALE KEHBA ! FAIS BELEK A TOI SALLE KEHBA PARCE-QUE SI JE TE RETROUVE JE TE TUE !
Les flics le couchent et l'emmène autre part et un autre flic me prend appart. Une fille.
La flic : Qui es tu ?
Moi : J'suis celle qui vous appeler.
La flic : Ah d'accord. Je te présente mes sincères condoléances, tu ne peux pas rester là par contre.Hein ? pourquoi elle me présente ces condoléances ? Puis la, je vois ce que je n'aurai jamais du voir, je vois un lit ou on met les cadavres, sortant de chez moi. J'ai direct compris qu'il avait tué qu'elle qu'un, mais qui ? J'pousse les flics qui sont devant chez moi d'une force qu'ils ont même pas compris du comment du pourquoi j'ai fais sa, je vois Sayid au sol en train pleurer, Aymene le tiens, Emir qui gueule de partout et Chamseddine qui dit rien, qui a des larmes qui coulent mais sans expression.
VOUS LISEZ
Chronique: Les mémoires d'un ange triste
Não FicçãoJe reprend cette histoire ecrite sur facebook ce n'est pas moi qui l'ai ecrite mais j'ai tellement aimer que je me dois de vous la partager !! "Un père violent, des frères dans un monde où seul la loi du plus fort règne, un amour impossible et des...