Mise au point

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Believe Somerhalder.

Il était près de quatre heure du matin, mais je ne dormais toujours pas. Bien trop de pensées se bousculaient dans ma tête, me faisant penser à des sujets totalement éloignés de mes premières pensées. Je soupirais, me tournant sur le matelas et retournant l'oreiller pour poser ma tête sur le côté froid.

J'attrapais mon téléphone et je le déverrouillais. Celui ci s'afficha sur la dernière page que je n'avais pas quitté, ce qui me fit penser que je n'avais pas répondu à Justin. Mais qu'allais-je lui répondre ?
Je ne suis pas vraiment douée pour tourner mes phrases, j'ai peur d'en faire trop et qu'il me trouve collante ou pas assez et qu'il me trouve distante. Je soufflais me tournant de façon à ce que le matelas touche mon dos.

De tout façon avec le décalage horaire, il doit soit être déjà debout ou au contraire il doit encore dormir et comme je pense qu'il planque son téléphone sous son oreiller comme moi, ça le réveillera. Je suis vraiment parano. Je riais de moi même avant de reprendre mon téléphone en main et d'enfin me décidais à tapoter quelques mots sur l'écran.
« C'est bon d'être de retour chez sois ! Je pense aussi à toi...ILY too. »

Je relisais plusieurs fois le message, m'assurant qu'il soit parfait. Une fois satisfaite je me décidais enfin à appuyer sur la touche d'envoi. Puis une notification m'indiqua que mon message avait bien été envoyé et reçu par le destinataire.

Je me levais, n'arrivant pas à trouver le sommeil et je sortais discrètement de la pièce où nous dormions toutes les trois. Je descendais les escaliers à pas de loup et je me postais devant la fenêtre où je me trouvais hier avec Christian. J'allumais la petite lampe de chevet présente juste à côté pour m'apporter une peu de lumière, puis je m'installais sur les margelles devant la vitre. J'observais la rue déserte à cette heure ci. C'était calme, bien loin de tout le raffut de Key West à n'importe quel heure du jour et de la nuit.

Mon portable vibra dans mes mains, me faisant sursauter. Je reprenais vite mes esprits et m'empressais de déverrouillais l'écran, espérant que se soit la réponse de Justin. Seulement il n'en fut rien. Je fronçais les sourcils face à l'émetteur du message ''Mack''.

« Je sais que tu attends son message avec impatience mais viens te coucher Honey. »


Je souriais et déviais mon regard de la rue pour le poser dans l'escalier où Mackenzie était assise, sur la dernière marche.

« Je n'attend pas son message. » Dis-je doucement en reportant mon regard sur la rue. « Je pense à la manière dont j'ai pu oublier la tranquillité de cette ville. » Je riais en me dirigeant vers Mackenzie. Je m'asseyais à côté d'elle sur la marche du grand escalier.

« Moi je me demande comment on a pu te laisser partir sans rien dire. » Elle avoua en parlant doucement comme je le faisais.

« Vous n'y êtes pour rien. » Je la rassurais. « Justin et moi sommes les seuls et unique responsables, lui par le fait qu'il m'est fait cocu et moi par le fait d'être partie. »

« Tu as manqué à tout le monde ici. Tu le sais au moins ? » Elle tourna son visage fatigué vers moi.

Je hochais la tête lentement en la regardant. « Je sais et je m'en excuse. »

Mes excuses étaient sincères, même si je suis partie sur un coup de tête. C'est seulement après deux ans que je me rends comptes avoir était une putain d'égoïste. En partant pour mon bien, j'ai blessé tout mon entourage y compris les personnes qui m'ont toujours aidé, soutenu. Et je pense que c'est la chose la plus impardonnable que j'ai pu faire.

« Justin a été le premier à en souffrir tu sais. » Sa voix s'était élevée comme une question.

« Oui, Chaz et Ryan me l'on dit et Chris me l'a répété. » Je disais légèrement agacée qu'on ne me lâche pas avec ça.

« Fais pas l'enfant Believe. » Mackenzie me rappela d'un ton dur à l'ordre. « Justin a du supporter le regard des autres pour t'avoir trompé, il a du supporter notre propre regard de dégoût par rapport à son acte, il a du se regarder tous les matins dans le miroir et il a du assumer son geste même si il n'était pas dans son état normal et le pire dans tout ça c'est qu'il a du supporter en plus de ça ton départ précipité. »

Je restais bouche bée face aux propos de ma meilleure amie. Elle était dure et savait comme me reprendre lorsque je dérapais, elle joue un peu le rôle d'un mère pour moi même si elle n'a qu'un an de plus que moi. Cependant je restais sous le choc, Justin a vraiment du supporter autant de pression, et de dégoût à son égard ?

« Il n'est pas revenu à Stratford depuis ton départ. Tout lui rappelait toi et tout lui rappelait le dégoût que la ville avait sur lui. » Elle ajouta.

« Tu penses que c'est pour cela qu'il m'en veut ? » À vrai dire, je connaissais déjà la réponse et celle ci s'avérait positive.

Mackenzie ne disait rien cependant, laissant seulement son regard bleu me transperçait.

« Quand je suis arrivé à Key West, il m'a traité comme une moins que rien mais lorsque j'ai eu des ennuis il était tout de même là... » Tout prenait soudainement un sens dans mon cerveau. Les premiers jours où il m'a mené la vie dur, le jour où il m'a soigné, la fois où je l'ai retrouvé en sang dans le parc des avions, la semaine dernière quand j'ai faillit mourir...

« Il t'en veut certainement. Mais aussi fort qu'il voudrait t'en vouloir, une part de lui reste accroché et amoureuse de toi. » Elle parla finalement.

« Ce qui explique ses soudains changements d'humeurs et de comportements. » J'approuvais moi même mes paroles en secouant positivement la tête.

« Tu es partie en te disant qu'il était en tord et il a fait de même inversement. » Mackenzie posa sa main sur mon avant bras posé sur mes genoux. « Vous étiez tout les deux en tord, alors il ne faut pas vous rejetez la faute l'un sur l'autre. Vous êtes deux gros cons. » Je riais face à la façon dont nous qualifié Mackenzie. « J'espère que cette séparation vous aura servit de leçon à tous les deux. »

« Je pense qu'elle a eu son effet, autant sur moi que sur Justin. La preuve... » Je laissais ma phrase en suspend, laissant Mackenzie sur sa faim.

« Quoi ? Quelle preuve ? » S'impatienta t-elle.

« On s'est embrassé avant que je ne parte pour venir ici. » Je devais être en train de rougir comme un tomate, je bénissais donc à cet instant la lumière lointaine de la lampe de chevet.

Mackenzie poussa un petit cri de joie, certainement. « Oh mon dieu, et alors ? »

J'arquais un sourcil, souriant en coin. « Alors quoi ? » Demandais-je.

Elle soupira et roula des yeux. « Comment c'était, Believe enfin ! » S'indigna t-elle me faisant rire.
« Vous avez mis la langue ? C'était un petit ''smack''ou une bonne grosse pelle ? »

J'affichais une tête de dégoût. « Mack ! T'es dégueulasse et si tu tiens vrai à le savoir ce n'était ni un petit ''smack'' ni une grosse pelle. » Je souriais la laissant perplexe.

« C'était quoi alors ? » Elle demanda blasée.

« Un baiser comme quand deux personnes se retrouvent, passionné et... » Je n'osais pas finir ma phrase.

« Amoureux ? » Demanda Mack pleins de sous-entendus.

Je me mordais la lèvre. « Certainement. » Avouais-je pour le plus grand plaisir de ma meilleur amie.

Un silence apaisant s'installa durant quelques minutes. Nous étions toute le deux dans nos pensées les plus profondes, mais bizarrement , je me demandais à quoi pouvait penser Mackenzie en ce moment même. À bien y réfléchir, je pense qu'elle devait nous insulter de tous les noms Justin et moi pour nous être séparé et nous avoir fait du mal mutuellement comme de pauvre con. Je ne pus retenir mon ricanement qui m'échappa de mes lèvres.

« Tu t'amuses à deviner à quoi je penses. C'est ça ? » Je tournais la tête pour la voir le regard rivé sur le mur en face de nous , un sourire au coin des lèvres.

« Tu sais que tu me fais peur parfois Macky. » Je la dévisageais, n'ayant soudainement plus envie de rire. Je suis sûr qu'elle doit avoir des dons de voyance.

« Tu es juste trop prévisible Belou. » Elle ricana doucement en tournant son visage vers moi.

« Oh non Mack ! » Je protestais. « Pas Belou, c'est moche ! »

« Ouais comme toi. Aller viens. » Elle me tendis sa main après s'être levé. « On va dormir, il est presque cinq heure du matin. »

« Tu pense vraiment que je vais accepter l'aide d'une fille qui me dit que je suis moche. » Je tentais de la regarde de travers sans rire.

Mackenzie m'observa d'en haut. « Faudra bien t'y habituer. » Elle haussa les épaules en commençant à monter les escaliers. « Ici personne ne t'appelle ''princesse''. » Je l'observais gravirent les dernières marches qui menait à l'étage. « Oublie pas d'éteindre la lampe quand tu remonteras la moche. » Elle se pencha par dessus la balustrade puis s'éclipsa de nouveau.

Je ronchonnais en me levant pour aller éteindre la lampe puis je remontais à l'étage, m'installant dans mon lit. Je trouvais la position qui me convenais le mieux à savoir sur le ventre, les deux bras sous l'oreiller. Je fermais les yeux quand une pensée me traversa l'esprit. « Christian m'appelle ''princesse''. » Je dis tel une enfant.

« Dors Belou. » Elle articula dans son oreiller.

Je soufflais en changeant de position, me retrouvant sur le dos à fixer le plafond blanc de la pièce. « Mack ? »

« Quoi... » Souffla Mackenzie de nouveau, agacé par mon comportement de gamine.

« Merci. » Je dit sincèrement, ne déviant pas mes yeux du plafond.

« De rien, maintenant ferme la. Je veux dormir j'ai sommeil avec tes conneries moi. » Elle m'avertit.

Je restais silencieuse, ne voulant pas la déranger d'avantage. Je restais toujours les yeux rivés sur le plafond en ne pensant à rien. Ça fait du bien de se vider l'esprit parfois et je dois avouer que les plafond blanc, ça aide. Bizarre.

« Believe. » La voix de Mack résonna une nouvelle fois.

« Ta gueule je dors. » J'utilisais ses propos précédent.

« Si tu dormais, tu ne m'aurais pas répondu débile. » Elle rit, et mon rire ne tarda pas à suivre.

« Qu'est ce qu'il a ? » Je demandais.

« Je pense qu'il t'a répondu. » Je me tournais vers elle, et comme si elle pouvait voir que je l'observais dans le noir, elle poursuivit. « Ton téléphone à vibrer pendant que tu étais occupée à infiltrer mes pensées. » Elle rit.

Je fronçais les sourcils en reposant ma tête sur l'oreiller. Je déverrouillais l'écran et en effet un nouveau message apparaissait et il était de Justin. Je souriais, rien qu'à la vue de l'émetteur. Je mordais ma lèvre inférieur et je pressais mon doigt sur l'écran pour afficher le message.

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