Untitled 3

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Paris - 28 février - 11h49


Ethan :

[Je ne sais pas comment tu fais mais je tombe à chaque ligne.]

Sarah :

[Tu as déjà lu ?]

Ethan :

[Oui je relis là. Je dévore chaque mot. Profite de ta sœur avant ton départ surtout. Mais j'espère la suite. Surtout ce que tu ressentais lorsqu'on était joue contre joue hier soir au café.]

Sarah :

[Dis moi ce que toi tu ressens en lisant ça. Donne moi ta version à toi. Ce que je n'ai pas vu. Ça m'aide à continuer.]

Ethan :

[Déjà, je regardé tes fesses jeudi... Mais discrètement ! On venait de se revoir ! Honnêtement, à travers chaque ligne, c'est tout ce que j'attendais. J'ai tellement attendu ces sentiments de ta part sans savoir si tu les aurais un jour. Quant à Alex, ma meilleure amie, une semaine que je ne l'ai pas vue. Quand je lui raconterai cette (comment appeler ça ?) de trois jours, elle en rigolera, se disant probablement que quand Ethan désire quelqu'un, ce n'est jamais pas hasard, et 5 ans n'auront rien changé. Elle qui était à l'écoute de tout mes sentiments à ton égard, à presque en être dégouttée tant je te voulais. Et toi qui pense que c'est plus qu'une amitié...

Fuyant moi jeudi ? C'est logique. Je ne voulais pas que tu me perces à jour. Je ne voulais pas que tu réalises que pour moi, c'était plus qu'un simple café. En arrivant et en te voyant rester dans tes écrits et au téléphone, me regardant à peine, à ce moment j'ai cru comprendre que oui, pour toi je n'étais que ton ancien élève. Et maintenant à travers tes lignes, je découvre que la réalité est toute autre.

Je m'en veux que moi comme toi soyons débiles de ne pas nous être avoué certaines choses bien avant. Mais je crois que ce qui est le plus dur, c'est de découvrir que tu n'as pas réalisé combien tu comptais pour moi. Que tu pensais quand nous étions au lycée que tout n'était qu'un jeu. "Mettre la jeune prof mal à l'aise"... Si seulement il n'avait été question que de ça. La situation serait bien moins compliquée aujourd'hui. Je ne suis même pas sûr de savoir comment jouer avec toi.

Si à l'époque je bloquais mes sentiments à ton égard et ne laissait transparaître qu'un regard profond, aujourd'hui je me sens nu. Désarmé, je ne peux que t'avouer ce que je ressens. Je me suis fermé jeudi par peur. Pour me protéger. Il ne fallait rien laisser échapper. Jusqu'à ton message, impossible pour moi de te montrer que oui, je suis nostalgique de cette époque où tu me prenais dans tes bras et où tous mes soucis s'envolaient. Mais comment gommer la distance, comment te pousser à réaliser que tu es plus qu'une ancienne prof pour moi. Alors oui j'avoue à ce moment-là, alors que mon cœur bat la chamade, si fort. Mes mains sont moites. Cinq ans après ce sentiment m'envahit comme s'il ne m'avait jamais quitté.

Et ton message... Le message que j'ai attendu longtemps, sans grandes espérances, encore une fois, je n'étais qu'un élève. Comment aurai-je pu savoir ?

Est-ce que je les rends toutes folles ? Je sais y faire, ne mentons pas. Mais quelque part, je crois qu'elles sentent que je ne suis pas impliqué, que pour moi, elles ne sont qu'éphémères et que le lendemain, je retournerai à ma vie sans même y penser. Mais toi, je ne veux pas t'oublier le lendemain, je ne veux pas chercher de stratagème pour m'enfuir de l'appartement le matin avant ton réveil...]

...

[Je veux me réveiller à tes côtés.]

...

[Mon cœur bat, c'est fou.]

The way she fallsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant