Chapitre 4

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Je me levais de mon lit et parcourus ma petite bibliothèque personnelle, en feuilletant tous mes livres un à un. Rien.

Je descendis dans le salon histoire de vérifier parmi les livres qui s'y trouvaient.
Rien également.

Il ne me restait plus qu'une seule solution ; la chambre de mes parents. Heureusement que personne n'était à la maison, ils n'aimeraient pas que j'aille fouiner dans leur antre. Je remontai alors le grand escalier et me dirigeais vers leur chambre.

Une fois à l'intérieur, le lit imposant fut le premier objet qui attira mon attention. Sur la droite, se trouvais un bureau que je reconnus comme appartenant à mon père et juste à côté, dans un coin de la pièce, se trouvait une étagère avec plusieurs livres qui y étaient rangés. Bingo !

Je ne fit même pas attention à l'odeur de sauge et lavande qui provenait des petit ballotins d'herbes sécher que ma mère avait prit soins de réaliser pour les suspendre aux fenêtres de la pièce. Je me précipitai à l'intérieur et commençai alors à farfouiller parmi la vingtaine de livres sous mes yeux, tout en essayant d'ignorer les atroces motifs floraux du papier-peint.

Ils étaient tous rangés de façon précise, l'étage du haut était exclusivement réservé aux livres appartenant à mon père, il y avait toutes sortes de roman à suspens ou policiers.

Juste en dessous se trouvait ceux appartenant à ma mère qui, avait des goûts bien plus... sombres ? Je dirais, oui. Je pouvais lire des titres comme : Dracula : L'éveil des morts, Apparitions, etc.
La liste était encore longue.

Mais tout en bas, j'aperçus un livre plus épais et légèrement plus grand que tous les livres présents ici. Je le pris dans mes mains afin d'en lire le titre, et là, ce fut comme une révélation. Je connaissais ce livre ! Et je l'aimais beaucoup. Il regorgeait d'histoires, de contes et de légendes.

Lorsque j'étais enfant, je m'amusais à me glisser dans la chambre de mes parents pour pouvoir lires ces histoires qui me plaisaient tant, bravant l'interdiction de mon père de le lire toute seule. Je me souviens encore de ses avertissements, « Dans ce livre, il n'y a pas que des histoires de princesse et de licornes, Lydia, ma puce, il y a aussi des histoires qui ne sont absolument pas faite pour une fille de ton âge ».

Le livre disparu lorsque mes parents comprirent que rien n'y faisait. Et avec le temps, j'avais fini par l'oublier. Mais, il était là, entre mes mains et je n'avais qu'une hâte, c'était de connaître les parties les plus sombres que ce livre contenait.

Disons que j'avais hérité de ma mère et de ses goûts louches pour l'horreur et le surnaturel. Je ne comptais plus le nombre de soirées que nous avons passées elle et moi à regarder des films d'horreur.

Sur la couverture rouge, une inscription jaunâtre y était inscrite.
On pouvait y lire : Bestiaire, encyclopédie de démonologie.

Je ne pouvais attendre, mes parents pourraient très bien rentrer d'un moment à l'autre, je devais me dépêcher. Ce bouquin venait de réveiller une grande part de curiosité enfouie en moi.

Je pris alors le livre et me précipitais dans ma chambre, m'allongeant sur mon lit pour commencer ma lecture.

Il était chargé d'images et de textes les accompagnants, concernant des démons, ou toutes autres sortes de créature allant de la mythologie égyptienne aux loups-garous d'aujourd'hui.

C'était passionnant, je dévorais littéralement ce livre. Certaines pages étaient carrément dans des langues qui m'étaient totalement inconnues, plusieurs images de créature défilaient sous mes yeux. Des sirènes, des vampires et même... Le diable lui-même était représenté dans cet ouvrage. Je frissonnait et décida de vite tourner la page.

Et là, une image retint particulièrement mon attention. Le portait d'une femme au teint blafard avec de longs et magnifique cheveux noirs. Ce n'était qu'une image, mais la personne qu'elle représentait était tout bonnement dotée d'une rare beauté. Ses longs cheveux noirs faisaient ressortir ses grands yeux d'un vert éclatant. Un vert qui m'était étrangement familier... Cette femme... Elle ressemblait trait pour trait à Icare. Enfin... Ce charmant jeune homme avait la peau café au lait, mais la ressemblance était tout de même très significative. Je m'empressai de lire le descriptif qui lui était accordée.

Sous son portrait, on y lisait : Lilith.

J'en étais sûre ! Ce nom me disait réellement quelque chose ! Mais une autre inscription figurait juste en dessous de son nom, je la lus à voix haute.

- Succube, reine originelle et mère de tous les démons.

Un long frisson me parcourut le dos. Les pensées se bousculèrent dans ma tête. Le fait que cette femme ressemble étrangement à Icare et qu'elle porte le même nom que lui, n'arrangeait en rien la situation.

Qu'est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Je voulais garder la tête froide et ne pas m'imaginer de choses incongrus. Mais faut avouer qu'il y avait de quoi secouer une personne....

Florebo Quocumque Ferar TOME I ( Réécriture En Cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant