Chapitre 42

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Il était impensable que je le laisse se blâmer. Je voulais passer un maximum de temps en sa présence. J'enlèvai ses écouteurs et me focalisais entièrement sur sa voix. S'excuser à propos d'une chose qui me paraissait maintenant si anodine était une perte de temps. Icare ouvrit la bouche et fit mine de vouloir aspirer mon doigt avec ses lèvres. 

Dieu, qu'il m'attirait.

- Assure-toi d'avoir bien rangé tes crocs avant de vouloir manger mon doigt, ricanai-je.

Il rigola à ma remarque et marqua une pause silencieuse. Assez pour laisser entendre qu'un éclair particulièrement violent venait de fendre les cieux. Le bruit me fit sursauter. Le vampire poussa un long soupir, puis se rapprocha encore plus près de moi. Dangereusement près.

- Qu'est-ce que tu ... Commençai-je, surprise.

- Je veux juste te prouver que je peux être là pour toi, comme tu l'as été pour moi. Laisse-moi être un bon ami.

Il enroula alors ses bras bizarrement tremblant autour de moi, m'enfermant ainsi contre lui. J'étais à la fois surprise et gênée. Sa peau, chaude et rigide, me recouvrait, telle une seconde couverture vivante. Sentir une présence aussi chaleureuse était fort plaisant. Je me lovais donc un peu plus dans ses bras, enfouissant ma tête dans son torse dénudé, profitant de l'odeur de sa peau qui était réconfortante. Son étreinte se resserra de plus belle, lorsqu'il s'aperçut que je ne le repoussais pas.

- Hey ! Doucement, tu vas finir par me casser quelque chose si tu continues à me serrer aussi fort, plaisantai-je, pour cacher mon embarra.

- Tu es petite et toute fragile... Je ne te ferais jamais de mal volontairement.

Le ton de sa voix m'indiquait que, lui, ne semblait pas plaisanter. Je relevai la tête pour tenter d'apercevoir son expression. Il m'observait déjà d'un regard sincère. Ses yeux bleus me transpercèrent. Quoi ? ! Bleus ? Ses yeux sont censés être vert profond tirant sur un doré, pourquoi diable sont-ils... Quelque chose me traversa l'esprit. Je devais amener le sujet avec subtilité et finesse.

- Et toi, ça va, sinon ? Tentai-je

- Comment ça ? Fit-il, perplexe.

- Bah... Tu sais, ta soif de sang, tout ça...

Bon d'accord, je repasserai pour la subtilité. 

Il parut très surpris. Ses sourcils étaient bien remontés, avant qu'il ne les rabaisses et ne les fronces.

- Oui, assura-t-il nerveusement. C'est mon problème, pas le tiens....

Pourquoi est-ce que cela me dérangeait qu'il ait les yeux bleus ? Quelque chose clochait, j'en était convaincue. Réfléchis Lydia, j'étais certaine d'arriver à comprendre ce qu'il lui arrivait. J'avais toutes les informations le concernant dans un coin de ma tête.

Florebo Quocumque Ferar TOME I ( Réécriture En Cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant