Chapitre 38

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  Je me précipitais hors de mon lit pour aller lui ouvrir, heureusement que je n'avais pas prévu de dormir nue ce soir.

- Icare... Bon sang, tu m'as fichu la peur de ma v...

Je me stoppais net lorsque je vis l'état dans lequel il était. Icare était complètement trempé. Son expression n'exprimait que la tristesse.

- Seigneur... Qu'est-ce qui se passe ? ! Fis-je, complètement paniquée face a son silence.

Le fin tissu blanc lui servant de tee-shirt était totalement gorgé d'eau, ainsi que le reste de ses habits. De ses cheveux, coulaient encore quelques gouttes qui glissaient le long de son visage fin. Mon cœur se serra dans ma poitrine. Était-ce normal de le trouver encore plus attirant dans cet état-la ? Je ne pensais pas cela possible, et pourtant... Mon cerveau venait d'imploser, réveillant au passage cette boule étrange dans mon estomac.

- Je t'ai attendue, lâcha-t-il d'une voix détachée.

Oh non... La culpabilité me rongeait déjà. Il avait patienté dehors, sous une météo chaotique que je le rejoigne. Je ne m'attendais pas à ce scénario là. L'imaginer tout seul assis sur un banc à m'attendre ne fit qu'accentuer mes regrets. J'aurais dû y aller et lui montrer que ni la météo, ni rien d'autre ne m'empêcherait d'être avec lui.

- Oh... Icare excuse-moi je... Je..

Vite, je devais trouver une excuse, n'importe quoi.

- Je ne me sentais pas très bien ce soir... Tentai-je finalement. Et puis, je pensais que tu ne viendrais pas avec un temps pareil.

Ce qui était en partie vrai. Il leva les yeux et me fixa attentivement pendant plusieurs secondes. Le vampire me tournait autour en me reniflant quelque peu, il s'immobilisa après la dilatation presque totale de ses iris.

- Il y a quelque chose que tu me caches, je le sais. Je peux le sentir. Dit-il en fronçant les sourcils. Tu n'es pas malade, Lydia... Je ne t'obligeait à rien, si tu voulais simplement qu'on ne se voit plus, il suffisait de me le dire, je peux comprendre après ce que je t'ai fait endurer....

Ce ton triste et vide, comme s'il s'attendait à ce que cela arrive à un moment ou un autre, me brisait le cœur

- Quoi ? ! Le coupai-je. Non ! Ne dis pas de bêtises ! Je... Je suis vraiment désolée de t'avoir posé un lapin ce soir, mais je...

À ce moment précis, un violent éclair fendit le ciel, illuminant l'intérieur de ma chambre durant un court instant, suivi de quelques secondes plus tard, le bruit significatif accompagnant ce flash lumineux.

Florebo Quocumque Ferar TOME I ( Réécriture En Cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant