Chapitre 21

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Mes yeux s'écarquillèrent et je décidai de m'enfuir, loin de lui. Mais alors que je me retournais pour commencer à courir, une violente douleur me stoppa brutalement. Ma cheville, je l'avais oubliée celle-là. Icare s'avança et me prit fermement par les épaules. Son regard était maintenant plongé dans le mien, me fixant de ses yeux qui étaient redevenus verts.

- S'il te plait, Lydia... Je .. Je ne pourrais jamais assez m'excuser pour ce que je t'ai fait. Je m'en veux tellement... Si tu savais. Je n'ai jamais voulu te faire de mal. Je m'efforçais de me tenir loin de toi pour ne pas céder à mes pulsions. Et pourtant... 

Je restai bouche bée. Sa voix tremblait. Je m'attendais à des menaces, ou pire, des tortures. Mais au lieu de ça... J'avais droit à des excuses. J'étais totalement perdue. Que devais-je penser de tout ça ?

- Tu as bien failli me tuer... Marmonnai-je, confuse et apeurée de sa prise ferme sur mes épaules.

- Je sais... Je m'en veux terriblement. Répéta-t-il. Écoute, ça n'excuse en rien ce que j'ai fait. Mais je tiens à ce que tu le saches, lorsque je suis... Dans l'état dans lequel j'étais tout à l'heure, je ne suis plus moi-même. Je me souviens avoir senti ta peur et ton sang... Ça ma rendu fou d'excitation. Je ne t'aurais jamais attaquée si j'avais été pleinement conscient de mes actes. 

Sa voix était pleine de regrets. Je le sentais. Je ne pouvais qu'être consternée par sa sincérité. Il s'accroupit brièvement afin de jeter un œil sur ma cheville. Sa main ferme contrastait agréablement sa peau douce contre la peau de ma jambe. Icare leva presque vulgairement les yeux vers moi, lorsque d'un doigt il caressa délicatement la zone un peu enflé. Ce simple geste venait de m'incendier.

Putain ...À quoi je jouais ? Je décidais vite de reprendre tant bien que mal le contrôle de mes émotions. Le sang et la peur l'excitait ? Donc il savait que j'étais terrifiée à cet instant...

Il se releva en me quittant pas des yeux et approcha son visage près du mien.

- Calme toi Lydia, je ne vais plus te faire de mal, c'est promis...

Cette petite promesse prononcée d'une voix aussi soucieuse et douce eut raison de moi. Icare aussu.semblait mal à l'aise et hésitait entre me prendre dans ses bras pour me rassurer ou s'éloigner de moi pour ne pas me faire paniquer davantage.

- Je suis inconsciente depuis combien de temps ? Osai-je articuler en regagnant mon calme.

- Pas loin de quatre heures, s'empressa-t-il de répondre après avoir soupirer.

Ça fait quatre heures  que je suis en sous-vetement et inconsciente devant lui. De déglutis en prenant conscience de cette information. J'observai ma montre qui affichait 5 h 17. Il était si tôt ? Mon regard se posa alors sur les petites traces rougeâtres qui s'étaient formées dans les mailles blanches de la monture. Je repensai alors à ses canines, s'enfonçant dans ma peau et à la douleur que j'avais pu ressentir à ce moment-là. Je tournai le bras pour voir les cicatrices que j'allais sûrement avoir. Rien. Seule une étrange marque grisâtre recouvrait l'endroit de la morsure. Je portais également mes mains à mon cou. Rien là non plus. Aucune trace de boursouflures. Icare qui fixait toute la scène parut comprendre ce que je faisais.

- Ne t'inquiètes pas pour ça. Je t'ai faite cicatriser. Les petites traces que tu as sur la peau devraient disparaître d'ici quelques heures.

- Comment ça TU m'as faite cicatriser ? Développe.

- Et bien... Disont que c'est une de mes nombreuses capacités...

Florebo Quocumque Ferar TOME I ( Réécriture En Cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant