Chapitre 6

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Le reste de la semaine se déroula sans événements particuliers. J'appréciais de plus en plus mademoiselle Hélène, elle était si gentille et débordante de joie.

Les jumeaux, eux, faisaient désormais partie de notre « bande », enfin si je pouvais vraiment appeler ça comme ça. Nous mangions et partagions toutes nos récréations ensemble depuis la rentrée, ce qui n'était pas du tout désagréable. J'aimais bien la compagnie de Victor et Gareth, ils étaient si drôles, à toujours se disputer entre eux pour un rien. C'était amusant. 

Icare, quant à lui, n'était pas venu les trois jours aillant suivis la rentrée. Mais il fît une apparition le dernier jour de cours de la semaine, afin de rendre le document l'autorisant à venir durant la sortie qui allait se dérouler le lundi qui suivait. 

Il ne nous adressa pas un seul regard. Son expression neutre ne laissait paraître aucune émotion. Peut-être vivait-il des moments difficiles, ça expliquerait son absence cette semaine. Je n'osais plus lui adresser la parole depuis cet incident volontairement produit par Katy lundi dernier. 

Cette dernière étant venue passer le week-end chez moi, histoire d'apprendre à mieux se connaître elle et moi, aussi afin de préparer nos projets, pour l'excursion se déroulant juste après ces deux jours passés ensemble. Elle en profita pour me faire visiter tous les petits coins qu'elle connaissait aux alentours, allant de la plage au petit café-bistrot, en passant par des petits chemins de terre menant à une petite forêt se situant à quelques minutes seulement de ma maison. Cette île était vraiment remarquable. De la musique dans les rues, des gens souriants et agréables, les odeurs de nourritures, d'épices et de vanille locale m'avait conquise.

Katy finit par rentrer chez elle le dimanche en fin d'après-midi, en m'assurant que demain allait être le début d'une semaine géniale. Ce petit week-end passé en sa compagnie m'avait fait énormément de bien et il nous avait plus ou moins rapprochées. Mes parents étaient ravis que je me fasse une amie aussi vite. 

Je n'avais presque pas pensé à Icare. Oui, presque, pour une raison que j'ignorais, une petite partie de mon subconscient refusait catégoriquement de le sortir de ma tête.

Après une nuit paisible, le jour J était arrivé. Je m'étais levée un peu plus tôt aujourd'hui, j'étais excitée à l'idée de passer quatre jours en pleine nature, en compagnie de mes amis et aussi pour m'assurer n'avoir rien oublié. Il faut un minimum de préparation pour partir camper en pleine forêt, même si le séjour n'était pas très long. Une fois fin prête, je descendis dans la salle à manger et rejoignis ma mère qui m'attendait avec impatience.

- C'est le grand jour ! Tu n'es pas excitée ? Fît-elle enthousiaste.

Je ne lui prêtai pas particulièrement attention, mon père était déjà parti travailler depuis un petit moment et j'avoue que cela me peinait quelque peu de ne pas pouvoir lui dire au revoir. J'avais la tête dans mes céréales lorsque ma mère attira mon attention.

- C'est ta première sortie non ? Alors qu'est ce qui ne va pas ?

Je ne pus m'empêcher de sourire, je me demandais souvent comment une mère sentait que son enfant était préoccupé par une chose en particulier. Je remettais souvent ça sur le compte de l'instinct maternel, instinct que je ne suis pas encore en mesure de comprendre bien évidemment.

- Boh.. Je ne peux pas dire au revoir à papa, je pars quatre jours et je me disais que vous alliez me manquer.

- Même moi ? Demanda ma petite sœur qui était assise non loin de moi.

- Oui, même toi petit monstre ! Dis-je en me précipitant pour l'enlacer.

Ma mère pressa ma sœur pour qu'elle aille finir de se préparer. Moi, je devais sortir de chez moi ou j'allais rater le bus, encore à la bourre... Je m'avançai donc vers ma mère afin de lui dire au revoir, mais elle fut plus rapide et avant que je ne comprenne quoi que ce soit, je me retrouvais dans ses bras.

- Passe une bonne semaine ma chérie, fit-elle en déposant un baiser sur mon front.

- Merci maman, toi aussi.

Je m'estimai très chanceuse d'avoir un lien aussi fort avec elle. À tel point que je m'étais promis de tout faire à fin d'être aussi proche de mes enfants un jours. Enfin... Si un jour j'en avait.

Florebo Quocumque Ferar TOME I ( Réécriture En Cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant