Chapitre 61

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Le lendemain, j'avais simulée un mal à l'estomac prétextant que je ne me sentais pas très bien.

Mes parents avaient donc pris la sage décision de me laisser me rétablir chez moi.

Ils me faisaient entièrement confiance sur ce genre de choses. Ce qui ne faisait qu'agrandir le sentiment de culpabilité qui s'installait lorsque je me réveillais aux alentours de onze heures. Seule chez moi. Mes parents n'allaient rentrer que ce soir, du moins je l'espérais, j'avais donc tout le temps nécessaire d'aller chez Icare.

Ma nuit n'avait pas été de tout repos, j'étais encore tourmentée par ses horribles cauchemars qui devenait de plus en plus réel. Je m'étais même surprise à douter si cela ne s'était vraiment pas passer. Heureusement que non, si a une période de ma vie quelconque je me serais faite brûler vive, je ne penserais pas m'en être sortie intacte. C'était stupide, mais j'avais cette étrange impression, un genre de... pressentiment me prévenant de l'imminence d'un événement. Je croyais perdre la tête.

Je me mis en route après avoir correctement déjeuné. Il faisait chaud, l'air marin mélanger à l'iode contrastait à la perfection ce climat tropical.

J'avais décidée de m'y rendre à pied. Ca ne semblait pas particulièrement loin et puis la marche m'avait permis de ne pas trop penser à ce qui allait se passer. J'étais anxieuse. Qu'allait-il me dire ? Que nous ne pouvons plus nous côtoyer ? Quil avait réfléchis et qu'il ne voulait plus entendre parler de moi ?! Raaahh... Je devenais parano à cause de lui.

L'ombre des manguiers et des avocatiers un peu partout sur ma route me permis de ne pas trop souffrir de la chaleur. C'était dingue de voir que presque tout poussait à l'état sauvage sur cette île. Je soupirais pour me détendre et me concentrait sur l'adresse que Icare m'avait fournis. La fameuse lettre m'avait conduite devant une maison blanche incroyablement grande.

La bâtisse était d'un style colonial à deux étages, elle avait tout d'un véritable domaine à la créole. J'adorais ce genre architectural. Je me risquais à passer le petit portillon en fer juste à coter d'un grand portail noir somptueux. J'espérais vraiment qu'Icare habitait ici. Je montai, tremblante, les quelques marches qui menaient sur le perron après avoir traverser la grande allée jonchée de magnifiques orchidées jaunes, tombantes en grappe de fleur d'un doré éclatant. J'étais Je totalement fan de sa maison. Je pris alors une grande inspiration en m'appuyant sur une des immenses colonnes avant de faire quoique ce soit.

- Aller Lydia ! Marmonnai-je pour me donner du courage.

Je levais la main pour appuyer sur la petite sonnette qui se trouvait juste en face de moi lorsque la porte s'ouvrit. Une femme dans la trentaine d'années se tenait devant moi. Elle était grande, blonde, des yeux gris-bleu électrique. Son regard me transperça si violemment que j'en eus des frissons.

Était-ce la mère d'Icare ? Je pouvais aisément voir un air de famille effectivement. La mystérieuse inconnue me fît signe d'entrée sans dire un mot.

Je ne me risquais pas à briser ce silence, j'étais beaucoup trop impressionnée par la personne se trouvant à mes côtés ainsi que par l'intérieur de cette incroyable demeure. Tout était tellement... Brillant ! La tapisserie de la pièce centrale était d'un rouge sang qui me plaisait énormément. Le peu de meubles que je pus apercevoir semblaient d'origine et anciens.

La voix de mon hôtesse me fit quelque peu sursauté.

- Icare ! Ton humaine es là. Hurla-telle de façon glaciale.

SON humaine ? Je ne pense pas lui appartenir non. Alors, elle savait parler... Heureuse de l'apprendre, dommage qu'elle n'utilise pas cette faculté pour ma personne. Elle n'avait pas l'air de m'apprécier énormément. Je n'arrivait pas à comprendre ce que j'avais pu faire de mal...

Florebo Quocumque Ferar TOME I ( Réécriture En Cours )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant