Chapitre quatorzième : Alors docteur ?

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[Point de vue de Jason]

On courrait en direction de la chambre de Kezïa, Mathilde et moi. Lorsque nous arrivions, une discussion commençait entre la mère de Kezïa et le même docteur que tout à l'heure. J'imaginais le pire mais je voulais garder espoir. Sa chambre paraissait grande mais sans couleur sans...vie. Sur le lit elle demeurait là, pâle et les yeux fermés. La voir ainsi me faisait tellement souffrir. Je ne pouvais pas supporter de la voir dans cet état.

Alors que Mathilde faisait un pas dans la chambre, je la retins. Elle ne semblait pas se débattre bien au contraire. Elle savait pourquoi je l'avais empêchée d'entrer.

-Docteur alors comment va-t-elle ? demanda Katia?

-Madame, comme je vous l'ai dit, votre fille a subi de graves blessures. Elle se trouve à présent dans un coma très différent de ceux de base. C'est un coma de stade quatre. Je sais que je ne devrais pas dire cela surtout maintenant, mais il est possible qu'elle n'en sorte jamais. On l'appelle la mort cérébrale. Votre fille ne montre aucun signe de vie.

Une mère ne devrait jamais subir cela. Mathilde pleura de plus belle. J'ouvris la bouche puis la refermai, choqué. Je ne réalisais toujours pas. Mort cérébrale ? J'entrai dans la pièce en colère.

-Etes-vous en train de dire qu'elle va mourir?!

-Jeune homme, elle est déjà morte, d'une certaine façon.

Je refusais de croire que Kez' pouvait mourir. Je secouai la tête de droite à gauche et commençai à pleurer. Je voulais être fort mais je n'y arrivais pas!

-Kezïa, je t'en prie réveille-toi. Tu ne peux pas nous laisser...pas maintenant.

-Mon garçon ne vous faites pas plus de mal que cela. Je veux dire, s'il existe une chance...

-Elle n'est pas morte!

La rage que je tentais désespérément de retenir voulait sortir. Elle n'était pas morte, je le sentais. Même sans les bruits incessants que l'on entend d'habitude sur cette machine, je restais persuadé qu'elle était en vie.

Katia s'approcha de moi et posa une main sur mon épaule.

- Calme-toi, je t'en prie. Docteur, il est encore trop tôt pour décréter ce genre de chose non? Je pense comme ce jeune homme, que ma fille est toujours avec nous.

-Si vous souhaitez mettre fin à vos souffrances, dites- le moi.

-Je ne débrancherai pas ma fille!

Il hocha la tête puis sortit de la pièce. J'essuyai mes larmes et observai Kezïa.

-Il faut que tu te réveilles. Il y a encore pleins de choses que tu dois découvrir. Si tu n'ouvres pas tes yeux comment veux-tu que je te dise la vérité sur elle.

...........


-Jason tu m'entends ? Ici la Terre tu me reçois ?

J'ouvris les yeux en sursautant brutalement.

-Je fais si peur que ça ?

-Excuse-moi j'ai fais un drôle de rêve...

J'espérais sincèrement que ce ne soit qu'un rêve. Nous étions dans la salle d'attente depuis un moment déjà, sans aucune nouvelle de Kezïa.

-Où est Katia ? demandai-je.

-Elle est déjà dans la chambre de Kezïa. Depuis tout à l'heure j'essaye de te réveiller.

-Allons-y.

Nous nous dirigions vers la chambre de Kezïa d'un pas pressé. Je priais intérieurement pour que mon rêve ne devienne pas réalité. Arrivés devant la porte, Mathilde entra en première, j'hésitais un peu, la boule au ventre. Je pris mon courage à deux mains et entrai. Sa chambre n'était pas du tout comme dans mon rêve. Elle était bien plus petite, les murs paraissaient beiges et on y trouvait même une petite télévision. L'appareil relié à elle émettait des bips incessants. Je soupirai de soulagement et esquissai un sourire.

-Alors docteur ? demanda Mathilde.

Katia aussi était là mais assise et près de Kez'. Elle n'avait pas l'air très triste au contraire, un sourire arborait ses lèvres.

-Tout va bien. Elle a subi de graves blessures mais elle va bien. Ses côtes étant fragilisées, je pense qu'il serait préférable de la garder une semaine ou deux.

-Une semaine ? le questionnai-je.

-Oui le temps que ses côtes soient totalement guéries et surtout pour voir si elle ne subit pas "d'effets secondaires" comme le coma. Vous ne le savez peut-être pas, mais à la suite d'un traumatisme crânien, un coma peut subvenir.

Mathilde ne cachait pas sa joie. En effet elle remercia mille fois le docteur qui souriait lui aussi. Quant à moi je m'approchai du lit de Kezïa.

-Il est préférable de la laisser se reposer. Elle semble vraiment fatiguée savez-vous pourquoi ?

-Elle a fait une crise d'asthme hier soir et n'a pas pu dormir de la nuit, intervint Mathilde.

-Je vois. Alors il est normal qu'elle dorme maintenant. Je dois vous laisser j'ai un patient à opérer.

-Merci encore docteur.

Il hocha la tête puis sortit de la pièce. Je me retournai vers Mathilde qui vint près du lit. J'étais soulagé que Kezïa aille bien et surtout que mon rêve n'en soit qu'un. Nous étions restés avec Kezïa toute l'après-midi si bien que l'infirmière nous demanda gentiment de partir. Seule la mère de Kezïa resta. Mathilde et moi avions fait une partie du chemin ensemble puis suivions deux directions différentes.

Soudain j'eus une idée alors je sortis mon téléphone, composai un numéro et approchai l'appareil à mon oreille. Je patientais pendant que les bips se déclenchaient. Cela me rappelait les battements du cœur de Kezïa. Soudain les bips s'arrêtèrent et laissèrent la place à un soupir.


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Voilà le grand retour, mdrr. Bref j'espère que toutes mes modifications seront appréciées par vous. ^^ A bientôt. 

Kezïa & Rebeka Où les histoires vivent. Découvrez maintenant