Chapitre 7 ~ Enfin un peu d'air frais.

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PDV Bastien

Demain c'est l'anniversaire de Juliette et elle n'a toujours pas revu son frère. Disons que comme ils ne nous laissent jamais sortir. On fait chambre, couloirs, classe car oui on nous donne des cours, c'est pour ne pas que quand ce qui se passe dehors sera fini, en cours nous soyons perdu. Après je me méfie de ce qu'ils nous disent ils n'ont pas l'air très nets. Donc je disais, après la classe repasse dans les couloirs pour retourner dans nos chambres.

Avec Juliette nous nous quittons le matin pour se revoir le soir, vu qu'on n'est pas dans la même classe. Elle et moi nous sommes beaucoup rapprochés. Elle est vraiment gentille comme fille. Elle est si douce, gentille, mais aussi naïve elle me rappelle... non je ne dois pas y penser.

Le soir elle me demande des nouvelles de son petit frère, je lui en donne. Elle fait comme si elle était heureuse mais je sens qu'au fond d'elle elle n'est pas si heureuse que ça. Je sais ce que ça fait d'être séparé de quelqu'un que l'on chérit le plus au monde, c'est horrible. Quand nous allons nous coucher, chacun de notre côté. Elle ne s'endort pas de suite. De fois elle me demande si je dors, alors je fais semblant de dormir en ne lui répondant pas. Elle se met à pleurer, dans ces moments la j'ai tellement envie de la prendre dans mes bras mais... si je le fais elle trouverait cela surement étrange.

Pourquoi je ne suis pas aussi dur, envers les autres qu'avant ? Depuis que je l'ai rencontré je suis plus gentil, attentionné. C'est peut être grâce à elle ? Non, c'est impossible je dois redevenir le moi d'avant.

On est le matin, on vient de nous livrer notre petit déjeuner. On s'installe avec Juliette et on « mange » notre repas.

-« Bastien, tu pourra dire à mon frère qu'il me manque et que je l'aime ? »

-« Ouais. »

Je lui réponds froidement. Il faut que je sois l'ancien moi. Même si je la blesse émotionnellement. Il le faut à tout prix. Elle n'arrive pas cerner pourquoi mon changement d'humeur radical. Mais continue quand même à me demander quelque chose.

-« Et tu pourras lui passe ça ? »

Elle se dirige vers son sac à dos, et sort une petite peluche bleue. Elle revient vers moi et me la donne. Je ne veux pas être plus dur envers elle, mais il le faut. Elle souffre énormément.

-« Oui bien sur, je lui donnerais. »

Cette fois ci mon ton est plus doux, elle me lance un faible sourire, je le lui rends. J'observe la peluche c'est la même que celle de... Non, n'y pense pas.

Une voix commence à parler dans le haut parleur.

-« Bon matin les enfants ! Alors aujourd'hui il n'y aura pas classe. Vous passerez votre journée dans le parc à l'extérieur. Il y aura tout le monde sans exception. Du moins ceux qui sont au trou ne sortirons pas bien sur. Merci d'avoir écouté et passés une excellente journée. »

C'est bien la première fois qu'ils sont gentils envers nous. Je détiens toujours la peluche entre mes doigts. Je la regarde, puis regarde Juliette. Elle regarde son assiette. Elle n'a pas du écouter ce qu'il vient de ce passer.

-« Juliette ? »

Elle sort de ses songes et me répond qu'elle m'écoute.

-« Tu as entendu ? Tu pourras le lui rendre toi-même ! »

Je lui tends la peluche, elle me regarde ne comprenant pas. Je lui explique ce que l'homme à dit, car elle n'a pas écouté. Maintenant elle est heureuse. Elle me saute dans les bras en disant qu'elle va enfin le retrouver. Je suis content pour elle. On peut donc sortir et nous le faisons de suite.

On est enfin dehors après cinq jours à l'intérieur. Le soleil me brule les yeux. J'aperçois Benjamin, je le dit à Juliette que se précipite vers lui. Elle le prend dans ses bras elle pleure. Ils sont mignons.

Je suis seul à présent et dehors il n'y a pas grand monde. Je décide d'aller m'asseoir sur une table de pique-nique. Et les observe.

-« Bastien ? BASTIEN C'EST TOI ? »

Je me retourne à l'entente de mon prénom et vois que c'est mon meilleur ami Thomas. Je me lève et nous nous faisons une accolade. Nous discutons de tout et de rien.

-« Et au fait Bast ! Tu as entendu la rumeur ? »

Je le regarde et lui fait non de la tête et lui dit de me la dire.

« Cette rumeur dit qu'apparemment une fille du nom de Juliette Winster, je crois bien, partagerait sa chambre avec un garçon. »

Je le regarde, comment ils l'ont su ? Thomas lui est en face de moi et vois bien que j'ai quelque chose à me reprocher. Je lui explique donc que ce garçon c'est moi. Il est sous le choc, mais quand l'information lui est monté au cerveau il me fait un petit sourire pervers. Irrécupérable ce mec. Je rigole face à son comportement.

Thomas, ouvre d'un coup sa bouche qui forme un grand O. Il me dit de me retourner et la que vois-je ? Une bagarre vient de commencer. On se lève, et se dirige vers le lieu ou est la bagarre.

Au bout d'un moment j'arrive à reconnaitre Juliette. Elle est entrain de se battre avec une fille qui fait trois fois sa taille ! Je cours vers elles, et attrape Juliette afin de l'écarte le plus possible d'ici. Je prends son visage en coupe et la regarde elle saigne du nez et de l'arcade sourcilière et son œil est gonflé. Elle me lance un petit sourire, auquel je réponds par un sourire amusé de son comportement plus tôt. On va pour repartir, je vais lui présenter Thomas.

-« Alors c'est toi le garçons, qui dors avec elle le soir ? J'espère qu'elle te donne bien du plaisir, car elle a de la poigne cette petite ! Vous faites un joli couple de baise vous deux. »

A la fin de sa phrase elle rit aux éclats. Je me retourne, je bouillonne. D'où elle se permet de dire ça ? Je commence à insulter la fille. Puis de nulle pars arrive un gars que je ne connais pas. Il commence à parler sur le fait que ce n'est pas bien de parler ainsi à une fille. Mais qu'est ce que je m'en branle du fait que ce soit bien ou mal.

Je ne me contiens plus et lui saute dessus. Je suis sur lui et lui assène des coups de poings sans perdre de vitesse et mes coups sont de plus en plus forts. Le gars est en sang.

Je sens un poids s'abattre sur mon dos.

-« Je t'en supplie Bastien calme toi. Si tu continu tu vas définitivement le tuer. Tu me fais peur Bastien, arrête. »

Elle est en train de pleurer, elle ne me lâche pas pour autant. Je diminue mes coups jusqu'à y mettre fin. Je me lève lui donne un dernier coup de pied. Il le mérite. Je prends Juliette dans mes bras elle pleure toujours, mais ce calme peu à peu.

Je suis avec Juliette, son frère et Thomas. On est assis sur le banc de tout à l'heure. Juliette a toujours plein de sang sur la figure, ça n'a pas l'air de la déranger du moment qu'elle est avec son frère. Thomas me regarde, je fais de même.

-« Tu as changé, ou alors elle t'a changée. »

Il me dit sa avec un petit sourire, pas un de ses sourire pervers non, un sourire qui montre qu'il est content. Même lui le dit que j'ai changé. Et moi qui veux rester le même qu'avant il va falloir redoubler d'efforts.

Des gardiens se dirigent vers nous mais me regardent en particulier. Ils n'ont pas l'air très content. Je ne vois pas pourquoi.

Ils me prennent et m'emmènent dans un bureau.

Le Refuge.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant