Le Refuge.

Chapitre 5 ~ Un Colocataire.

PDV Juliette

Comment ça quelqu'un veut me voir ? Peut être que c'est ma mère ? Quelqu'un d'autre me famille ou alors mon petit frère ?

Luc me dit d'entrer dans la salle, de rester calme et de ne pas m'énerver comme la dernière fois. Je repense à ce moment et fais ce qu'il me dit. On est dans un bureau, le fauteuil est tourné de façon à ce que je ne voie pas qui c'est. Je m'assois sur la chaise présente devant le bureau et attends de voir à qui je vais avoir à faire. Quelques minutes passent et le fauteuil se retourne enfin. Mme.Joe me fait face, ça ne va pas être une partie de plaisir je le sens.

-« Mademoiselle Winster » elle dit mon nom au complet avec une toute petite pointe de rage (notés l'ironie) « Si j'ai demandé à te voir, c'est car tu penses être la reine en ce lieu. Mais voyons tout les monde sait très bien qu'ici tu es juste qu'un minuscule cafard et que si on veut, nous pouvons te faire disparaitre et sans que personne ne remarque. Alors à ta place je ne me ferais plus remarqué. De plus tu te mêles de choses dont tu ne devrais pas. Alors on va y remédier. »

A la fin de cette phrase elle se lève, une seringue en main. Elle se dirige vers moi, elle a toujours ce sourire sadique scotché au visage, j'aimerais tellement le lui arraché. Je commence a paniqué et me lève mais des gardiens arrivent de je ne sais ou et me saisissent les bras, ils sont deux. La folle est à présent devant moi, elle plante la seringue remplie d'un produit qui m'est inconnu dans mon épaule. Je ne contrôle plus mes muscles. Je tombe dans un sommeil. Non pas comme la dernière fois.

Puis plus rien.

Lorsque que j'émerge de mon sommeil je suis dans une salle. Je ne la reconnais pas. Jusqu'à un moment où je remarque que mon sac est sur le lit. Je suis dans « ma chambre ». Je suis en quelque sorte heureuse qu'il me soit rien arrivé.

Je repense a ce qu'il c'est passé plus tôt dans la journée. J'ai le souvenir que Luc mais donné un papier mais je ne me souviens plus ou je l'ai mis. Je fouille les poches de mon jean avant et arrière. Je sens un petit bout de quelque chose. Je le prends en mais et découvre que c'est le papier de Luc. Je l'ouvre et lis.

J'ai changé la seringue, c'est un somnifère.

Normalement ça devait être un médicament qui te fait oublier se que tu as vécu ici.

Donc fais comme si tu avais tout oublié. Ne te fais pas remarqué.

Ou il pourrait t'arriver quelque chose de pire que le trou.

L.

Ce Luc est vraiment gentil, il veut m'aider. Je lui suis énormément reconnaissante. Je mets ce papier en sécurité pour que personne ne le trouve.

Quelques heures plus tard, je suis dans le lit, essayant de dormir ce qui m'est impossible, le matelas n'est vraiment pas confortable. Quelqu'un toque à la porte. C'est un vieil homme, son visage est baisser vers ce qu'il tient. C'est un plateau de nourriture. On est donc le soir. Il relève son visage, il me dit quelque chose. Il n'est plus tout jeune, il a les cheveux gris qui tirent vers le blanc. Je l'ai vu le soir ou j'ai perdu connaissance et qu'il souriait. Je me rappelle de lui maintenant. Il me regarde avec insistance. Je le regarde aussi. Il pose le plateau sur mon lit. Je me précipite vers celui-ci. Et commence à regarder mais cela n'a pas l'air appétissant même si cela a l'air plus comestible que la nourriture au trou. Je commence à manger. De temps en temps je lui jette un coup d'œil, il me regarde avec le même sourire que la dernière fois.

Mais qu'est ce qu'ils ont à tous sourire dans ce foutu endroit à la con ?

J'ai la bouche pleine, je mâche comme une vache qui mange sa bonne herbe sauf que moi ce n'est pas bon. Je mange seulement pour ne pas mourir, c'est de la survie que je fais dans cet endroit. Il prend la parole.

-« Bonsoir » petit sourire pervers « je me présente je suis M.Drew mais toi appelle moi Jack » mon père s'appelait Jack lui aussi. « Ici je suis, pour toi et quelques autres... comment je pourrais définir ça pour ne pas trop compliqué la chose. Je suis la personne à aller voir en cas de problème, quand tu as envie de te confier, toutes ces choses. N'hésites pas à venir me voir. »

Il a toujours ce sourire qui fait froid dans le dos, je pense que je n'irais jamais le voir. Et même si cela avait été quelqu'un d'autre à sa place je ne me serais quand même pas « confier » comme il dit. Il poursuit.

-« Alors Juliette Winster, tu as des frères ou des sœurs ? »

Je le scrute. Une lueur d'espoir dans ses yeux si il croit que je vais lui répondre. Je regarde mon plateau, qui maintenant est presque vide. Il souffle puis me pose une autre question.

-« Bien, je vois, tu ne veux pas répondre je comprends que tu ne sois pas alaise avec moi. Je vais te demander autre chose. Est-ce... »

Sauver par le gong ! Quelqu'un toque à la porte ! Le vieux détourne son regarde de moi. Il souffle, mais cette fois-ci d'exaspération. Il se lève sans difficulté pour son âge et se dirige vers la porte. J'en profite pour me lever et me positionner devant la porte.

Il ouvre, j'essaye de me mettre sur la pointe des pieds pour voir ce qu'il ce passe mais je reste toujours trop petite. J'entends tout de même la conversation, je respire moins fort, et fais le moins de bruit possible. J'écoute.

-« Bonsoir M.Drew. Comme vous m'avez dit qu'en cas de problème je devais venir et comme j'ai un problème je suis venu. Je suis donc désolé de vous déranger cette heure. » Je distingue que c'est un garçon qui doit avoir mon âge.

-« Ne t'attarde pas sur le sujet et vas droit au but. » M.Drew répond sèchement, il est agacé.

-« Et bien dans la chambre ou je suis, tout a l'heure l'eau des toilettes montait et je pensais qu'elle allait s'arrêter. En fait non, sa coule partout et ça ne risque pas de ce calmé si vous ne faites pas venir quelqu'un. Mais à cette heure ci et vu comment l'eau monte assez vite... Toute la pièce doit être remplie d'eau. Je ne peux donc pas rester dans cette salle. Comment je vais faire ? Ou je vais aller ? » Il dit les dernières phrase apeurer. Je le comprends.

Le vieux se retourne vers moi et refait encore un des ses sourire pervers qu'il fait tant.

-« Bon mon petit ! Il va falloir te mettre avec quelqu'un, plus aucune cellu... Chambre n'est disponible. » Il se retourne vers moi et sourit encore et toujours. « Tu vas donc venir dans la chambre de Juliette Wintster ! Et elle n'y verra aucun inconvénient bien sur ! »

Sur ces mots il repartit. Je vois enfin à quoi ressemble ce Bastien. Il est grand, brun il doit lui aussi avoir mon âge. Je le regarde un peu mieux, il a les manches de son gilet remontées et j'aperçois des cicatrices, des bleus ainsi que des griffures sur ses bras. On dirait qu'elles sont récentes. Il remarque que j'ai vu ses blessures. Il me lance un regard haineux, il baisse donc les manches de sa camisole de couleur noire.

Il prend ses aises rapidement en s'asseyant sur MON lit. Il me dévisage.

Et me demande quelque chose.