Turbulences

Chapitre 3

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Je ne sais pas combien de temps ce petit jeu dur entre nous, parce que je perds totalement la notion du temps. Ma main est toujours posée sur mon siège, le long de mon corps mais je la déplace légèrement sur la gauche pour effleurer sa cuisse avec mes doigts.

On se cherche, tour à tour on se déplace, on se rapproche, on se caresse... Ce n'est pas désagréable. Ces frottements de sa jambe contre la mienne... Le bout de ses doigts qui effleurent lentement le dessus de ma cuisse... Les miens qui le touchent à peine...

Je suis en jean et lui aussi. Ça ne peut pas devenir très torride. En tout cas, pas ici, pas comme ça... Et pourtant... Ça fonctionne quand même ! Même à travers les vêtements. Je crois même que j'y prends plaisir au moins autant que lui...

Je passe par différents sentiments. Je suis nerveuse, parce que je sais que Gale se trouve juste à côté de moi, mais... le trouble est là.

Oui ! Les va-et-vient que sa large main est train de faire sur moi me troublent. Je sens la chaleur se rependre partout où ses longs doigts glissent sur moi et... j'aime ça. Peut-être à cause de l'attrait de l'interdit... Peut-être parce que mon petit ami est à peine à quelques centimètres de moi... Le fait est que j'aime ce que Peeta est en train de me faire, et que Dieu, j'aimerais qu'il en fasse bien d'avantage.

Alors quand je sens sa main remonter à l'intérieur de ma cuisse en direction de mon entrejambe... Bon sang ! C'est clairement l'excitation que je sens monter et embraser l'ensemble de mon corps.

Je sais que je ne suis pas la seule dans cet état... Et je sais qu'il devine à quel point je ne suis pas indifférente à ce qu'il est en train de me faire. J'ai les yeux fermés, mais j'entends sa respiration qui s'accélère.

Je perçois bien qu'il est mal à l'aise, dans l'inconfort... je le sais parce qu'arrivé à mi-hauteur de ma cuisse, il finit par retirer sa main. J'ouvre alors les yeux et soupire légèrement de frustration mais il sourit quand il m'entend et me donne un regard entendu. Il se soulève de son siège et c'est quand je vois dans la peine ombre son entre jambe tendu à travers son pantalon et qu'il tente de se réajuster tant bien que mal que je me rends compte à quel point notre petit échange ne le laisse pas de marbre...

Il éteint nos deux veilleuses au-dessus de nos têtes, nous plongeant un peu plus dans le noir et se réinstalle sur son siège. Je ne le quitte pas des yeux lorsqu'il se penche en avant et qu'il récupère à son tour sa couverture.

_Tu as froid ?, je lui demande avec un petit sourire en coin.

_Pas vraiment..., me chuchote-t-il avec espièglerie.

Je me contente de sourire, me mords la lèvre et il se rapproche à nouveau, se collant comme il peut contre moi en ajustant nos deux couvertures pour camoufler le bas de nos corps. Il penche sa tête tout contre la mienne, nos fronts se touchent presque, et sans me lâcher du regard, il glisse à nouveau sa main droite en dessous de la couverture, en direction de ma jambe. Je le sens la poser sur mon genou qu'il caresse quelques secondes puis, avec une lenteur délibérée, il fait glisser ses doigts et les remonte le long de ma cuisse. Mon corps entier se met à trembler et je n'ai jamais été aussi consciente de mon rythme cardiaque !

Une lumière clignote et un petit signal sonore nous indique d'attacher nos ceintures, probablement en vue de turbulences, mais c'est à peine si nous en tenons compte. Sa respiration s'affole au fur et à mesure que ses doigts remontent et j'avoue que je suis bien incapable de calmer la mienne.

Je ne pense plus qu'à lui, la chaleur de son corps contre le mien, les petites pressions de son genou, son visage qui n'est plus qu'à quelques centimètres du mien, sa main qui se rapproche dangereusement de mon entrejambe... Et ce qu'il va me faire...