Chapitre 13

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_C'est pas possible..., je gémis bruyamment au volant de ma voiture lorsque le feu passe au rouge devant moi.

Quarante minutes... C'est le temps qu'il m'aura fallu pour rejoindre Marina District. A l'écart du centre -et donc assez loin de chez moi et de nos rendez-vous habituels-, c'est dans ce quartier du front de mer, au nord de la ville, que Peeta m'a proposé que l'on se rejoigne après mon appel. Mais ce qui aurait dû me prendre un petit quart d'heure s'est transformé en un véritable parcours du combattant. Entre les feux et la circulation... A croire que toute la population de San Francisco s'est donnée rendez-vous ici !

Je regarde l'horloge sur mon tableau de bord. Vingt-deux heures. Je crois que le ciné que Peeta voulait faire va finalement tomber à l'eau...

_Allez !, je siffle à la voiture devant moi qui prend un temps indéfinissable pour redémarrer, lorsque le feu passe à nouveau au vert.

Je m'engage dans un parking au moment où une voiture quitte son emplacement. Dans mon malheur, il m'arrive d'avoir un peu de bol... Je me glisse à sa place, entre deux véhicules, et me hâte de sortir.

Vendredi soir, les rues sont noires de monde. Oh bon sang... Je commence à paniquer, ne sachant pas comment le retrouver au milieu de cette foule. Je glisse ma main dans mon sac pour récupérer mon téléphone portable et c'est à cet instant que je l'aperçois au loin. Le manque, l'attente... Toutes ces émotions se libèrent alors pour faire place au soulagement. Et quand les yeux de Peeta se posent sur moi alors que je suis encore à quelques mètres, ils s'écarquillent. Comme dans un film au ralenti, j'avance pour aller à sa rencontre. Il comble la distance qui nous sépare et c'est naturellement que je me glisse dans ses bras et enserre sa taille avec les miens pour l'attirer tout contre moi. Je niche ma tête dans le creux de sa nuque alors qu'il me serre contre lui. Fort. Comme si il avait besoin de moi autant que moi je peux avoir besoin de lui. Il enfouit son visage dans mes cheveux alors que ma main glisse dans son dos, remontant de ses reins jusqu'à ses omoplates.

Et puis après un temps qui me parait vraiment trop court, Peeta se dégage de notre étreinte. Il se penche alors, et dépose ses lèvres contre ma joue, juste à côté de mon oreille.

_Tu m'as manqué, me murmure-t-il doucement. Sept jours sans te voir... C'était long... Terriblement long !

Depuis que nous avons débuté cette liaison, nous n'avons jamais été séparés aussi longtemps. Ce n'est pourtant pas faute de s'être appelés... Mais quelques messages ou photos échangés n'ont vraiment rien de comparable au fait de retrouver le confort de ses bras... Je relève la tête pour croiser son regard et des frissons parcourent l'ensemble de mon corps.

_Pour moi aussi..., je lui murmure en souriant.

Alors quand Peeta se penche à nouveau vers moi, et qu'il scelle ses lèvres aux miennes... Je fonds aussitôt ! En même temps, qui pourrait résister à la douceur de ses lèvres et à ce genre de baiser dont lui seul à le secret ?

Je ne retiens pas le petit gémissement de frustration qui s'échappe de ma gorge lorsqu'il rompt notre baiser et qu'il s'éloigne de quelques centimètres.

_Et si on y allait ?, me fait-il en passant un bras derrière mon épaule.

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La nuit est tombée maintenant. La fête bat son plein comme tous les weekends dans ce quartier animé de la ville. Les canettes jonchent le sol, les gens chantent, les odeurs de hot-dogs, de burgers, et de frites parviennent jusqu'à mon nez. Et nous déambulons dans les rues de la Marina, main dans la main, comme un vrai couple.

TurbulencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant