Turbulences

Chapitre 4

.

.

Il emprisonne mon visage avec ses mains, et ses lèvres s'écrasent enfin sur les miennes. D'abord avec douceur. Nos bouches se déplacent lentement ensemble.

Puis le désir ne tarde pas à prendre le dessus et à nous faire lâcher prise.

Mes mains, jusqu'à présent le long de mon corps, remontent et saisissent l'encolure de son t-shirt, puis glissent lentement vers sa nuque, le faisant frémir et gémir contre ma bouche. Je souris contre ses lèvres et fourrage mes doigts dans ses épais cheveux blonds alors que sa main gauche quitte ma joue et descend lentement le long de mon corps, me faisant trembler au passage. Il pivote dans son siège pour me faire face lorsque sa main finit sa course au niveau de ma hanche, qu'il saisit fermement.

Et là, je sens sa langue glisser contre mes lèvres. J'entrouvre la bouche, et sa langue s'enchevêtre alors avec la mienne. Je crois bien qu'une boule de chaleur commence à se former au creux de mon estomac. Il gémit lourdement et enivrée par mon désir, par les sensations qu'il me fait découvrir, je réponds à son baiser, et goûte à mon tour à ses lèvres. C'est chaud. C'est agréable.

Comme guidée par l'élan qui me transporte, sa main quitte mes cheveux pour rejoindre celle qu'il a posée quelques secondes plus tôt au niveau de ma taille. Il raffermit sa prise et agrippe fermement mes hanches. Puis ses mains glissent dans mon dos, vont se loger au creux de mes reins, et il me plaque contre son torse. Je tremble dans ses bras. Je sens qu'il aimerait me rapprocher de lui mais l'accoudoir entre nos deux sièges nous en empêche.

Peeta grogne alors et décolle lentement sa bouche de la mienne. Nous nous séparons à contre cœur, la respiration erratique, ses mains toujours logées dans le bas dans mon dos, les miennes encore accrochées à ses boucles blondes. Nos fronts sont pressés l'un contre l'autre et je sens son souffle se saccader sur mon visage.

_Putain de merde, jure-t-il, haletant.

Il tourne la tête sur sa gauche, pour vérifier si Gale est toujours enfermé. Je jette un rapide coup d'œil également et voit que la lumière est encore rouge. C'est bizarre, parce que je suis en train de penser à mon petit copain et que je n'éprouve absolument pas ce que je devrais... Pas de culpabilité... Pas de remords... Bien au contraire !

Je brûle de pouvoir goûter à nouveau les lèvres de Peeta.

Je croise ses yeux, noirs de désir pour moi, et je ne peux détacher mon regard du sien. Dans ma poitrine mon cœur tambourine, et est à deux doigts de s'envoler. Il le comprend ou bien il ressent le même besoin que moi, parce que je n'ai pas le temps de parler ou de faire un seul mouvement que ses lèvres sont à nouveau plaquées contre les miennes.

Oh bon sang, jamais on ne m'a embrassé comme il est en train de le faire. C'est sensuel... C'est intense... Et surtout... C'est bon !

Je sens qu'il recule contre le hublot, et qu'il m'entraine avec lui. Je remonte un peu l'accoudoir et je le suis en me plaquant contre son corps. J'ai chaud !

Ses mains quittent mes hanches pour caresser mes cuisses alors que les miennes descendent le long de son buste. Il contracte ses muscles sous mes doigts au fur et à mesure que je descends sur lui, je le sens même à travers son t-shirt. Il est à fleur de peau et je suis dans le même état.

Cette sensation me grise et je ne réfléchis plus... Je vis l'instant ! Je happe alors ses lèvres avec passion, me redresse et je pense que je l'aurais enjambé pour chevaucher ses hanches s'il ne m'avait pas arrêté en saisissant les miennes fermement. Il se redresse alors et murmure contre mes lèvres, le souffle court.