Précédemment :
Noa prenait le contrôle petit à petit. Bientôt mon esprit sera prisonnier de ce corps. Je serais spectatrice de ma propre vie ! Mais avais-je vraiment envie de lutter pour cette vie ? Oui, je ne pouvais pas laisser Noa décider de mes actes, de mes envies. Elle n'était pas moi. Alors je luttais de toutes mes forces. Mais mon esprit déjà pas mal épuisé par les événements de la journée, je perdais le reste de mes forces à vue d'œil. J'avais perdu d'avance. Tu as gagné pour cette fois. Ce fut la dernière phrase que je pu dire avant que ma louve, ma moitié, Noa prenne le contrôle de mon corps. Je fermai les yeux laissant mon esprit glisser dans les recoins les plus profonds de mon corps. Ma conscience s'endormit et Noa prit le contrôle de ma vie ...
*****
J'espérais sincèrement que Loana me pardonnerait, je ne voulais pas en arriver là mais je ne pouvais pas la laisser partir loin de mon âme-sœur. Je ne supportais pas cette idée. J'avais beau adorer mon humaine mais si j'étais là ce n'était pas juste pour faire décoration. Moi, Noa, j'étais la seule capable de faire comprendre la situation à Loana ; ce n'était pas la première fois que je lui sauvais la peau et certainement pas la dernière.
Quand j'avais remarqué que Loana ne s'arrêtait pas aux appels d'Ilias, je n'avais pas pu faire autrement que réagir. J'aimerai qu'Ilias soit innocent au meurtre de son père, mais la probabilité était mince. Dans tous les cas, je faisais tout mon possible pour démontrer qu'il était innocent. Mais ce qui m'inquiétait était le fait que je l'avais battu aisément. J'avais peur que son esprit fut trop faible, et si elle n'arrive pas à revenir ? Si Loana reprenait le contrôle, elle se vengera sûrement, l'avantage c'était que je la connaissais par cœur. Mais je ne lui demandais qu'une chose, c'était de me laisser le temps de lui démontrer qu'Ilias était innocent. Ensuite elle apprendrait à aimer Ilias, je l'aimais déjà et ce pour toujours.
Je m'étais arrêtée à l'entrée de la forêt afin d'attendre que mon âme-sœur me rejoigne. J'avais été la première surprise quand notre lien c'était créé. Certes il était le fils d'un ennemi, mais cela importait peu, je voulais vivre avec lui, nous étions destinés par la déesse Luna. Alors j'espérais du plus profond de mon âme que Loana me pardonnerait. Les pas d'Ilias se rapprochèrent, que j'avais hâte de le voir sous sa forme lupine. Fallait-il que je lui dise que j'avais pris le contrôle ? Oui, je ne pouvais pas lui mentir. Ça n'avait pas très bien commencé entre nous si en plus je lui mentais ...
Je m'approchais d'un petit lac qui était à quelques mètres de là, je m'y désaltérai. Les bruits de pas s'arrêtèrent, je tournais la tête et le vis : un loup noir avec des pattes blanches, cette odeur qui n'avais pas changé, un mélange entre celui des bois et du miel. Mais un détail me fit sauter de joie intérieurement, il avait les yeux noir ! Ce n'était pas lui qui avait tué le père de Loana.
- Ca peut être quelqu'un de son clan. Me disait cette dernière.
Je m'approchais vers lui et frottai ma tête contre la sienne, il recula et me regarda d'un air ahuri, il pensait que j'étais Loana. Je fis un signe de la queue afin qu'Ilias me suive, nous courûmes dans la forêt en direction de chez lui, chez nous. Que ça faisait du bien de courir avec mon âme-sœur à mes côtés, je lui sautais sur le dos et nous roulâmes au sol comme des louveteaux, c'était comme dans mes rêves : je m'imaginais, mon âme-sœur et moi roulant dans l'herbe douce qui me chatouillait la truffe, il planterait ses crocs dans ma nuque afin de me marquer et je ferais de même. Je rêvais que Loana aimait l'humain de ce loup, qu'ils se marieraient comme des humains à leur tour. La vie serait belle, mais la réalité était autre. Je m'en voulais d'en être arrivée là mais elle ne m'avait pas laissé le choix, il me fallait juste un peu de temps, après elle reprendrait le contrôle mais seulement après.
Une fois arrivée devant la porte, je fonçais vers la chambre, en bas des escaliers, je vis Léna et Killian main dans la main, ils étaient trop mignons ! Enfin je trouvais ça mignon car mon humaine elle avait envie de leur sauté dessus. Je passais devant eux, allais dans ma chambre, pris une serviette que j'étendis au sol, je me roulai dedans, redevint sous forme humaine, douloureusement. Je me redressai, la serviette enroulée autour de ma poitrine, me dirigeai vers le lit, pris mes vêtements et me rhabillais. Je courus vers la porte et l'ouvris, je déposai une serviette marron au sol afin qu'Ilias puisse redevenir humain à son tour, ce fut ce qu'il fit, puis il enroula la serviette autour de sa taille et me souri. Comme il était craquant !
- Euh ... ça me faisait tellement étrange de parler avec la voix de Loana, il faut que je t'avoue quelque chose. Je suis Noa, la louve de Loana, j'ai pris le contrôle mais ne t'inquiète pas, elle va bien. Ilias mit du temps à me répondre, il se parlait à lui-même.
- Je suis Liam, le loup d'Ilias, je viens de prendre le contrôle. Je suis tellement heureux de te parler Noa ! Mais dis-moi, pourquoi a tu pris le contrôle ? Sa voix m'envoûtait, je tentais de garder mon calme, un seul moment d'inattention de ma part et Loana pouvait reprendre le contrôle. Elle se battait contre moi depuis que je l'avais battu.
- Moi aussi je suis heureuse de te rencontrer, nos humains ... mon humaine voulait partir sans laisser la moindre chance au tien de la séduire, je n'avais pas d'autre choix que de prendre le contrôle. Je lui rendrais quand j'aurai prouvé que tu es innocent au meurtre de son père. Je lui souriais et il me rendait mon sourire. Je fus prise d'un terrible frisson ; sa voix était devenue rauque lorsqu'il me dit :
- Noa, tu devrais lui rendre maintenant, Liam viens de le faire et tu ne sais pas comme c'est douloureux de voir ton corps faire des choses dont tu n'as pas envie, de voir ta vie appartenir à autrui. Si elle veut partir, qu'elle parte ... une pointe de tristesse se fît entendre, c'est son choix, sa vie. Si elle est malheureuse près de moi, alors qu'elle aille vers le bonheur loin de moi. Je l'aime, je veux qu'elle soit heureuse mais si je la rends triste, si elle veut partir, alors qu'elle le fasse. Ne choisis pas à sa place, ne contrôle pas ses dires, ses pensées, ses envies. Ce n'est pas elle, tu es sa louve, tu n'as pas à lui dicter sa vie.
Je gardais les yeux rivé sur le planché, ces mots me faisaient mal, les larmes montaient. Je fermai fort les yeux, il était hors de question que je pleure devant lui ! Un petit gémissement sorti de me lèvres, pourquoi fallait-il que ce soit si dur ? Je tombai sur le sol qui me semblait froid comme la pierre et j'éclatais en sanglot. Mon humaine aussi était triste, étais-ce parce qu'avait dit Ilias ou trop de choses ont été encaissé ? Si elle avait le contrôle, comment aurait-elle réagis ? Aurait-elle pleuré elle aussi ? Ou aurait-elle su rester forte ? Lorsque ses larmes coulaient, je la réconfortais toujours mais là, c'était moi qui avais besoin d'elle, j'avais besoin de Loana, sans elle je n'étais rien, je n'existais pas.
- Ô, Loana pardon, pardonne moi je t'en prie ...
- Non, toi pardonne moi, je ne t'es pas écoutée, je t'ai fais une promesse et j'ai voulus la briser. Pardonne moi car sans toi je ne suis qu'une simple humaine, tu m'as toujours soutenue et moi j'ai voulus t'abandonner, je suis égoïste ... Je te jure, sur ma vie que je ne partirai pas, je te jure d'être toujours là pour toi !
- Ma Loana, mon humaine, je te pardonne. Et je te jure de ne plus prendre le contrôle de force. Je vais te rendre le contrôle mais laisse-moi juste faire une dernière chose.
Je relevai la tête, pris la main qu'Ilias me tendait et me redressai. Je posai mes lèvres sur sa joue, il souriait, j'adorais le voir sourire, ça me rendais heureuse. Je fermais les yeux, prenais une dernière inspiration et laissais Loana retrouver le contrôle de son corps ...
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L'Alpha meurtrier
Hombres LoboComment pouvons nous dire à une personne ce qu'elle doit croire alors que nous savons que c'est un mensonge ? Comment pouvons nous nous remettre d'une trahison lorsque l'on apprend la vérité ? J'avais seize ans, mon père était l'Alpha de mon clan, m...