Chapitre 14 :

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Précédemment :

- Je vais chez mon frère avec Léna, on sera de retour ici avant la nuit.

Il grogna quelque chose que ne compris pas, puis il appela Léna par le lien de meute. Elle arriva extrêmement vite et manqua de tomber au sol. Elle disait à Ilias qu'elle prendra soin de moi. Puis nous partîmes sans nous retourner en direction de mon ancien clan.

*****

- Allez Loana, raconte-moi ce qu'il s'est passé ! Cela faisait une dizaine de minutes qu'on avait quitté la villa et Léna m'harcelait de questions sur ce qu'il c'était déroulé entre Ilias et moi. Ses grands yeux ronds comme une enfant qui attendait sa surprise le jour de noël me regardait avec curiosité.

- Il ne s'est rien passé je te dis ! Ma réponse irritée exprimait parfaitement l'agacement que je ressentais en ce moment.

Elle soupira bruyamment afin de me montrer son mécontentement. Je n'aimais pas lui mentir mais je n'allais pas lui dire que lui et moi, nous nous étions embrassés et que cela m'avait plu. De plus je détestais quand elle se mettait en mode gamine hystérique. Bon je devais avouer qu'elle n'était pas hystérique mais elle m'avait agacé.  Je ne pouvais pas aimer Ilias, ce n'était pas possible. Noa, elle était heureuse de ses baisers échangés avec son âme-sœur. Je ne l'aime pas, ce n'est pas parce que j'ai pris du plaisir que je l'aime. J'embrassais bien d'autre loup avant mais je ne les aimais pas.

- Ne mens pas, me disait Noa, tu l'aimes ! Et tu n'as jamais eu autant de sensation que dans ce baiser.

- Comment ça "je l'aime", c'est TON âme-sœur pas la mienne!

- Je suis une part de toi !

Je coupais le lien de loup, lorsque Noa était comme ça, ça me rappelait nos anciennes querelles et de mauvais souvenirs refaisaient surface. Avant le 21 septembre je ne m'entendais jamais avec elle. Je n'avais pas l'envie de faire un débat avec elle, elle était vicieuse et elle savait trouver les mots pour convaincre une personne. En bref : elle gagnait toujours.

*****

On arriva à l'entrée de mon ancien village. D'ici on pouvait voir les maisons en bois, très éloignées les unes des autres, au loin on distinguait le grand chalet, où vivait l'Alpha et sa famille, Jackson doit se sentir tellement ... pensais-je tristement.
Deux gardes postés devant l'entrée vinrent nous voir avec une démarche nonchalante, l'un d'eux était Ryan, un adulte d'environ quarante ans, il portait tout le temps des lunettes de soleil noir ce qui m'empêchait de voir ses yeux aussi noir que les miens. L'autre était une jeune fille de mon âge, c'était Éléna, une vraie peste, toujours là à vous regarder de haut avec des airs bourgeois. Ça devait être la fille que j'aimais le moins dans tout le clan, elle ressemblait trop aux humaines. Mais bon qu'importe, je ne vivais plus ici de toute façon.

- Loana, Léna, disait l'homme, cela fait longtemps qu'on ne s'est pas vu, comment allez-vous ?

Son sourire me mit du baume au cœur, pour une fois depuis longtemps quelqu'un me souriait dans ce clan. Je lui répondis d'un ton aussi chaleureux que le sien :

- Salut Ryan, Éléna,  je hochai la tête en sa direction, ça va très bien pour nous et vous ?

- Parfaitement bien, ton frère fait un bon Alpha tu sais, d'ailleurs tu veux sans doute le voir, je vais le prévenir de ton arrivée, répondait il toujours souriant.

Je le remerciai puis on continua d'avancer avec Léna toujours en silence depuis que je lui avais dit de ne plus me poser de questions. Au milieu du chemin la place du marché s'ouvrait à nous, seul trois stands étaient présents ce jour-là, celui du fromager le plus connu de la région se tenait à notre droite, la moitié du village faisait la queue en espérant avoir un de ses fromages qui vous faisait craquer. À notre gauche se tenait le stand de vêtements, il ne venait que très peu dans ce clan ce qui m'étonna, il venait une fois par an et c'était toujours dans les périodes de noël, ou il était là en temps de guerre ... Mais aucune guerre n'est prévue à ce que je sache ...
Le dernier stand, celui qui était juste en face de nous, était celui de la Chaman du clan, personne n'allait jamais la voir sauf en cas de blessures graves. Certaines rumeurs disaient qu'elle avait eu un fils il y avait longtemps mais il fut tué par la maladie en hiver. La vieille femme fixait son regard sur moi, ce qui me mettait mal à l'aise. Je décidais d'avancer rapidement afin de quitter cette place et le regard de cette femme qui m'angoissait.

L'Alpha meurtrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant