Chapitre 13 :

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Précédemment :

Sur ces mots je me relevai et partis en direction de la villa. Gwen m'attendait, l'air inquiet. Elle me posa deux trois question aux quelles je ne répondis pas, elle n'insista pas et l'on finit les crêpes dans un silence pesant. Quelqu'un toqua à la porte, je mis dirigeais l'ouvris, je mis sur mon visage un sourire afin de cacher ma douleur. Léna et son âme-sœur, Killian attendait à l'entrée, je les saluai et les invitai entrer. Même si tu ne veux pas le reconnaître, me dit Noa, tu l'aime.

*****

On s'installa sur le sofa dans le salon, ce même sofa où je m'étais disputé avec Léna il y avait peu. Il n'y avait pas de discussion entre nous, j'essayais de me concentrer afin de créer une conversation mais mes pensées restées focalisées sur Ilias et les derniers mots que je lui avais dit. Que m'était-il arrivé, pourquoi je lui avais parlé comme ça ? Je lui avait fait du mal alors qu'il venait de me dire qu'il m'aimait.

J'aurai aimé ne plus penser à lui, mais comment ne plus penser à son âme-sœur, surtout quand sa louve en souffrait et que l'on se sentait coupable ? Heureusement pour moi, Gwenaëlle arriva, la vue de son sourire me donna un peu de peps. Même après m'avoir vu mal et m'avoir parlé d'un passé encore douloureux pour elle, elle gardait son masque et arrivait à sourire. Cette pensée me galvanisa : les gens n'avaient pas besoin de voir ma tristesse, je n'avais pas besoin d'étaler au monde ma souffrance.

Sur ce je lançais un sujet de conversation et fis de mon mieux pour oublier Ilias:

- Alors vous allez vivre ensemble maintenant ? Demandais-je d'un ton joyeux ce qui semblait surprendre Léna.

- Euh ... commença-t-elle hésitante, et bien pour l'instant rien n'est sûr mais normalement oui.

- Et bah c'est cool, ma voix restait joyeuse même si cela m'irritait un tant soit peu, et Killian, je baissais la tête, je suis désolée pour mon comportement de la dernière fois, je ... j'ai mal réagis, j'ai trahie ma meilleure amie et brisé une promesse qui me tenais à cœur. Cette promesse disait de ne jamais s'interposer à l'âme-sœur de l'autre et pourtant je l'ai fait. Je m'en veux tellement, j'ai eu peur et je n'ai pas su me contrôler. Alors pouvez-vous me pardonner tous les deux ?

Je venais de me dévoiler, je n'avais plus de salive et quelques larmes avaient roulées le long de ma joue. Mais j'avais vidé mon sac et j'espérais au plus profond de moi qu'ils me pardonneraient, et même s'ils ne le faisaient pas, ce ne serait plus mon problème. Je ne pouvais pas forcer les gens les gens à faire des choses contre leur gré. Tant dit que j'étais dans mes pensées, je ne vis pas que Léna c'était rapprochée de moi, elle plaça deux doigts sous mon menton et me releva la tête.

- Princesse, me disait-elle, ne baisse pas la tête, tu es pardonné depuis le début, je devais juste te faire comprendre ce que tu avais fait, je lui sautai dans les bras, par contre, me murmurait- elle, fais un effort avec Ilias, tu es la future Luna après tout.

- Si mon âme-sœur te pardonne, alors moi aussi. Disait le bêta.

Je retirai mon étreinte et me relevai. Cela me faisait du bien d'être enfin réconciliée avec ma meilleure amie, mon sourire qui n'était pas sincère jusqu'à présent le fut à partir de ce moment. Je pus enfin me sortir Ilias de la tête et retrouver ma bonne humeur. Je regardais l'horloge qui affichait midi et demi, visiblement mon âme-sœur ne viendrait pas. J'invitais mes invités à passer à table où une pile de crêpes nous attendait, l'odeur qui s'en échappait me donna à l'eau à la bouche et apparemment je n'étais pas là seule vu la drôle d'expression qu'affichait Léna.

- Loana, disais celle-ci d'un ton émerveillé, c'est toi qui a fait ça ?!

- Avec l'aide de Gwen bien sûr, disais-je en rigolant.

- Et avec plaisir, gloussa l'intéressée.

On s'installa autour de la table et l'on commença à déjeuner.

*****

Il ne restait plus une seule crêpe lorsqu'Ilias entra dans la villa, il s'assit avec assurance en face de moi et me dévisagea. Je ne pouvais regarder dans les yeux donc je focalisais mon regard sur Léna. Mais toute mon attention était dirigée vers lui.

- Dis-moi Léna, ça te dis qu'on aille dans le clan de mon frère afin qu'on récupère nos dernières affaires ? Demandais-je.

- Tu acceptes de vivre ici ?! S'exclama Ilias.

- Non, mon ton glacial envers lui calma directement son enthousiasme, juste que pour l'instant je réside ici et que j'aimerai avoir la totalité de mes affaires. De plus c'est l'occasion de revoir mon frère. La mine d'Ilias se décomposa

- Je ne veux pas que tu y aille, me disait- il.

- Comment ça ?! Disais- je d'une voix menaçante.

Je sentais la colère montée en moi, pourquoi s'opposait-il au fait que je veuille voir mon frère ?

- Je t'interdis d'y aller.

Ma rage était de plus en plus incontrôlable, je tremblais, je me redressai et lui fit face, jamais tu me donneras d'ordre Alpha de pacotille, tu es peut être mon âme sœur mais cela ne te donne pas tous les droits !

- Tu n'as pas à me donner des ordres, est-ce que c'est clair ?! Tu as cru que tu avais le moindre droit sur moi ? Eh bien dans ce cas-là tu te trompes, nous n'avons pas fait le marquage et nous ne sommes pas en couple ! Je veux aller voir mon frère et j'irai que tu le veuille ou non. Si jamais tu t'avise de me redonner un ordre tu auras affaire à moi. Sans m'en rendre compte tout le monde avait quitté la pièce, je ne voulais pas imaginer la scène de ménage vu par quelqu'un d'extérieur.

Ilias se leva m'attrapa les épaules et me bloqua contre le mur, ma colère atteignait des sommets. Alors que je continuais à lui crier dessus, je commençais à me débattre pour que ce sale lourdaud me lâche. Mais il me bloquait en collant son corps musclé contre le mien. Il m'immobilisa, puis, il m'embrassa sauvagement ce qui fit redescendre ma colère d'un seul coup. Ses lèvres étaient douces et sucrées. Mon corps se détendu et mes mains virent caresser ses cheveux. Ses mains à lui passèrent dans mon dos renforçant notre câlin. Nos baisers se firent plus doux, plus romantique, plus passionnels, j'étais si bien dans ses bras ... non ! Je le repoussai, je ne peux pas, je ne dois pas ... je vis un sourire arrogant sur son visage ce qui me donnait envie de le gifler. Je me retournais et disais d'une voix plus calme que je ne le voulais :

- Je vais chez mon frère avec Léna, on sera de retour ici avant la nuit.

Il grogna quelque chose que ne compris pas, puis il appela Léna par le lien de meute. Elle arriva extrêmement vite et manqua de tomber au sol. Elle disait à Ilias qu'elle prendra soin de moi. Puis nous partîmes sans nous retourner en direction de mon ancien clan.

L'Alpha meurtrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant