Chapitre 12 :

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Précédemment :

- Je ne veux pas que l'on s'oppose à l'âme-sœur de l'autre. Si tu trouves ton âme-sœur je ne dois pas tenter de m'interposer entre elle et toi. C'est pareil pour toi si je trouve mon âme-sœur.

C'était une belle promesse, j'avais toujours tenu mes promesses et il n'en sera pas autrement avec celle-là.

- Je te le promets Léna.

- Je te le promets Loana.

*****

- Loana !

Je venais à peine de mettre les pieds dans la villa que Gwenaëlle me sautait dessus. Cette jeune fille brune pleine d'énergie m'amusait beaucoup. Elle mettait de bonne humeur tous ceux qui croisaient son chemin. Je devais avouer que j'aimerais mieux la connaître. Ses grands yeux noirs brillaient constamment sous l'effet de la joie.

- Salut Gwen, je lui répondis d'une voix enjouée, que ce passe-t-il ? Demandais-je.

- La pâte à crêpe, elle me répondit comme si elle avait découvert un trésor, c'est toi qui l'as faite ? On peut cuire les crêpes ensemble ? S'il te plaît, elle avait pris une voix de petite fille et prolongea le "i" de son dernier mot ce qui me faisais rire.

- Bien sûr, gloussais-je.

On se dirigeait vers la cuisine, je pris deux poêles et l'on commença les crêpes. Le temps s'écoulait si vite avec elle, je ne le vis pas passer, on s'amusait et je rigolais tellement avec Gwenaëlle. Elle avait fait plusieurs tentatives afin de faire sauter les crêpes mais toutes échouèrent. Jamais elle ne se décourageait, du genre vraiment déterminé. Avec ce moment avec elle j'avais pu en apprendre un peu plus sur la jeune fille qu'elle était. Déjà c'était le type de personne qui faisait toujours passer les autres avant elle-même, un défaut pour certain mais je voyais cela comme une qualité. Elle était du genre souvent triste mais qui ne le montrait pas afin que les gens autour d'elle soit heureux. Elle gardait son masque de petite fille toujours souriante ce qui attisait ma curiosité, j'avais envie de connaitre toute sa vie. Mais ce que j'aimais particulièrement chez elle : c'était que l'on pouvait parler de tout et de rien, elle changeait de sujet facilement, cela évitait les blancs.

On parla d'abord du déjeuner de ce midi, ensuite de Léna. Puis on aborda le sujet des clans et là, la discussion devint étrange, je savais qu'elle n'était pas une louve garou, mais une lueur de tristesse c'était allumée dans son regard, même si elle tentait de la cacher en évitant mon regard et en souriant, je le remarquais. Quel est ce secret qui te fait souffrir? Je ne supportais pas de voir les gens souffrir même mon pire ennemi, oui j'étais du genre naïf. Je savais que la question que j'allais lui poser comportait des risques, mais il fallait que je sache.

- Et donc, si tu es humaine malgré tes gènes de louve, pourquoi vis-tu ici ? Je devais avouer que ma question n'était pas subtile, pas du tout même. Mais la diplomatie et moi faisions deux.

- Je suis née de parent humain, sa voix était souriante mais elle ne faisait pas naturelle, ils sont morts quand j'avais cinq ans, mon oncle m'a recueilli malgré les protestations de la meute qui a eu du mal à m'accepter, mais maintenant elle m apprécie et j'ai une vie paisible ici. Elle finit sa phrase d'une voix assurée; cela ressemblait à un discourt appris par cœur. Je sais que ton ancien clan et toi ont une mauvaise opinion de mon oncle mais avant sa folie, c'était quelqu'un de bien et de généreux.

Je baissais les yeux, elle était orpheline, comme moi maintenant, une larme roula sur ma joue sans que je le veuille. Gwen passa sa main sur ma joue afin de retirer cette larme non désirée, ce qui me fit sourire. Je vis dans ses yeux une question muette "Pourquoi pleures-tu ?" Mais je ne pouvais formuler la réponse à voix haute. Ma mère avait été tuée par son oncle et mon père a été tué par je ne sais qui. Qui avait osé tuer l'Alpha Koren ? Il voulait me dire quelque chose, mais quand je suis parti pour aller le voir ton clan nous a attaqué. Je ne saurais jamais ce qu'il voulait me dire et ça me fais tellement mal. Je ressens beaucoup de colère envers ton cousin. Ilias. Mon âme-sœur, ce qui fait que je n'arrive pas à l'aimer ... Mes tristes pensées me firent éclater en sanglots.

Cette réalité faisait mal à Noa qui aimait le loup d'Ilias, ils étaient liés, lui et ma louve étaient âme-sœur, moi je n'avais pas d'autre choix que d'apprendre à aimer. Mais je ne pouvais aimer Ilias tant que je ne saurais pas qui avait tué mon père, c'était la triste vérité.

Je m'excusais auprès de Gwenaëlle et sortais de la villa. Je m'assis dans l'herbe et pleurai toutes les larmes de mon corps, je me mis à quatre pattes et frappa le sol en criant. J'étais perdu entre ma haine pour Ilias, mon deuil pour le décès de mon père et la tristesse de Noa mélangé à son amour pour Liam le loup d'Ilias.

Mes phalanges étaient écorchées, mes joues étaient rouges, brûlantes, mais je me fichais de la douleur qui me traversait le corps, j'avais besoin de me défouler, d'hurler ma douleur. Lorsque je n'avais plus de force, je m'écroulai au sol, la sensation de l'herbe fraîche, délicate, me faisait du bien, autant à mon esprit qu'à mon corps endoloris.

- Tu t'es calmée ?

Je sursautais au son de la voix qui m'avait prise par surprise, dans ma colère je n'avais pas vérifié les environs avant de relâcher ma haine. Je m'assis et me tourna vers la personne qui m'avais adressée la parole, un grand d'un mètre quatre-vingts avec des yeux bleu qui m'ensorcelle se tenait devant moi, moi la pauvre fille qui ne savais même pas contrôler mes sentiments.

- Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur. Tu t'es bien défoulée? Me redemanda la voix.

- Ilias, je crois que tu es la dernière personne que j'ai envie de voir. Ma voix était fatigué mais froide, je restais distante avec lui. Mais au fond de moi je savais que je mentis à moi-même, j'avais envie de le voir mais jamais je ne le reconnaîtrai.

- Et bien en attendant c'est moi la seule personne à être venu te voir. Loana, sa voix était douce, je t'ai regardé, j'ai ressenti ta rage mais ... je ne comprends pas. Pourquoi été tu en colère ? Son ton sincère, elle me donna envie de me confier à lui mais je repensai à ce matin et mon envie passa d'un coup.

- Tu veux vraiment que je t'explique? La dernière fois que je t'ai expliqué quelque chose ça ta dégoûté! Alors tu veux vraiment que je t'explique ?! Ma voix était menaçante.

- Tu ne me dégoûte pas ! J'ai juste été surpris, tu venais de me raconter que tu avais commis un meurtre, c'était une légitime défense, tu te défendais. De plus ce mec méritait de mourir pour avoir simplement voulu te toucher. Tu ne peux pas me dégoûter, Loana, je t'aime, tu es mon âme-sœur. Alors explique-moi ce qui ne va pas, s'il te plaît. Sa voix était suppliante, comme j'avais envie de me réfugier dans ses bras. Mais non, je devais garder le contrôle sur mes sentiments, Noa me priait pour que je reste avec lui, pour que je lui parle. Désoler ma belle, mais pas cette fois.

- Non, je dois rentrer, les invités arrivent bientôt. Si tu veux venir, sois la dans trente minutes. Ma voix était tellement froide, j'avais mal, cela me faisais mal de lui faire ça. Il soupirait mais je l'ignorais. Je devais garder le contrôle.

Sur ces mots je me relevai et partis en direction de la villa. Gwen m'attendait, l'air inquiet. Elle me posa deux trois question aux quelles je ne répondis pas, elle n'insista pas et l'on finit les crêpes dans un silence pesant. Quelqu'un toqua à la porte, je mis dirigeais l'ouvris, je mis sur mon visage un sourire afin de cacher ma douleur. Léna et son âme-sœur, Killian attendait à l'entrée, je les saluai et les invitai entrer. Même si tu ne veux pas le reconnaître, me dit Noa, tu l'aime.

L'Alpha meurtrierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant