Précédemment :
Je laissais ma meilleure amie devant sa maison, malgré le fait que l'on était parti tôt de chez mon frère, la nuit était déjà tombée. Nous aurions dû être là deux heures plus tôt mais nous nous étions arrêtées pour discuter de ce qui perturbait ma meilleure amie ce qui nous avait pris pas mal de temps. J'arrivais devant la villa, j'ouvrais la porte le plus silencieusement possible et la fermais délicatement. J'ôtai mes chaussures, posai ma veste sur une chaise du salon. J'essayai d'être la plus discrète possible afin de ne pas réveiller Gwen et Ilias. Alors que je m'apprêtai à monter les escaliers pour aller me coucher, une voix m'interrompit :
- Tu es en retard ...
*****
Je me retournai vivement en direction de la voix qui m'avait faite sursauter. Dans la pénombre qui m'entourait je ne pouvais distinguer mon interlocuteur. Cette voix grave, masculine me semblait inconnue et son auteur ne semblait pas vouloir que je le reconnaisse. Dommage pour lui car il avait laissé une pointe de colère mélangée à de l'inquiétude dans sa voix. Je pu facilement deviner qui m'avait parlé.
- Tu m'as fait peur espèce d'idiot ! Lui reprochais-je.
Il s'avança vers moi et je pu voir les cheveux marron et les yeux bleu d'Ilias. Mon âme-sœur grogna suite au surnom que je venais de lui donner. Son regard était indéchiffrable mais par le lien d'âme-sœur je savais qu'il m'en voulait. Il me prit la main droite et m'emmena dans notre chambre. J'avais une boule au ventre, je stressais mais je ne savais pas pourquoi. Peut-être car j'avais peur qu'il ne me pardonne pas mais si je ne pouvais même plus voir mon frère c'était exagéré. De plus une multitude de questions se chamboulaient dans ma tête : pourquoi m'avait-il attendu ? Pourquoi n'avait-il pas voulu que je vois mon frère ? Était-il au courant de son comportement étrange ? Mais surtout que comptait il me faire maintenant ?
Il vit à mon regard troublé que j'avais certaines questions mais apparemment, il ne comptait pas y répondre tout de suite. Ilias me fit un de ses sourires qui j'en suis sûre ferait craquer n'importe quelle fille mais ce sourire-là ne me plaisait guère vu le regard joueur qui l'accompagnait. Une fois dans la chambre il m'attrapa brusquement les hanches et me tourna vers lui, sa main se plaça derrière ma nuque ce qui me donna quelques frissons. Même si mon corps tout entier réclamait une suite face à ce rapprochement, je ne voulais pas l'embrasser à nouveau. Il fallait que je trouve une idée pour me sortir de là. Réfléchis Loana, réfléchis ...- Euh ... Ilias ... J'ai besoin de prendre une douche ...
Il me regarda, suspicieux, puis lâcha un long soupir avant de s'allonger sur le lit tout en me fixant.
- Vas-y, prend la ta douche, mais sache que moi je ne bougerai pas.
Non mais pour qui il se prenait lui ?! C'était peut-être mon âme-sœur mais je n'allais certainement pas le laisser me mater en toute tranquillité ! J'aurais dû lui en vouloir mais pourtant je ne ressentais aucune colère. J'avais une sensation de papillons dans mon ventre qui me fit monter le rouge aux joues. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ?! Cela ne me ressemblait pas, je n'aimais pas ça.
- S'il te plaît Ilias ... Tu peux sortir ? Soupirais-je.
- J'ai quoi en échange ? Me demanda-t-il avec un sourire malicieux sur le visage.
Comment ça il avait quoi en échange ?! Depuis quand il se permettait de me faire du chantage pour une douche ? Cette fois ma colère arriva, enfin, je vais pouvoir l'éloigner de moi. Il se leva du lit et se rapprocha de moi, qu'est-ce qu'il fait encore ? Je reculai de quelques pas ce qui le faisait sourire. J'espérais avoir encore quelques mètres avant de toucher la porte mais mes reins l'effleuraient déjà. Ma colère retomba d'un coup. Chaque jour je changeais un peu plus, il me faisait changer, non, non, non. Je dois me reprendre. Il me bloqua contre la porte, ses mains attrapèrent les miennes et les placèrent au-dessus de ma tête, en étant ainsi je ne pouvais plus bouger, j'étais prise au piège. Ses lèvres roses étaient à quelques centimètres des miennes, j'avais tellement envie de l'embrasser de nouveau. Mon pouls s'accélérait, reprends toi Loana, me disais-je intérieurement.
- Alors ? Dit-il.
Mon cœur battait à tout rompre, j'avais l'impression qu'il allait exploser. Je n'arrivais plus à réfléchir, quant à Noa elle préférait regarder la scène en silence et ne comptait pas m'aider dans cette situation, ce qui l'amusait beaucoup. Merci Noa.
- Tout ce que tu veux.
Qu'est-ce que je venais de dire ? Ces mots m'avaient échappés. Non, je ne voulais pas faire tout ce qu'il voulait, ça il en était hors de question. Et pourtant je l'avais dit, je lui avais dit que je ferais tout ce qu'il voudrait.
Une expression indéchiffrable s'installa sur le visage d'Ilias, une expression que je n'aimais pas vraiment car elle m'empêchait de voir les sentiments de mon âme-sœur mais je ressentais au fond de moi une profonde envie, son envie de me marquer, de faire de moi sa Luna. Il me souleva et me jeta sur le lit qui grinça sous le choc. J'avais l'impression qu'une millième de seconde s'était écoulée depuis ma réponse et Ilias était déjà sur moi.- Tout ce que je veux. Tu es sûre de toi ? Me murmura-t-il dans l'oreille.
Je sentais son souffle chaud dans le creux de mon cou, sa respiration était calme alors que la mienne, elle était rapide. Je ne paniquais pas au contraire je le désirais. Mon corps réclamait ses caresses, il désirait Ilias. Pourquoi me fais tu cet effet Ilias ? Mon âme-sœur me sourit, ce sourire me provoqua des frissons qui me parcoururent tout le long de mon corps.
Sa main gauche vint me caresser la joue délicatement, comme si j'étais en porcelaine, cette pensée me fit sourire. Sa main descendait jusqu'à ma taille. Ses lèvres étaient à quelques centimètres des miennes, par la déesse Luna, comme j'avais envie qu'il m'embrasse ! Pourtant il n'en faisait rien, il se contentait de me regarder dans les yeux, Ilias ... embrasse-moi, je me mordillais la lèvre inférieure pour contrôler mes envies subites. Mais pourquoi me contrôlais-je ? Si j'avais envie de l'embrasser que je le fasse. Je plaçai mes mains sur sa nuque et je plaquai son corps au miens, puis je posai mes lèvres sur les siennes sans lui laisser le temps de réagir. Il répondit à mon baiser et je laissais sa langue se glisser entre mes lèvres. Il continua en me couvrant le cou de baisers. Que j'aimais ça, je laissais un gémissement s'échapper de ma bouche. Il fit passer sa main sous mon t-shirt et la remonta jusqu'à mes côtes. Je me raidis et il le sentit. Il sentait la peur qui c'était emparé de moi. Alors il redescendit sa main et plongea son regard dans le mien.- Je ne suis pas comme lui, si tu ne veux pas : je n'irai pas plus loin. Je te l'ai dit, je t'aime.
Je me détendis et il m'embrassa le cou de nouveau. Puis arrivé sur ma clavicule gauche il cessa de m'embrasser. Il poussa un gémissement. Il venait de trouver l'emplacement où il voulait me marquer. Maintenant il n'attendait qu'une chose : ma permission.- Ilias ... J'avais murmuré. Pas encore, je veux mieux te connaître avant ...
J'avais les larmes aux yeux. Bien sûr que j'avais envie qu'il me marque, qu'il fasse de moi sa Luna. Mais quelque chose au fond de moi ne voulait pas encore, une petite voix me disait d'attendre quelques jours. De patienter, j'avais toujours suivit mon instinct. Il essuya la larme qui avait roulé sur ma joue.
- Princesse, j'attendrai le temps qu'il faut, une semaine, un mois, un an. Pour toi je suis prêt à tout ma belle alors ne pleure pas s'il te plaît, je n'aime pas te voir comme ça. Me supplia-t-il.
Je l'embrassais encore, si je le pouvais, je ne ferai que ça de mes journées. Mon âme-sœur s'allongea près de moi et plaça sa main sur mon ventre se mettant à dessiner des cercles invisible. Cela m'apaisait. Je sombrai dans un sommeil sans rêve dans les bras de l'homme que j'aimais. Car une chose était sûre : j'étais entrain de tomber amoureuse d'Ilias.

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L'Alpha meurtrier
WerewolfComment pouvons nous dire à une personne ce qu'elle doit croire alors que nous savons que c'est un mensonge ? Comment pouvons nous nous remettre d'une trahison lorsque l'on apprend la vérité ? J'avais seize ans, mon père était l'Alpha de mon clan, m...