Chapitre 7

113 19 8
                                    

PDV Chad

_"Pendant tout ce temps, je faisais semblant de t'aimer et toi tu feignais d'y croire."

Le sentiment qui m'anime en ce moment n'a pas de nom.C'est bien plus fragil que la colère, plus déstabilisant que la surprise et plus cisaillant que la déception.

_"Je suis navrée que tu l'aies appris sur des photos." M'a t'elle répondu avec un calme incroyable. Son indifférence envers mes propres opinions me déstabilise encore plus.

_"Durant ces six mois de pure comédie, sais-tu ce qui m'a permis de tenir le coup?"

Elle hoche négativement la tête tout en inspectant ses ongles.

_"Je m'suis fait à l'idée que même si mon père me contraind à épouser une fille que j'aime pas, mais au moins qu'elle est quelqu'un de bien. Je-Jn'ai jamais envisagé que tu sois sa complice. Vous n'êtes qu'une bande d'hypocrites qui vénère l'argent."

Elle pose sa main sur ma joue. Puis en me transperçant du regard, elle déclare: "Tu oses insinuer que j'suis mauvaise. C'est pourtant moi qui ai supplié Marco de ne pas tuer la vieille femme."

Marco? Quelle familiarité! Elle ose appeler mon père par son prénom et traite ma mère de vieille femme. Quel culot!

Je repousse sa main qui a trop longtemps été en contact avec ma peau.

_"J'ignore ce que vous manigancez tous les deux. Mais sache que s'il arrive quelque chose à ma mère, j'te jure qu-"

Elle m'interromp brusquement avec sa paume qui presse mes lèvres.

_"Chuut! Quelqu'un arrive. " M'alerte t'elle en regardant d'un air paniqué un couple qui déambule tout joyeux sous les lumières blafardes.

_"J'te jure que tu le regretteras amèrement, Samantha." Lui dis je d'un ton serein.

_"Les chrétiens ne font pas de menaces, beau chou." Sursurre t'elle en jouant avec ma cravate.

Dans un geste un peu abrupt, j'arrache la cravate d'entre ses mains. Plus besoin de faire semblant, maintenant que je sais que la comédie est réciproque. Je peux désormais m'enlever ce poids.

_"Je m'exorciserai de vous tôt ou tard. Il ne restera que vos cendres." Je n'ai jamais comparé quelqu'un à démon jusqu'ici. Mais mon père et elle se sont permis de posséder ma vie au point de me bouleverser en dictant mes faits et gestes.

REFLETOù les histoires vivent. Découvrez maintenant