Chapitre 11

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Point de vue de Landie

La semaine de congé touche à sa fin. L'université rouvrira ses portails demain.

Je reviens tout juste de chez ma tante où j'ai passé toute la journée, à 100 km d'ici.

Il se fait tard et ma chambre est en bordel. Je n'ai pas eu le temps de tout ranger ce matin.

Il est presque dix heures du soir. Je ne me vois sincèrement pas tout arranger maintenant. Je suis si épuisée!

Je me laisse tomber sur mon lit désordonné en soupirant. Puis je me penche sur le côté pour fixer mon visage un peu fatigué dans le miroir de mon armoire. Je me mets à penser...

Pourquoi tous mes amis sont en couple et pas moi? Pourquoi toutes mes anciennes relations n'ont duré pas plus que deux mois? Suis-je aussi foireuse qu'il m'est impossible de garder quelqu'un?

Je ne suis pas narcissique mais, je me trouve vraiment belle. J'aime tout en moi, que ce soit mon nez pointu, mes lèvres pulpeuses, mes cheveux frisés, mes yeux bruns ou encore ma peau d'un teint pêche. Enfin, je m'aime quoi!

J'entends soudainement quelqu'un frapper à la porte. Je me relève d'un bond. Il n'y a que ma mère et une cousine autant âgée que moi dans cette maison et d'habitude, elles ne frappent pas à moins que la porte soit verrouillée.

J'ouvre la porte sur un jeune homme alarmé qui me domine de toute sa hauteur.

Je fais signe à ma cousine qui lui avait ouvert la porte d'entrée, de retourner se coucher.

_"Qu'est-ce que tu fais ici aussi tard?" Je lui demande d'une voix sèche.

_"Je suis perdu. Je n'ai nulle part où aller." Répond un Rafael complètement désaxé.

_"Comment ça, t'es perdu? Et puis quoi? On t'a chassé de chez toi?"

J'ai voulu lui répondre plus gentiment mais, ça ressemble à une mauvaise blague.

Il se faufile dans ma chambre en passant nerveusement sa main dans ses cheveux. Puis, il s'asseoid sur mon lit en disant:"Je suis désolé de venir chez toi aussi tard. Je-j'savais plus quoi faire."

_"Rafael, tu m'fais peur là. Qu'est-ce qu'il y a?"

Les battements de mon coeur s'accélèrent et je crainds déjà qu'il ait pu faire une bêtise. S'il vient me voir au lieu d'être allé se saouler, c'est sûrement très grave.

_"Je-j..."

_"Dis-moi ce qui se passe!" Je lui crie littéralement dessus. J'en pouvais plus de gérer le suspens.

Il sursaute mais, ne s'engage pas à me répondre.

_"De un, tu débarques chez-moi l'air paniqué, à une heure très tardive. De deux, tu me fais comprendre que je suis ton dernier recours et tu refuses de m'parler!"

Son regard livide ne présage rien de bon. Il fixait au loin quand il dit enfin:"Promets-moi de ne jamais m'abandonner quoi qu'il arrive."

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