Chapitre 17

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"Chad...Ton visage." M'alerte Rafael d'une voix inquiète...

"Qu'est-ce qu'il a mon visage?" Je leur demande d'un ton alarmé. Je me mets à palper mes joues et mon front, à tour de rôle, ne sentant pas l'éruption cutanée qui a envahit ma peau.

"On dirait une allergie." Avance notre père en m'observant à plusieurs kilomètres.

Rafael s'approche de moi pour observer mon visage de plus près. Puis, il me demande d'une voix hésitante:" Tu ne ressens absolument rien? "

_" Quoi? Pourquoi? " Intoné-je en extirpant mon portable de la poche de mon jeans.

Je lâche un hoquet de surprise en voyant la multitude de boutons qui s'est multipliés sur ma peau. Et à ce moment là, on entend les rires de mon soi-disant petit frère. Sans aucun doute, il est responsable de ce qui est entrain de m'arriver.

"Ça t'amuse, hein Dimar?" S'adresse Rafael à lui.

Son rire prend fin en de petits gloussements. Il semble reprendre son souffle à mesure qu'il commence à parler.

"Pardonnez mon impolitesse...(Essait-il de dire entre ses rires)...C'était trop drôle! Vous auriez voir vos têtes!"

"Qu'as-tu fait à mon visage, Dimar?" Je l'interroge sur un ton qui paraît plus peureux que méchant.

"Deux choses à retenir... Primero, je ne m'appelle plus Dimar. Segundo... Ne m'appelle plus Dimar!" Hurle t'il à la fin, ce qui nous interloque pendant quelques secondes.

De brefs ricanements font suite à son hurlement. Soit ce gars est complètement cinglé, soit il est terriblement bipolaire. Dans les deux cas, pour moi, il serait toujours cinglé.

"Et si on discutait en tant que gens civilisés, maintenant. Vous arrêtez de vous énerver et je vous dicte tout simplement ce que j'attends de vous... Chad, tu as attrapé une infection dans l'eau que tu buvais. Je l'avais infectée avec des algues bleues. Ne me demandez pas comment je suis arrivé à le faire, je ne vous le dirai pas. Rappelez vous seulement que j'ai une entière contrôle sur vous." Nous déballe t'il d'une voix sardonique.

_" Je te jure que je te tuerai de mes propres mains, salopard! " Lance mon père, le visage distordu de colère.

Rafael regarde mon père, sidéré par les propos qu'il vient de lancer. Comment un père peut dire celà à son propre fils?  Peut être que c'est seulement la colère qui parle et qu'il ne pense rien de ce qu'il a dit.

_" Trêve de discussions. Ramenez vos culs à l'adresse que je vais vous envoyer. Venez seuls... Et sans Chad. Sinon, préparez vous à une autre morte." Dimar semble avoir perdu son sens de l'humour quand il s'adresse à nous une dernière fois avant de couper la conversation.

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Point de vue de Rafael

J'arrache le téléphone d'entre les mains de mon père quand j'ai réalisé qu'il était sur le point d'appeler la Police. Il a cette expression exaspérée figée sur son visage quand je raccroche la numérotation qui était en cours.

_" Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans 'Joue pas au héro'? "

_" On ne peut pas foncer comme deux idiots voir ce cinglé. On n'est même pas sûr qu'il s'agisse de Dimar. " Rétorque t'il en ébouriffant nerveusement ses cheveux.

Nous sommes à présent près d'un parc à l'autre bout de la rue. Nous ne pouvions pas risquer d'élaborer un plan à l'intérieur de la maison. Ça fait presqu'une heure que nous essayons de nous décider sur ce que nous allions faire et il est presque minuit.

_" Tu veux qu'on débarque avec une patrouille et qu'il fasse quelque chose à Landie? "

Il réfléchit un moment puis me dit:" Pourquoi tu tiens tant à elle? Ce n'est qu'une fille parmis tant d'autres. "

_" J'arrive pas à croire que tu dises ça! " Je le toise un moment, interloqué par ce qu'il sous-entend.

Les parents de Landie m'avaient contacté un peu plus tôt. Ils voulaient savoir si j'avais de ses nouvelles et j'ai dû feindre de ne pas être au courant de ce qui se passe. Toutefois, je ne pouvais pas les empêcher d'alerter les forces de l'ordre. Dimar semble assez intelligent pour deviner qui les a téléphonés. Mon père et moi ne pouvons pas prendre ce risque. Qui sait s'il n'avait pas piraté nos portables?

_" On est vraiment obligé de faire ça? " Se plaind mon père, après une longue réflexion.

_" Oui... On a pas le choix. " Je conclus tout en sentant mes tripes se nouer.

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