La mystérieuse agression.

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- Sur cette photo-ci, on en déduirait qu'elle est morte, mais regardez attentivement le mur devant lequel elle se trouve, elle marque les jours passés, ou elle le sait approximativement, et les marques ne diffèrent pas beaucoup parmi ces photos, ce qui veut dire, à mon avis, que tout a été mis en scène et qu'Amy était probablement sous sédatif pour donner cette impression de corps relâché. Je ne l'affirme pas, mais il y a des chances pour qu'elle soit encore vivante et séquestrée quelque part. Nous ne pouvons pas faire grand-chose, cet individu sait y faire et il n'en est sans doute pas à sa première victime, je n'ai aucun indice concernant le bâtiment dans lequel il la détient, et nous ne sommes pas encore parvenus à retracer le téléphone d'Amy, et bien sûr, aucun témoin potentiel, et même si nous avons quelques suspects en liste, des petits détails viennent les innocenter, toute cette affaire est parfaitement calculée, et si nous voulons découvrir quelque chose, il va falloir que je mette certains de mes collègues sur l'enquête.

À ces mots, tout ne fait qu'un tour dans ma tête.

- Qui nous dit que ceux que vous mettrez dessus ne sont pas liés à tout ça ? qu'ils ne feront pas que de brouiller les pistes ? 
- Je me dois de me fier à mes agents, si le moindre doute vient vous frapper, j'en prendrai compte et le retirerai, mais n'en abusez pas.
- Bien.
- À en juger par ces photos, rien ne me permet d'identifier le lieu, mais je peux voir quel matériel est utilisé, par exemple, vous voyez cette table ? Je peux essayer de voir qui en a acheté récemment, même si c'est sans doute la plus fine piste que je n'ai jamais eu, mais tous les espoirs sont permis dans le cas concernant votre sœur.

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Point de vue d'Amy
Je fixe mes bras, tailladés, un peu comme on le fait avec les cervelas à un feu de camps, et je m'interroge. Je n'arrive pas à cerner son comportement, un jour il veut que je cède sous ses coups, que je meure, et le suivant, il se refuse à me violer, pourtant, il en est souvent à deux doigt, mais jamais il ne passe à l'action, est-ce que je peux qualifier tout ça de torture aussi ?
Ces petits traits bien droits gravés dans le mur sont le compte de mes journées passées ici, mais je ne sais pas si elles sont précises ou non, je me base sur ce qu'il me dit, je n'ai pas le choix, mais pourquoi me dirait-il la vérité ne serait-ce que sur une seule chose ? Mais je n'ai pas d'autre alternative, alors je fais mine de le croire et compte mes jours comme il me le dit, un mois, puis deux, puis trois... D'après lui, cela fait bientôt six mois que je suis ici et personne n'a encore ne serait-ce qu'une seule petite piste sur l'endroit dans lequel je me fais loger depuis tout ce temps, je commence même à douter que quelqu'un se soit accroché pour me retrouver, peut-être que le temps les a tout simplement fait abandonner, je ne peux rien savoir d'ici, je ne peux exprimer aucune certitude. 
Quoi qu'il en soit, parfois, il est mon ennemi, mais parfois aussi mon ami, on dirait un peu que plusieurs personnalités l'habite, que dans ses bons jours, il serait presque capable de me relâcher, mais que le suivant, il le regretterait et se mettrait à tout casser autour de lui. Parfois même, dans les situations les plus optimales, je ne regrette plus la maison, je suis des fois mieux ici, même si cela implique de ne plus avoir vu le monde extérieur depuis qu'il m'a enlevée. Je me déteste de penser ça, je hais le fait que quelque part, il ait gagné, que je commence à aimer ce style de vie, que je ne pourrais de toute manière pas m'échapper, que je n'en n'ai plus envie, car même si j'y parvenais, je ne serais pas capable de reprendre les choses où elles ont été laissées, je crois bien qu'il est un peu devenu ma deuxième famille et que peu à peu, moi aussi je le découvre.
Il commence à devenir négligeant avec la sécurité, une fois, j'aurais peut-être réussi à m'enfuir, mais c'était trop risqué, et maintenant, je ne pense pas que même j'y penserais.

- Prête à fêter ? Dit-il en me tirant de mes pensées
- Que célébrons-nous ?
- Ta demi-année passée ici.
- Bien...
- Je croyais que tu commençais à te plaire ici ? Je te l'ai promis tu sais, et je tiens mes promesses, ici, c'est ta deuxième maison, tu oublieras vite ta vie d'avant.
- Où est le gâteau ?
- J'ai mieux que ça, l'attente le rend encore meilleur.
- Je ne comprends pas ?

Il brandit des menottes et s'avance vers moi. Je comprends. C'est le moment, il va le faire, il va me violer.

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