La mystérieuse agression.

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Point de vue d'Amy

Je me trouve au sol, les genoux repliés sur la poitrine, les membres tremblants, les larmes émergeantes, mon système tout entier sous le choc. Je ne tiendrai pas un seul jour, non pas même une seule minute de plus ici, pas avec lui, pas avec cette peur logeant dans mon estomac depuis ce qu'il m'a fait, il est capable de pire, je le sais, et je ne peux rien faire, je ne peux pas sortir, si personne ne me trouve et l'incarcère, je ne sortirai jamais d'ici, et je mourrai l'âme souillée, sans avoir vécu au grand jour.
Amy, arrête tes idées noires, tu vas t'en sortir.
Même en essayant, cela ne sonne pas comme étant vrai. 
Je me reprends en main et part à la recherche de failles dans son plan, il ne peut pas être intelligent à ce point, et il ne peut pas m'observer H24, il doit avoir une vie, un travail.
En pensant à ce que sa vie pourrait être, mon cerveau décide enfin de fonctionner.
Il a forcément loué ou même acheté cet endroit, et tout l'équipement avec lequel il me surveille. Et mon téléphone est probablement caché dans cette salle emplie d'écrans dont j'ignore l'emplacement.

Venant me tirer de mes pensées, je perçois un mouvement au loin : la porte s'ouvre, il entre.
Je reste immobile, me demandant ce qu'il va me faire cette fois, et la question de savoir si une fois qu'il en aura fini avec moi, il me tuera ou s'il ira faire ça avec quelqu'un d'autre me traverse l'esprit, je dois rester forte, j'oublie tout ça et prends mon courage à deux mains.
Je prends mon élan et essaie de le contourner afin de l'étrangler, mais après exécution du plan qui paraissait infaillible dans ma tête, il s'avère être trop grand pour que je l'atteigne de mes petits bras.
Il se retourne pour me faire face. Il porte sa main droite couverte d'un gant à sa poche, mon cœur bat plus vite à l'idée de ce qu'il pourrait en sortir.
Après en avoir fouillé la totalité, il en ressort enfin sa pince qui lui sert de main, pour moi, c'est un robot, sans émotion, alors sa main se nommera sa pince, c'est le seul genre de décision que je peux encore prendre de mon plein-gré.
J'aperçois dans sa main, ce qui me semble être un stylo, mais quelques secondes plus tard, je distingue une forme plus précise, je reconnais immédiatement une seringue, moi qui ai peur des aiguilles.
- C'est bizarre, j'aurais cru que tu t'enfuirais, je me suis habituée à ta lâcheté et ton manque de courage à faire face à la vie.
- Tu appelles ça une vie ? J'appelle ça la mise en œuvre d'un psychopathe, en l'occurrence, toi. Je ne vis pas ici, je survis, parce que je n'ai rien à ma disposition pour me tuer, je vis chaque minute avec l'angoisse au ventre, et tout ça, c'est à cause de toi.

Je ressens alors un pincement au cœur : ses paroles m'ont blessée, je ne suis pas faible, je ne manque pas de courage, ou du moins, tout le monde agirait de la sorte dans cette situation. Ce parfait inconnu, qui même sans m'avoir donné son identité, a réussi à entrer dans la liste des gens que je hais, est parvenu à me faire du mal à travers les mots, et après réflexion, je réalise que c'est exactement ce qu'il recherchait, je ne laisserai plus paraître ma peur, à partir de maintenant, je serai froide et indifférente, du moins à l'extérieur.

Lorsque j'ai fini de penser, je sens mes jambes faillir, mon cerveau s'endormir, je prends alors conscience qu'il m'a piquée sans même que je m'en aperçoive, sans même que je puisse réagir. Je tombe, tout est noir, encore, cela ne cessera-t-il jamais ?

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Un peu répétitif comme chapitre, je m'en excuse. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez quand même ❤️😊