Partie 2

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( Pov Shira)


Sourie, avance. Regarde simplement devant toi : il n'y a personne, il n'y a personne... -pensais-je en tentant de me convaincre que cette phrase, inlassablement répétée, était vraie.


Les flashs autour de moi ne cessèrent de m'aveugler : je tenta un petit sourire crisper tout en continuant d'avancer.

Jade, ma mère était accrochée à mon bras, à l'aise devant les caméras : ont en oublierait presque que ce n'était pas elle que les photographes visaient.

S'ils pouvaient me lâcher une seconde, je serais ravie de leurs donner ma mère : à prêt tout, l'image que l'on renvoie est ce qui compte le plus pour elle.

- Shira, regardez par ici ! Un sourire Shira ! 

Je serra les dents et obtempéra.

Cette soirée risque d'être l'enfer...!


A l'écart de la foule, je m'autorisa à respirer : toute cette agitation me donnait le tournis.

C'était le prix à payer pour faire ce que j'aimais : un petit inconvénient pour vivre que je l'entendais.

Je savais l'image que je renvoyais : celle d'une femme rebelle, indomptable.

Mon surnom était l'Etoile Féline, ce qui m'allais comme un gant et qui me permettait de me dissocier des autres Danseuses.

En peu de temps, nous étions devenues l'élite : "nous", les anciennes gagnantes du concours de l'Opéra Garnier.

Un entrainement intensif aurait d'ailleurs lieu dans deux jours : l'identité de notre professeur était inconnue mais je savais qu'il était question d'une femme.

Ancienne gagnante, elle aussi.

- Shira ! 

Je soupira, serrant mes mains contre la rembarre du balcon.

- Geoff...

Souriant, l'homme s'approcha, ne se rendant pas compte de l'ennuie qu'il me causait.

- Salut. -me dit-il en prenant place à mes cotés.

Je grogna comme réponse.

- Que fais-tu ici ? 

Je me cache de toutes personnes te ressemblant...

- Je prends l'air. -dis-je d'un ton sec.

- Super : je te cherchais justement. 

Merveilleux...

- Ah oui ? -demandais-je sarcastique.

- J'ai vue ta dernière prestation, hier : magnifique, je dois dire.

- Merci.

- ...mais tu ne sembles pas à fond.

Je me tourna vers lui, plissant mes yeux.

Arabesque (tome 0,5) : Un Ballet PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant