Arabesque (tome 0,5) : Un Ballet Passé

Partie 35

Pov Sarah :

- Elle est froide ! -s'exclama Shira d'un ton faussement ronchon.
- Bien sur qu'elle est froide ! -répondis-je en riant. Nous ne sommes plus en été !
- J'ai dis qu'elle était froide ? Je voulais dire qu'elle était glacée.

Elle est adorable, a bougonner comme ça. -pensais-je avec le sourire.

Cette sortie nous faisait le plus grand bien : nous étions épuisées par la route mais les étoiles et le ravissement dans les yeux de Rose valait bien tout ça.

Et voir Shira en maillot de bain ne me déplaît pas non plus... -songeais-je en la reluquant discrètement.

- Angel je te vois ! -s'exclama Shira, hilare. Tu n'es vraiment pas discrète.
- Oops...?
- Ne t'en fais pas : tu pourrais me voir autant de que tu veux à l'hôtel et...

Je bouchais les oreilles de Rose, horrifiée.

- Nom d'une pipe ! Féline !

Celle battit des cils, faussement innocente.

- Oui amour ? Quel est le problème ?
- Oh ? Aucun. -répondis-je d'un ton doux avant de la faire tombée dans l'eau, provoquant nos éclats de rire.
- Bordel ! -jura Shira en recrachant l'eau.
- Tu ne t'y attendais pas à celle là, pas vrai ?
- Elle est toujours aussi froide ! -ronchonna t-elle, une lueur de malice au fond des yeux.
- Ah oui ? -raillais-je. C'est fou ça : la température est plutôt bonne du côté sable.

Un petit cri aigu sortit de mes lèvres lorsque je me retrouvai à mon tour dans l'eau, sous les rires de Shira et Rose.

- Féline ! Tu me le payeras ! -m'écriais-je en soulevant une mèche tremper qui me barrait la vision.
- Tu ne t'y attendais pas à celle là, pas vrai Angel ? -gloussa t-elle avant de se prendre un ballon d'eau en pleine face.
- Tu disais chérie ?

La journée fut parfaite : nos sourires étaient éclatants, notre humeur éclatante et l'espoir semblait avoir renaître.
Chacun semblait rayonné, les yeux brillants et joues roses.
- Tout c'est si bien passer... -murmurais-je, blotti contre le corps de ma compagne. C'est si agréable.
Ses doigts voltigeaient sur ma chevelure, me prodiguant de tendres caresses.
- C'est vrai. -reconnu t-elle. Je n'ai jamais été aussi heureuse d'aller à la plage. Nous y reviendront.

Mes paupières allaient se fermer lorsqu'un gémissement de détresse nous fîmes nous lever à toutes vitesses.

Rose !

Nous déboulâmes comme une furie dans la chambre, découvrant ma petite ballerine en sueur sur le sol, un éclat de panique dans les yeux.

- Appelle une ambulance ! -lançais-je à Shira avant de me baisser vers ma petite soeur. Respire calmement, ma chérie, ça va passer.

Je caressai tendrement son front poissonneux de sueur et attrapa sa main.

- Ça va aller, trésor. Je suis là...

Elle ne réagissait presque pas, augmentant ma panique.

- Rose ? Rose !

Les muscles raides et tremblants, celle dernière eut un dernier spasme avant de s'affaisser dans mes bras, inconsciente.

- ROSE !

Non, non, non, non, non !