14. Prise de conscience

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Lui

Elle s'était retrouvée sous assistance respiratoire avec un léger traumatisme crânien dû à sa chute. Elle s'était également ouvert par la même occasion la tempe.

Ça faisait maintenant 2heures que j'étais à l'hôpital. Sa famille était également là. Sa sœur était en pyjama, tout comme son frère. Je me doutais qu'ils m'en voulaient de les avoir réveillés à une heure du matin alors qu'ils dormaient. Je n'aurais jamais dû accepter de sortir, on aurait dû continuer de dormir dans les bras l'un de l'autre et rien ne se serait passer.

Il fallait que j'appelle mon père pour lui dire que je n'irais pas au lycée demain. Je resterais avec Collins, coûte que coûte.

N'empêche, quelle conne elle fait. Elle aurait pu nager ou même se débattre pour rester la tête en dehors de l'eau. Mais non, elle s'était laissé couler et n'avait pas réagis. Quand je l'avais vu tomber, j'avais cru qu'elle aurait pu se débrouiller seule et après je me serais foutu de sa gueule, mais non. Non, il fallait qu'elle fasse la conne. Il fallait que je m'inquiète pour elle, que je saute dans cette putain de rivière gelée et que je la ramène, inconsciente, sur le bord.

Qu'est-ce que j'étais censé faire avec une fille inconsciente, noyée?

Putain, sur le moment, j'avais paniquée. Maintenant, quand, j'y repense, je me dis que j'avais plutôt bien agis.

Premièrement, j'avais eu la bonne idée de laisser sur le bord ma veste avant de plonger, où se trouvait à l'intérieur mon téléphone. Enfaîte, c'était plutôt un heureux hasard.

Puis j'avais appelé le 15. J'avais décris la situation et je l'avais couverte de ma veste, en la mettant en position latérale de sécurité, comme ils me l'avaient indiqué au téléphone. Puis ils l'avaient pris en charge.

Et durant tout ce temps, je m'étais inquiété. Je m'en étais voulu. Pourquoi je n'avais pas réagit plus tôt? Pourquoi elle voulait se noyer?

Je n'avais pas adressé un mot à Noah et Anna. Pour tout dire, ils n'avaient pas essayer non plus d'interagir . Ils m'en voulaient, je le voyais dans leurs yeux. Maintenant, Noah avait la preuve que je n'étais pas assez bien pour Collins.

Noah profita de la tension pour lancer à sa sœur:

— Je rentre demain.

Anna le regarda avec des yeux de merlans fris. Elle se leva et se planta devant son frère.

— Noah, tu crois vraiment que c'est le moment? s'énerva Anna. Charlie vient d'avoir un accident et tu crois vraiment que c'est le moment pour parler de tes états d'âme? Arrête de penser qu'à ta gueule et reste. Reste pour elle, si ce n'est pour moi.

Il lui chuchota de parler moins fort, avec une mine sévère avant de l'entraîner vers l'extérieur. Et me revoilà seul, mort d'inquiétude.

Un docteur demanda si quelqu'un voulait venir voir Charlie Collins. Je me levai immédiatement à l'entente de son nom, comme un reflex.

Je m'en fichais de savoir où était son frère ou sa sœur, au contraire, c'était bien bénéfique pour cette fois. J'avais le droit dans ce contexte-là d'être égoïste, merde.

Je suivis le docteur dans les couloirs. Les portes de chambres se répétaient, toutes plus régulières que les autres, les mêmes à la différence près qu'à chaque pas, le numéro changeait.

Elle était allongée dans un lit d'une blancheur éclatante, glissée dans une blouse infâme des hôpitaux. Elle était éveillée mais ses petits yeux me signifiaient qu'elle était épuisée.

Juste pour le jeu...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant