16. Amitié naissante

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Elle

Noah partait aujourd'hui, donc on planifia que je n'irais pas au lycée aujourd'hui. Je n'étais pas contre. Son train était à 18h ce soir-là, alors on passa toute la journée ensemble, en famille.

C'était une idée de Anna pas si mal que ça puisque, c'était vrai que je ne me préoccupais que de mon petit-ami ces derniers temps. On avait passé une journée mémorable.

Elle avait commencé lorsque Noah m'avait demandé de mettre des habits chauds. On avait prit le bus jusqu'à un parc d'attraction. On s'était esclaffée et avions serrées notre frère de toutes nos forces. Ça nous avait rappelés notre enfance, lorsqu'on était petits et qu'on y allait à chaque fois.

On avait d'abord courus vers le stand de tire à la carabine. À l'époque, j'étais encore trop petite pour être à la hauteur du stand, alors tirer à la carabine? Jamais.

Ca avait été une première pour moi. J'avais éclaté un... deux... trois ballons ! Le quatrième avait été coriace et ne s'était pas laissé faire. J'avais gagné une petite peluche, un éléphant très mignon. Mon frère et ma sœur, quant à eux, avaient tout éclaté et donc avaient eu le droit à une méga peluche. Mais je ne m'étais pas plains de mon petit doudou.

Ensuite on s'était dirigé vers la grande roue. Pas un tour à la fête foraine sans faire la grande roue. On avait rigolé de tout et de rien et c'était tellement beau de retrouver ma famille.

Lui

8h, ce matin j'allai au lycée. Malheureusement.

Je savais que Collins ne viendrait pas aujourd'hui et j'en étais peiné mais je pouvais la comprendre: son frère repartait ce soir.

J'entrai dans l'enceinte de l'établissement et croisai Alyson qui me lança un regard surpris. Comédie. Je priai pour qu'elle reste avec sa bande pouffiasse mais mon vœu ne fut pas exaucé et elle se dirigea vers moi.

— Alors comme ça, Charlie ne vient pas aujourd'hui? Quelle triste nouvelle, ironisa-t-elle.

— Lâche-nous, Alyson. Ça suffit les enfantillages.

— T'as raison, ça suffit les enfantillages. Charlie et toi n'êtes pas en couple, ça se voit comme le nez au milieu de la figure.

Je lui ris au nez.

— Tu es jalouse c'est tout.

— Non, je trouve ça simplement dégueulasse. Elle t'a volé. Tu étais à moi!

— Je ne suis pas un objet! m'indignai-je. Et on a jamais été ensemble, je te signale.

Elle avait un sourire diabolique scotché aux lèvres et elle battait des cils comme pour me charmer. Elle s'approcha jusqu'à ce qu'on ne soit plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre.

— Non. C'est vrai. Mais t'en fais pas, on se retrouvera.

Elle m'embrassa furtivement au coin des lèvres. Je ne m'y attendais pas, alors j'en restai pétrifié. Elle en profita pour s'éloigner en courant dans le couloir, visiblement fière d'elle.

Jusqu'où était-elle capable d'aller pour m'avoir?

Je m'empressai de partir à sa poursuite. Pas question que cette mascarade dure plus longtemps. Elle s'apprêtait à entrer dans la classe. Je la retins par le bras et l'emmener à l'écart de la foule curieuse.

— Alyson, je ne t'ai jamais aimé. Je t'aimerais jamais. J'aime Collins. Que ça te plaise ou non, il faut te faire une raison et passer à autre chose. Il faut que je te le fasse comprendre comment?

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