11. Bataille de nourriture

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Elle

Je me réveillai contre une chaleur inhabituelle. Je m'appuyai sur mon coude et bondis hors de mon lit en retombant par terre sous le coup de la surprise. Je me mis à genoux en me demandant ce qu'il foutait là.

Il ouvrit les yeux, encore endormi, alarmé par mes grands gestes brusques. Quand il me vit par terre, il se redressa en me tendant une main engourdie par le sommeil.

Mais qu'est-ce qu'il croyait? Que Charlie Collins avait besoin de quelqu'un pour se relever? Jamais.

Je me remis debout en m'aidant du lit et regardai Cameron se réveiller. Je sentais qu'il esquissait un sourire et je rougis à cette pensée. Il se leva et remit son tee-shirt et sa veste, je revins à la réalité.

— Il me semblait que hier soir je m'étais endormie seule, tentai-je de me rappeler.

— Effectivement. Mais je suis venu voir si tu allais bien.

— Je vois pas en quoi ça t'as donné l'autorisation de dormir dans mon lit...

— Bah quand j'étais sur le point de partir, tu as commencé à crier à cause de ton cauchemar, j'ai donc tentée de te calmer, mais je n'ai pas réussis et ta sœur est arrivée avant que je puisse m'enfuir. Elle a réussit à te calmer et m'a demandée de dormir avec toi. Elle m'a remercié aussi de veiller sur toi.

— Je vais tuer ma sœur.

— Tu devrais me remercier d'avoir essayer de te réveiller.

Je le regardai, étonnée. Moi? Le remercier? Il pouvait toujours rêver. Surtout pour une raison aussi injustifiée.

— Bon d'accord, j'ai compris, pas la peine de te demander une chose pareille.

— C'est bien tu comprends vite, plaisantai-je.

Il me regarda avant de contourner le lit et de se diriger dans ma direction. Il se planta devant moi. On se regarda dans les yeux et le temps s'arrêta. Il se rapprocha encore un peu et le monde autour de nous s'écroula.

On ne se rendit même pas compte des pas qui se firent entendre derrière la porte. On revint à la réalité seulement quand Noah ouvrit brusquement la porte en criant à Anna : « Ça va pas la tête d'avoir fait ça ?! ».

Il plaqua brutalement Cameron contre le mur en le tenant par le col de son tee-shirt et j'eus du mal à réaliser. Quand je repris mes esprits, je me ruai sur mon frère et lui criai d'arrêter:

— Noah! Lâche-le! Il n'a rien fait je te jure! Lâche-le je te dis!

— Qu'est-ce qu'il fout là?! hurla-t-il. 

— Si tu le lâchais, il pourrait peut-être te répondre! répliquai-je.

— C'est moi qui lui ait dit de rester, expliqua calmement Anna adossée à la porte.

Un silence de mort s'installa tandis que mon frère reposa mon soi-disant petit-copain. Je regardai Noah en lançant des éclairs et lui fis signe qu'il pouvait sortir pour parler avec ma sœur. Il lui lança un regard l'air de dire « Sérieux, t'avais pas plus intelligent à faire? ». Il m'écouta et Anna le précéda avant de fermer la porte derrière lui.

Je regardai mon concurrent, confuse. Je m'approchai de lui en baissant la tête pour ne pas qu'il voit mon air désolé. Mais il releva ma tête de l'index et me regarda dans les yeux une seconde fois.

Qu'est-ce qu'il se passait? Une étincelle naquit dans son regard et je devais arrêter ça. Je reculai et me retournai dos à lui en lançant un « Je vais prendre ma douche » à voix basse. Il ne bougea pas et je devinai qu'il me suivait du regard. Quand je refermai la porte, je me sentis soulagée.

Juste pour le jeu...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant