Chapitre 10 - Cœur pleure

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(Chapitre non relu)

Plusieurs soirs, Mathieu m'emmena dans des restaurants. Des restaurants différents avec des cadres à l'opposé. Je ne savais pas si c'était un test pour découvrir ce que j'aimais ou pas. Mais j'adorais nos virées nocturnes.

C'était difficile de l'avouer à voix haute, mais j'aimais vraiment passer du temps avec lui.

Cependant, cette idée que je ne sois pas assez bien pour lui persistait. Chaque femme qui se retournait à son passage me confortait dans cette idée. Chaque regard sur son corps ne semblait pas le déranger, car il les ignorait. Mais moi, je les voyais.

Mathieu était un homme séduisant qui n'avait rien à faire avec une fille... comme moi.

Bizarre. Déficiente. Pas normale. Pas comme les autres.

Les mots que j'avais réussi à bannir de ma vie revenaient certaines nuits. Aujourd'hui, plus qu'un autre jour, je me réveillai en sueur et apeurée. La respiration me manquait. Je tentai de calmer les battements de mon coeur tout en sortant de mon lit. Je me dirigeai vers la salle de bain, mais aperçus de la lumière sous la porte.

Il était aux alentours de minuit. Je soupirai en retournant dans ma chambre, mais entendis la sonnerie du portable de Mathieu qui m'arrêta.

« Allo... Je sais, je sais... Je viendrais à l'entraînement demain... Oui, demain... Non pas le soir, le matin c'est mieux... Fermé ? Pourquoi ?... Merde, comment elle va maintenant ?... Je suis désolé... »

Mathieu fit un dernier soupir avant de raccrocher. La porte s'ouvrit alors que j'étais encore abasourdie par ses paroles.

« Nathalie... dit-il en s'arrêtant devant moi. Tu ne dors pas ?

– Tu... tu ne vas plus aux entraînements ? demandai-je en le regardant incrédule.

– Je... Écoute, tu devrais retourner te coucher. Il se fait tard.

– Non, pourquoi tu ne vas plus aux entraînements ? C'est à cause de moi hein ? C'est parce que tu traînes avec moi que... »

Je fermai les yeux en secouant la tête. Pourquoi faisait-il autant d'efforts pour moi en plus ? Je savais à quel point c'était important pour lui. Les entraînements de musculation étaient son loisir, un plaisir qu'il s'offrait. Et moi j'avais l'impression de le priver de tout ça.

Mathieu essaya de me consoler en me demandant d'aller au lit, mais je restai à lui répéter qu'il devait aller à ses entraînements. Qu'il ne devait pas arrêter ça. Qu'il ne devait pas abandonner. Qu'il ne devait pas m'aimer.

« Arrête ! Les entraînements n'ont rien à voir avec toi ! lança-t-il, agacé par mes plaintes.

– Mais ça à avoir avec toi ! Ce que tu es, ce que tu aimes faire ! expliquai-je désespérément. Je ne veux pas que tu arrêtes par ma faute !

– Arrête de pleurer ! Je vais retourner aux entraînements d'accord ?! J'y retourne ! J'y retourne. J'y retourne... »

Il me prit dans ses bras en me soufflant des mots apaisants alors que je continuais de pleurer doucement. Après quelques minutes, je m'excusai en séchant mes larmes. Il me regarda toujours avec inquiétude. J'allais dans la cuisine pour me moucher le nez, et il me suivit de près.

Étrangement, la nuit se passa dans le calme. Nous deux, assis sur le canapé, à regarder un film policier. Il ne me touchait pas et moi non plus, mais j'avais cette envie de me rapprocher de lui, de sentir sa chaleur. Les câlins, ses câlins étaient rassurants. Et j'espérai qu'ils dissiperaient mes cauchemars. Mon passé.

La fin est à revoir, elle n'est pas claire. Et je voulais savoir, il y a des films policiers à 1h du matin ? x)

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