Je profite de l'heure du déjeuner pour faire un saut à la quincaillerie du coin, acheter une bombe lacrymogène. Si je dois m'aventurer dans la plus dangereuse partie de la ville, autant m'armer en cas de mauvaise rencontres.
Ma pause de mi-journée s'étend sur une petite heure. Un chrono parfait. Je suis confiante.
Pour plus de discrétion, je préfère prendre le bus au taxi. Je n'ai aucune envie qu'un chauffeur me voit me rendre là-bas. Je souhaite être la plus discrète possible.
Pendant le trajet, j'en profite pour rechercher à quel bâtiment correspond l'adresse de l'expéditeur de la lettre.
Sans surprise, je decouvre un motel miteux à la devanture de véritable films d'horreur. J'ai l'étrange impression de me trouver dans un mauvais film fantastique !
Le bus me laisse à côté d'une galerie commerciale aux devantures décrépies et aux clients fichés aux abonnés absents.
J'ai la curieuse impression d'être retombée au milieu des années 80 tant le style de magasins me parait depassé !
Mais je ne me laisse pas distraire pour autant. Je cherche le motel du regard.
De la galerie commerciale, je ne distingue rien d'autre que des habitations désuètes où je n'aimerais pas vivre, même pour la semaine.
Je décide de m'éloigner de la galerie commerciale afin d'avoir une plus large vue des environs.
A seulement un centaines de mètres de là, un grand parc étend sa masse verdoyante jusqu'aux limites de New Heaven Hills. Le motel se trouve juste derrière.
Sa façade part pratiquement en lambeaux et l'enseigne est en partie cachée par un arbre quasiment mort.
Ce serait le decors parfait pour un film d'épouvante ! Encore que je ne voudrais pas en être l'héroïne principale.
Serrant la bombe lacrymogène posée au fond de mon sac à main, je chemine doucement jusqu'à l'entrée du motel.
Le parking attenant est désert et la seule présence humaine à l'intérieur de l'établissement se trouve être le propriétaire des lieux.
Un cinquantenaire aux roufflaquettes ridicules se tiens avachit sur une chaise de jardin en plastique blanc, derrière un comptoir en bois dégingandé.
Lorsqu'il me voit approcher, un sourire de véritable pervers illumine le bas de son visage.
- Bonjour chère demoiselle. En quoi puis-je vous être utile ?
- Bonjour, un de mes amis d'enfance a prit une chambre dans votre charmant hôtel. Mais je ne connais pas le numéro de cette dernière. Auriez-vous l'amabilité de me l'indiquer ?
Je vois d'emblée qu'il n'a pas l'habitude de rencontrer de jeunes femmes durant ces journées à la réception du motel. Même si je me refuse à le faire, si j'use de mes charmes, je suis certaine de le convaincre de me laisser fouiller la chambre.
- Oui ma jolie mais pour cela, vous devrez m'indiquer le nom de cet ami d'enfance.
- Il a l'habitude de réserver en ne laissant que ses initiales : M.S.
- Étrange manière de procéder à une réservation mais ça ne me posera pas de problème.
L'homme récupére le registre et le consulte attentivement. Lorsqu'il repère finalement la ligne qu'il recherche, un sourire encore plus malsain tend ses lèvres.
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The Last Vampire (EN PAUSE)
Teen FictionJe m'appelle Kyla JONES. J'ai 26 ans. Je menais la vie que toute femme qui se respecte aimerait avoir : un job plaisant et épanouissant, un fiancé fidèle et beau comme un dieu grec qui devait devenir mon mari au début de l'été. Je ne pouvais demand...