Vendredi, 13h30

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Le signal indiquant la fermeture iminante de BYRONE résonne enfin dans le hall d'accueil de l'entreprise.

J'éteind mon ordinateur et récupère mon sac à main.

De peur d'un nouveau malaise, je reste assise le temps que Cassidy me rejoigne.

Lorsqu'elle pose ses yeux sur moi, je suspecte une once d'inquiétude dans son regard.

- Tu es certaine de vouloir courir tout à l'heure ? On peut annuler si tu préfères. Après tout, on a quelques heures d'entraînement d'avance !

- Non. Être au grand air me fera le plus grand bien du monde. La pollution de la ville me donne la nausée.

- Je te comprends mais au moindre signe de fatigue, je t'oubligerai à consulter un médecin. On est d'accord ?!

- Ça marche.

Je me leve en douceur. Constatant avec joie que mes forces sont revenues, je quitte BYRONE aux côtés de Cassidy.

Aux portes de la société, nos chemins s'éloignent pour mieux se retrouver après la pause déjeuner.

Je monte dans le premier taxi qui arrive à ma hauteur. Le conducteur est un type hispanique au fort accent. Il adopte une conduite douce mais rapide, juste ce qu'il faut pour que j'zrrive chez moi sans trop tarder afin de pouvoir faire une sieste brève avant d'aller courir.

Depuis que je connais Cassidy, nous avons pour habitude d'évacuer les tensions et les toxines de la semaine en allant nous dépenser sur les hauteurs de la ville. J'adhére à l'idée d'une vie saine dans un corps sain et en bonne santé.

Le taxi me depose juste devant le hall d'entrée de mon immeuble. Je règle la course puis entre en trombe dans l'appartement.

Je dépose mon sac à main sur la petite table du vestibule, enlève mes escarpins, allume la télévision du séjour et m'affale dans le canapé.

Je position l'écran sur une chaîne diffusant une émission de télé-réalité. J'affectionne tout particulièrement somnoler devant un programme de ce genre.

Et je ne tarde pas à me laisser bercer par les bras de morphé.

Me croyant enfin libre pour me reposer, j'ai la mauvaise surprise de me retrouvée pieger dans un rêve ou ce que je crois être un rêve. Je ne suis pas prête à vivre même par la pensée une situation stressante !

Je suis au debut d'un long couloir simplement eclairé de néon nus. L'unique porte se situe à son terme à une bonne centaines de mètres.

L'ambiance bétonnée me file la nausée. J'ai vraiment besoin de prendre l'air !

Je cour en direction de ce que j'espère être une sortie.

Plus je me rapproche de mon issue, plus le couloir s'agrandit. C'est comme un cauchemar sans fin ! Je n'en peux plus de courir telle une dératée sans atteindre mon but. Il faut que ça cesse !

Au bout d'une éternité, la fin du tunnel approche enfin. Mais avant que je puisse ouvrir la porte, un homme apparé subitement devant moi.

Je le reconnais de suite. Tony DI MOTTA, le type que j'ai aperçu avant de m'évanouir. Sauf qu'il y a quelque chose de différent au fond de ses prunelles olive. Un truc...animal !

Il s'approche de mon visage et d'un seul coup, me saute littéralement à la gorge. Ses canines perforent ma chaire comme du papier. Je sens un liquide tiède couler le long de mon torse. Au mon dieu, je vais mourir !

Puis Tony m'arrache carrément la tête du corps !

Je me réveille en sursaut. De la sueur perle sur mon front. Mes muscles sont bloqués et mes mains tremblent.

Je jette un oeil au cadran mural : 14h00. Il faut que je mange un bout et que je me prépare à rejoindre Cassidy. Prendre l'air me fera le plus grand bien.

A suivre dans le chapitre suivant "Vendredi, 16h00".

The Last Vampire (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant