Vendredi, 17h45

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Lorsque j'émerge finalement d'un long sommeil, je me retrouve immédiatement plongée dans une sorte de club aux allures futuristes.

Je suis allongée sur une banquette moelleuse, située dans le coin le plus proche de la sortie.

Les rayons du soleil pénètrent timidement à travers la porte vitrée. Je distingue de ma position le ciel d'un bleu azur.

A première vue, aucun obstacle ne m'empêche de m'enfuir. De plus, mes poignets et mes chevilles ne sont pas attachés. Étrange dans le cadre d'un enlèvement !

Je ne me fait pas prier pour quitter cet endroit au plus vite.

Le coeur battant la chamade, je m'approche timidement de la sortie. La liberté n'est qu'à deux doigts !

J'agrippe la poignée à deux mains et tire vers moi.

Mais la porte reste statique. Pas moyen de l'ouvrir. Ma seule échappatoire est un leurre censé m'attirer là. Est-ce un piège de mon kidnappeur, ce Lorenzo quelque chose ?!

En manque de réponse et de confiance en moi, j'essaie de réfléchir à toute vitesse.

Sans m'en rendre compte, je prend appui sur la porte vitrée. Mon seul poids suffit à ce qu'elle glisse d'elle-même sur ses gonds.

Malheureusement pour moi, ce que je découvre de l'autre côté me déconcerte sensiblement.

L'image du soleil et du ciel bleu azur n'était qu'un subterfuge, certainement pour m'attirer jusqu'à ce point précis de la salle.

Lorenzo m'attend tranquillement dans ce qui ressemble à son bureau presque identique à l'ambiance de la salle principale.

Il est assit sur un fauteuil de cuir noir, cigare aux lèvres, verre de whisky en main.

J'hésite à m'approcher plus de lui.

- Je t'effraie tant que ça ?

- Vous m'avez kidnappée...

- Mais tu es libre de tes mouvements. Tu pourrais même t'enfuir si tu le voulais. La sortie est à l'étage.

- Vous êtes sérieux ?

- Oui ma belle. Je ne te retiens pas plus. L'escalier se trouve dans la grande salle. Salut !

Surprise, je me laisse le temps de la reflexion. Est-ce que Lorenzo est sérieux ou est-ce encore un leurre ? Après, je ne risque rien à essayer, juste une autre déception.

-   Très bien. Alors à la prochaine !

Je ne m'attarde pas plus. Je franchis le seuil et traverse la grande salle à la volée.

Je m'apprête à m'engager dans l'escalier en colimaçon remontant à la surface quand la voix puissante de Lorenzo retentie dans mon dos.

- Ah j'oubliais...si tu part maintenant, tu risques de louper tes retrouvailles avec une ancienne connaissance. Un certain Cruz !

A l'évocation du prénom de Cruz, ma respiration accélére. Je fais machine arrière.

- Que lui voulez-vous ?

The Last Vampire (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant