Chapitre 16

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        C'était génial! J'ai bien envie de me mettre au golf maintenant! Enfin, quand ma cheville sera remise...

La partie est finie, je me suis beaucoup amusée en regardant Harry et Niall jouer. Plus que je ne l'aurais cru. Ils sont hilarants.

        Je me ferais un plaisir de t'apprendre à jouer, répond Harry en passant un bras protecteur autour de mes épaules.

        Tu rigoles? Tu as vu comment tu joues? Non, si quelqu'un peut donner des cours ici, c'est moi!

Niall se moque de son ami en s'esclaffant, ce qui lui vaut un coup de point dans l'épaule suivit d'un "Il va se calmer le paillasson jaune?".
Les deux garçons partent d'un éclat de rire et je les accompagne.
Harry, son bras toujours autour de mes épaules me demande à l'oreille si je suis d'accord pour que ce soir lui qui me donne des cours, chose que, bien sûr, je lui assure.
Nous nous dirigeons vers la voiture noire qui nous attend sur le parking hautement sécurisé du club de golf. Je me demande d'ailleurs si les garçons ne l'ont pas privatisé. J'ai été étonnée qu'on ne rencontre personne, mais, maintenant que j'y pense, je préfère cela.

Harry se met au volant de sa voiture, Niall s'installe sur le siège passager, et moi, je prend place à l'arrière où j'ai plus de place pour mes béquilles. La voiture démarre dans un vrombissement et je le rend compte que je n'ai aucune idée de ce qu'il va se passer ensuite. Harry va-t-il simplement me ramener chez les Clark? Que ce passera-t-il après? Me laissera-t-il seule dans cette grande maison? Repartira-t-il vaquer à ses occupations?

        Quelle heure est-il? Demande le blond.

Je baisse les yeux vers ma montre et Harry et moi répondons simultanément:

        Presque midi et demi.

Puis, nos regard se croisent dans le rétroviseur et, surpris, nous gloussons.

        Vous êtes trop mignons mais je meurt de faim là. On va à KFC?

Le bouclé, exaspéré, lève les yeux au ciel avant de répondre.

        KFC? Vraiment?

        Oui! C'est bien KFC. C'est bon KFC. J'aime KFC. KFC, c'est la vie. KFC c'est...

        Ok ok! C'est bon on y va! T'es vraiment un gamin Niall! Le coupe Harry.

Puis, le beau brun se tourne vers moi et attend mon approbation en levant un sourcil interrogateur.

        Va pour KFC! Je lance.

Le parking est bondé lorsque nous arrivons devant le fast food. Je suis en deja en train de chercher une place des yeux quand Harry tourne pour se placer dans la file du drive, longue de plusieurs kilomètres.

        On prend à emporter? Je demande, surprise.

A peine ai-je posé ma question que le bouclé et l'irlandais se tournent vers moi, incrédules, me fixant de leurs yeux écarquillés. Je me sens ridicule. Sous ces deux paires d'yeux, l'une verte et l'autre bleue, je me sens petite. Je ne sais pas si j'ai dit une choses qu'il ne fallait pas, ou peut être que ma question était idiote. Je baisse alors les yeux, comme l'enfant fragile que je suis restée intérieurement. Remarquant ma gêne, le propriétaire des iris vertes qui me fixaient quelques secondes plus tôt, me répond.

        Écoute, ma belle, on ne peut pas trop se permettre d'aller dans ce genre d'endroits. Il y a trop de monde, tu comprends...

La voix d'Harry, douce comme à son habitude, s'est teintée de nostalgie au fur et à mesure que sa phrase avançait. Je suppose qu'il aimerait pouvoir de nouveau entrer dans un fast food, un magasin ou n'importe quel endroit sans garde du corps ou sans risquer de provoquer une émeute. Malheureusement, maintenant, il est continuellement obligé de se cacher. J'ai l'impression que, sa vie, tout comme celle de Niall certainement, est devenue un jeu de cache-cache permanent entre lui et les paparazzi.

        Oh, je vois...

C'est tout ce que je parviens à dire.

        Mais ce n'est pas grave! On va ramener ça chez moi et manger devant un bon film! Love actually, ça vous tente?

Harry retrouve ce sourire et ce ton enjoué qui ne le quittent que rarement.

        Encore ce film Harry? Sérieusement? Râle le faux-blond, ce qui lui vaut un regard noir bien qu'amical de la part d'Harry.

        Moi, j'adore ce film. J'interviens en repensant à la petite danse de Hugh Grant ce qui me fait glousser.

        J'en étais sur! Me lance Harry en me faisant un clin d'œil dans le rétroviseur.

        Vous savez quoi les amis? Je vais vous laisser le regarder en amoureux et je vais mater le tournois de golf de Glastonbury sur MA télé.

        Comme tu veux mec!

Nous arrivons alors au guichet où Harry et moi décidons de prendre des Buckets de poulet. Quant à Niall, eh bien... Il commande à peu près la moitié de la carte.

La vendeuse semblait au bord de la crise cardiaque lorsqu'elle a tendu les sacs en papier imprégnés d'odeur de poulet frit à Harry et j'ai bien cru qu'elle allait défaillir après qu'il lui ait fait son plus beau sourire mais, à part cela, aucun n'incident n'a eu lieu et nous arrivons dans la rue ou Harry et moi vivons. Où Harry et moi vivons...
Hum... Pourquoi cette phrase me fait-elle cet effet étrange? Je sais bien que nous ne sommes que voisins. Malgré tout, mon esprit semble s'obstine à imaginer d'autres scénarios...
Harry se gare dans la grande allée de graviers bordée de buissons parfaitement taillés, après avoir ouvert le gigantesque portail gris automatisé, en appuyant sur le bouton d'une petite télécommande.
Les deux garçons descendent et, avant que je n'ai eu le temps de mettre la main sur ma portière, Harry me l'ouvre et m'aide à sortir avec mes béquilles. Quel galanterie! J'avoue que je n'ai pas l'habitude.

        Merci!

        De rien, ma belle.

Ma belle? Cela fait deux fois en moins d'une heure qu'il me surnomme ainsi. C'est nouveau. C'est mignon, c'est vrai. Je n'ai jamais vraiment aimé les petits surnoms. Je les ai toujours trouvés niais, superflus. Mais de sa bouche, ils prennent un tout autre sens. Il prennent de la valeur. Il a une façon bien à lui de les prononcer, de sa voix grave et sensuelle, qui les rend plus vrais, plus sincères et plus importants.

        Bon je vous laisse les gars. Amusez vous bien devant Love Actually.
Niall nous fait un clin d'œil, puis il fait une accolade à Harry. Le blond me colle ensuite un énorme bisous sur la joue, me prenant au dépourvu avant de lancer:

        On se voit bientôt, j'espère, Liv'.

        Bien sur! A bientôt, Nialler!

Je lui fais un signe en le regardant s'éloigner vers sa voiture, encore une berline noire, garée dans l'allée près de celle d'Harry. Niall à commencer à m'appeler "Liv'" lorsque nous étions au golf puis il m'a assuré que je pouvais l'appeler Nialler. Niall est le genre de personnes à vous mettre immédiatement à l'aise. J'ai toujours eu du mal avec les familiarités. Faute d'habitude certainement. Mais avec Niall, le courant est tout de suite passé. De ce fait, je crois que je viens de me faire mon premier ami à L.A. Je ne considère pas Harry comme un ami. Je sais qu'il y a plus. Du moins je l'espère. Enfin, je sais bien qu'on n'embrasse pas ses amis, mais j'espère vraiment entretenir quelquechose de fort avec Harry. Quelquechose qui durera.

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