Chapitre 5

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Salut ! Désolée pour les fautes, mais j'espère vraiment que ça va vous plaire et que l'histoire vous plait toujours autant. Bonne lecture !



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Nate

Assis dans une des toilettes, j'attends qu'il n'est plus personne, les oreilles grandes ouvertes, attentif au moindre son. Quand je suis sûr que c'est vide, je sors de ma cachette. L'esprit encore un peu embrumé.

Depuis que j'ai quitté l'infirmerie, après une longue séance d'interrogatoire par Karine, l'infirmière — j'ai fini par apprendre son nom. Tout au long, elle m'a posé des questions, comme est-ce que j'avais mangé ce matin ou encore est-ce que j'ai des problèmes. Bref, des questions plus chiantes les une que les autres.

C'est presque la fin du dîner, pourtant une question me préoccupe : qui est la personne qui m'a amené à l'infirmerie. Je sais que ce n'est pas important, néanmoins, je ne peux empêcher mon cerveau d'y penser encore et encore. Ça me torture l'esprit, alors que je sais très bien que je ne saurai jamais. Même si ça fait plus de deux heures que j'ai appris ça, je suis toujours choqué. Parce que personne ne m'aime ici. Je pense qu'ils voudraient tous que finissent mort dans le coin d'une ruelle délabrée. Du coup, savoir que quelqu'un a pensé à m'amener à l'infirmerie, m'a beaucoup choquée, puisque personne ose me parler et encore moins me toucher, ayant sûrement peur d'attraper ma "maladie". Comme si être gay, homosexuel, aimer un être du même sexe que moi était quelque chose de contagieux, qui se transmet comme un rhume ou le sida. C'est n'importe quoi. Ce n'est pas non plus quelque chose qui arrive du jour au lendemain, comme certains le pensent. Non, on est comme ça, c'est tout, pas besoin de chercher plus loin.

Dans mes pensées, je marche en direction de la porte quant au même moment, la porte s'ouvre. Eh bien sûr deviner qui vient de pointer le bout de son nez. Jason. Je baisse le regard, ne voulant pas m'attirer encore plus ces foudres. Décide de le contourner, mais il m'attire vers lui avec force, m'empêchant ainsi de fuir.

- Tu pars où comme ça ?

Non, mais, et puis quoi encore. Sérieux, il se prend pour qui celui-là. Pour mon père ? Je fais ce que je veux.

Bien sûr, je ne lui dis pas le fond de ma pensée, me contentant simplement de lui dire que je pars pour mon cours, puisqu'il va bientôt commencer. Évidement, il décide de faire qu'à sa tête, me pousse complètement, sans ménagement, dans les toilettes et ferme derrière lui.

Tout en le regardant faire, j'avale ma salive et faire une prière mentalement.

- Écoute, je ne vais pas passer par quatre chemins, et tu as intérêt à dire la vérité, il dit la voix dure.

Je hoche la tête et attends qu'il reparle.

- C'est quoi ces marques sur ton poignet ?

Je manque de m'étouffer quand j'entends sa question. Je lève la tête et le regarde dans les yeux. Ses yeux me fixent, comme s'il essayait de lire en moi, un sourcil arqué, attendant une réponse et aussi interrogateur.

- Je ne vois pas de quoi tu parles.

Comme si j'allais lui dire que je déteste ma vie et que je me dégoûte aussi et que c'est pour ça que quand je rentre chez moi, je me mets à me mutiler, en m'apitoyant sur mon sort. De plus, on n'est même pas ami pour que je lui raconte mes problèmes personnels et assez intéressants pour lui.

- Ne fais pas semblant de pas comprendre. Quand tu t'es évanoui, je les ai vus, il crache dédaigneux.

Maintenant, je sais comment il a vu les marques qui parsèment mes avant-bras.

- Je pensais que ça t'est égal qui je suis.

- C'est toujours la même chose. Sauf que je ne veux pas avoir de problèmes, il dit simplement en haussant les épaules.

- Alors, je ne vois pas pourquoi je vais me mettre à te raconter ma vie.

Quand j'ai fini ma phrase, je le vois avancer vers moi, jusqu'à être à moins de cinq centimètres de moi. Je sens son souffle chaud sur mon visage, qui me procure, par la même occasion, des frissons dans tout le corps. Je vais pour reculer d'un pas, mais je me cogne contre le mur derrière moi.

- Si j'étais toi, je ferais attention à ce que tu dis.

- Sinon quoi ?, je rétorque, provocant.

Je suis super étonné de la confiance que j'ai d'un coup.

- Fait juste attention, répond-il, un sourire carnassier aux lèvres.

Là-dessus, il tourne les talons, dérouille la porte et sort comme si de rien était.

Je regarde la porte qui est maintenant fermée, debout telle une statut. Puis, sort à mon tour et par en direction de mon cours de math, qui aller commencer d'une minute à l'autre, encore un peu chamboulé.

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Alors ? Je sais, il est court, mais le prochain va être plus long.


Apparence trompeuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant