Salut tout le monde!! Premièrement voilà enfin le chapitre 10 et deuxièmement, veuillez m'excuser pour cette longue absence, mais disons qu'avec les cours qui on reprit, je n'ai pas vraiment trouvé le temps pour écrire. Mille fois désolé. J'espère que l'histoire, vous plairez encore.Bonne lecture!!!
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Nate
- Sale petit con !
Il s'approche de moi et la peur commence petit à petit à grandir en moi. Je recule, essayant tant bien que mal de lui échapper, mais rien à faire, il avance lui aussi d'un pas. La tension monte dans la pièce. Le manège se poursuit jusqu'à ce que je me retrouve — malheureusement – prisonnier entre le mur et son corps. Le dos collé contre le mur, le corps tremblant, je baisse le regard vers mes chaussures, piteux, incapable de soutenir ses yeux qui me lancent des éclairs. Sa main empoigne mon menton avec une telle force, qu'un couinement s'échappe de ma bouche. Il redresse ma tête pour que ses pupilles — aussi vertes que les miennes – me foudroient sur place. Sa prise sur mon visage se resserre, me donnant l'impression qu'il va me broyer la mâchoire.
- Sale tapette !, me crie-t-il, son visage à seulement trente centimètres du mien.
Son souffle effleure mon visage, me faisant encore plus frissonner. Ses mots me vont droits dans le cœur. Ma poitrine se comprime, m'empêchant de bien respirer. Des larmes coulent sur mon visage, l'inondant ainsi. Je dois avoir l'air tellement pathétique comme ça. Mais je n'y peux rien, j'ai beau essayer d'arrêter, elles ne veulent pas. Coulant à flot. Sa main lâche ma mâchoire et sans que j'aie pu rien faire, je la sens s'écraser sur ma joue droite, avec une force si puissante que ma tête tourne sur le côté et que mon cou, dû à la vitesse, laisse entendre un craquement sonore. Je porte une main sur ma joue douloureuse, puis tourne le regard vers lui, étonné par son geste.
- Tu n'es plus mon fils ! Tu me fais honte, que vont penser les gens maintenant, hein ?
À peine la phrase finie, il me donne une seconde claque, mais cette fois sur mon autre joue. Mes larmes redoublent, dû à son geste et ses mots tranchants. La tête sur le côté, je le vois avancer sa main vers moi, je ferme les yeux, attendant mon châtiment. Mais les rouvrent quand je sens ces doigts puissant et rugueux sur mon cou et se refermer autour. L'air quitte peu à peu mes poumons et je commence à suffoquer. J'essaye de m'échapper de sa prise, mais n'y parviens pas. Mes bras sont trop faibles.
- Tu ne mérites pas de vivre.
*
Des « bips » incessants me réveillent en sursaut, la respiration courte.
Putain encore ce rêve.
J'agrippe mes cheveux, les tordant entre mes doigts. Je ferme les yeux, m'efforçant de contrôler ma respiration. C'est toujours la même chose. Je fais ce rêve — ou plus tôt ce cauchemar-, puis je me réveille en sursaut, respirant difficilement. Les minutes s'écoulent et je reste dans cette position, respirant doucement.
Une fois ma respiration redevenue régulière, je tente de reprendre mes esprits. Je souffle quand je me rappelle quel jour on est. Lundi. Le jour que je hais le plus. Parce que de ça veut dire que le week-end est fini. Ce qui veut aussi dire : retour en enfer. Je vais encore devoir supporter les regards pleins de dégout, les insultes ou encore les coups de Jason et de son groupe. Fatigué par cette nuit, je me lève du lit et vais me préparer, traînant les pieds, tel un zombie ambulant.
Quand je suis prêt, je vais dans la cuisine, attrape mon lunch que je me suis fait hier soir, dans le frigidaire et une pomme comme déjeuner, n'ayant pas très faim. Juste avant de sortir, je me rappelle un truc. Je marche rapidement dans le couloir et m'arrête devant la porte de la chambre de ma mère. Je cogne contre la porte, et comme d'habitude, aucune réponse se fait entendre. J'entrebâille légèrement la porte dans un grincement, juste assez pour y passer ma tête, dans la pièce plongée dans le noir.
Je racle ma gorge et dit :
- Maman ? Je voulais juste te dire que je partais.
J'attends qu'elle me réponde, mais bien sûr, aucun son se fait entendre dans la chambre. Je referme la porte de la chambre, accote mon dos dessus, prend une grande respiration et expire toute l'aire de mes poumons, découragé et déçu. Je sais que ça ne me sert à rien, car c'est toujours la même chose, mais je ne peux m'empêcher d'avoir un petit brin d'espoir.
Après cinq minutes dans cette position sans bouger, plongé dans mes sombres pensées, je me dirige vers la sortie de la maison et d'un pas lent vers le bâtiment qui est mon enfer. Arrivé sur place, je baisse immédiatement le regardant vers le sol, sentant des regards sur moi. Je me traîne jusqu'à mon casier, essayant, tant bien que mal, de passer inaperçu, mais bien sûr, avec le petit de chance que j'ai, je sens quelqu'un me bousculer et, maladroit comme je suis, je m'écrase de tout mon long par terre. Des rites résonnent dans le couloir. J'essaie de retenir les larmes qui manquent de couler et me remettent debout, ignorant les élèves qui ont assisté au spectacle. La tête toujours inclinée vers le bas et continue mon chemin jusqu'à ma case.
Une fois devant celle-ci, je vois, comme à chaque jour depuis mon coming-out, des insultes écrient dessus et des dessins assez vulgaires et explicites. Mon cœur se sert et je me dépêche d'ouvrir mon casier, prendre mes affaires et fuite cet endroit, me réfugiant dans les toilettes jusqu'à ce que le cours commence.
*
Je rase le long couloir qui mène à la classe d'anglais, regardant à droite et à gauche, de peur de croiser le groupe de Jason, car pour une fois, même c'est presque impossible, je souhaite rentrer chez moi en un morceau, sans bleus sur le corps ou encore sans d'affreuses douleurs, m'empêche de dormir, même si ce n'est pas la seule cause de mes insomnies. Parvenu à destination, j'entre dans la classe, hésitant, puis accélère la cadence et dirige mes pas vers le fond de la classe, voulant passer inaperçu. Et bien sûr, comme la chance n'a jamais été avec moi, je vois Jason entrer dans la pièce, tout de suite suivi par ses chiens de garde. Je le vois s'approcher de moi, ou plutôt des dernières places du fond, c'est-à-dire à droit de moi. Je déglutis quand, par inadvertance, mes yeux croisent les siens. Pendant de longues secondes, on reste comme ça à se fixer du regard et bizarrement, contrairement aux autres fois, je ne peux lire l'émotion que reflètent ses prunelles. D'habitude, j'arrive à déceler du dégoût ou bien de la colère. Mais là rien. Je ne sais pas à quoi m'attendre, surtout quand il s'agit de Jason. C'est comme une bombe à retardement, d'un coup, sans rien comprend, il peut exploser et, habituellement, ce n'est pas très beau à voir.
- Je sais que je suis beau, mais je préfère les seins et les vagins, il dit d'un coup, un sourire narquois aux lèvres.
Suite à sa remarque gênante, le rouge aux joues, je baisse les yeux et me concentre sur mes doigts posés sur la petite table en bois, qui me sert de bureau. Comme je l'avais dit, on ne sait jamais à quoi s'entendre avec lui.
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Apparence trompeuse
Teen FictionNate est différent des autres garçons de son école. Depuis très jeune, du au fait de son apparence efféminé, il se fait intimider. Et la fait d'être gay, n'arrange pas les choses. De son point de vu, sa vie n'a rien de très intéressant, de palpitant...