Salut ! Voilà le chapitre 8. Je suis fier de moi, j'ai réussi ! J'aime bien le chapitre et j'espère que, vous aussi, vous allez aimer. Laissez-moi des commentaires !Bonne lecture les poussins !
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Nate
Assis dans la cuisine, à la même place qu'un peu plus tôt, je la regarde s'agiter d'avant mes yeux, ouvrant et fermant les placards. Je suis du regard sa chevelure, qui avec le temps s'était éclaircie. La voir me rend heureux et je sais que pour elle aussi. Même si ça ne fait qu'une semaine qu'on ne s'est pas vu.
- Tu as passé une bonne semaine ?, me questionne-t-elle. Comment c'étaient les cours ?
À chaque fois qu'on se voit, elle me pose toujours la même question. Eh bien sûr, je lui réponds la même chose.
- Bien et bien.
Je ne lui en dis pas plus. De toute façon, ce qui m'arrive en ce moment, c'est mon problème. En plus je n'ai pas envie de l'inquiéter. Déjà que ma mère lui pose assez de soucis.
- Alors pourquoi tu fais cette tête ?
Elle s'approche de moi et caresse ma joue tendrement. Le fait de sentir ces doigts sur mon visage me fait du bien. Comme si mon corps s'allège. Et c'est avec regret que je tasse mon visage. Je n'ai pas le droit de ressentir un telle chose. Ses yeux sont fixés dans les miens, me scrutant. C'est comme si elle essayait de lire en moi, pour savoir ce que je pense vraiment. Le bleu de ses yeux me pince le cœur, j'ai l'impression de voir ma mère.
- Tu peux tout me dire, tu sais.
- Oui, je sais.
Je lui fais un sourire, qu'elle me retourne. Au même moment, des bruits de pas traînants se font entendre. Tous les deux, on conduit nos regards vers l'entrée de la cuisine, ou — enfin – ma mère fait son apparition. Elle nous observe de son regard terne, puis vient s'assoir, à un banc plus loin de moi. Je pousse un soupir et baisse les yeux.
C'est toujours comme ça. Elle me jette un regard, mais jamais, elle me dit un mot. Et rares sont les fois où elle m'adresse la parole. Et c'est dans ces moments-là que tout me revint en pleine face. Ce que c'est passée il y a un an.
Je sens quelque chose se poser sur mon épaule. Le geste est doux et comme un peu plus tôt, je ressens la même sensation. Rares sont les fois où j'ai eu droit à autant d'attention. De tendresse. Ne voulant pas montrer que, le geste et le comportement m'ont atteint, je relève la tête et fait mon plus beau sourire. Essayant d'être convaincant.
- Je vous laisse, j'ai des devoirs, je lâche, déguerpissant dans ma chambre, ne laissant pas le temps à grand-mère d'argumenter.
- Ok mon poussin.
Un petit sourire né sur mes lèvres à l'entente du surnom. Depuis petit, elle m'appelle comme ça. Comme on dit, certaine chose ne change pas avec le temps. Elle a toujours été là pour moi, même après ce qui s'est passé. Même si je ne lui dis rien de mes problèmes ou de ce que je ressens, je sais que je peux tout lui dire et qu'elle ne me jugera jamais.
J'entre dans ma chambre et saute sur le lit. Je m'empare de mon oreiller, le serre dans mes bras et enfuit mon visage dedans. Une forte sensation, que je reconnais, se fait sentir dans mon estomac, petit à petit. Je serre encore plus fort l'objet entre mes bras. Ma respiration commence à accélérer. N'en pouvant plus, je me lève d'un coup sur mes pieds, lâchant ainsi mon oreiller, puis fonce dans la salle de bain adjacente à ma chambre, fermant la porte au passage, et m'accroupis devant le bol de toilettes où la totalité de ce que j'ai mangé ce matin se retrouve. Je reste dans la même position, attendant d'être sûr que c'est fini. Après quelques minutes, je tire la chasse d'eau, baisse le couvercle, croise mes bars dessus et pose ma tête sur ses derniers.
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Apparence trompeuse
Novela JuvenilNate est différent des autres garçons de son école. Depuis très jeune, du au fait de son apparence efféminé, il se fait intimider. Et la fait d'être gay, n'arrange pas les choses. De son point de vu, sa vie n'a rien de très intéressant, de palpitant...