Chapitre 11

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Salut tout le monde!!! Désolée, mille fois désolée par cette longue absence et attente, mais je suis de retour!!! J'espère que le chapitre va vous plaire!!!

BONNE LECTURE!!! Laissez-moi des commentaires et voter :)

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Nate


La sonnerie sonne, annonçant ainsi la fin du cours. Le bruit des chaises traînant par terre, mélanger aux voix des élèves, envahissent l'habitacle. Je me lève de ma place et commence tranquillement à ranger mes effets dans mon sac et, comme d'habitude, j'attends que la pièce se vide, voulant éviter tous contacts physiques avec les autres. Une fois le champ libre, je m'avance, tête penchée vers le bas, en direction de la sortie.

Alors que je quitte la pièce, une main sur le côté, manquant de me faire trébucher. Je commence à paniquer et essaye, tant bien que mal, de m'échapper de la poigne de fer, mais aucun résultat. Résolu, je ferme les yeux et me tourne vers la personne. Quand je rouvre mes yeux, je vois Jason me fixer avec son éternel sourire narquois, qu'il aborde tout le temps, entourer de ses amis. Et comme à chaque fois que je suis en sa présence, mon cœur rate un saut, surement dû par la peur.

- Alors, on essaye de s'échapper ?

Mon corps se tend au son de sa voix, mais aussi aux rires des trois autres garçons, suite à la réplique de Jason. Avant que je puisse dire quoi que ce soit, une autre voix s'élève, me ramenant à la réalité : le couloir brouillant du lycée :

- Un problème, jeunes hommes ?

On se tourne tous en direction de la voix et voit le prof d'anglais qui se tient juste debout derrière nous, les sourcils légèrement froissés, se demandant sûrement s'il doit intervenir ou pas.

- Non monsieur. Je demandais seulement à Nate, s'il pouvait m'expliquer le devoir, lui répond Jason naturellement, nullement gêné de son mensonge.

- Je suis très content de vous voir aussi motivé, M. Levraut, mais si ça ne vous dérange pas, pourriez-vous continuer votre conversation ailleurs que devant la porte de la classe. Vous gênez le passage.

- Pas de problème.

Ils échangent un sourire, tant dit que moi, je les regardais avec des grands yeux, abasourdi par le fait que le prof a cru son mensonge aussi facilement. Juste avant qu'il ne parte, il m'adresse un sourire, puis disparait de notre vue, en se mélangeant aux élèves dans le couloir. Me rappelant la présence de Jason, je converge mon regard vers lui et remarque qu'il me regarde.

— Suis-moi, me dit-il en me tournant le dos.

Hésitant, je le suis, un peu sur mes gardes, cherchant de quoi il veut me parler, mais ne trouve rien. À moins qui se soit pour autre chose : me frapper par exemple. Plus on marche, plus je commence à angoisser et tresser. Puis sans m'en rendre compte, je fonce dans quelque chose de dur et m'aperçois que c'est enfaite le dos de Jason. Comme j'étais tellement concentré à trouver où est le piège, je n'avais pas vu qu'il s'était arrêté de marcher. Je regarde autour de moi et découvre qu'on est dans une salle de classe, beaucoup plus grande que les autres, avec des instruments de musique dans un coin et des chaises placées dans le fond, en ranger. Le corps tremblant de plus en plus de peur et inquiet de la suite, j'observe Jason, attendant qu'il m'explique pourquoi on est ici. Ses yeux me scrutent avec attention, comme s'il essayait de deviner quelque chose. Quand il se décide enfin à parler, sa question me choque.

- Tu fessais quoi tout seul dehors, ce weekend ?

Je le regarde, fronçant les sourcils, ne comprenant pas de quoi il parle. Voyant que je ne comprends pas, il ajoute :

- Je t'ai vu dimanche vers minuit, en train de marcher. Et ne me prends pas pour un con, je t'ai reconnu.

Soudain, je me rappelle la voiture noire qui m'avait semblé familière.

- C'était ta voiture ? je lui demande, même si je sais déjà la réponse.

- Oui. Tu n'as pas répondu à ma question, dit-il agacé.

- Premièrement, qu'est-ce que ça peut te faire que je sorte dehors la nuit ? Deuxièmement, tu n'es pas mon père, donc je ne vois pas pourquoi je devrais te répondre. Troisièmement, fait pas comme si tu t'inquiétais pour moi, parce qu'on sait tous les deux que c'est faux, je lui crie à la figure, le souffle court, plus qu'agacé par son comportement.

Une fois calmé, je constate que dans ma lancée, j'avais avancé, sans m'en rendre compte, me retrouvant plus qu'à quelques centimètres de son visage. Je vois de l'étonnement dans ses yeux et je le comprends, car c'est bien la première fois que lui parler sur ce ton-là. Captivé par son regard, je reste planté devant lui, au lieu de me reculer. Une lueur, que j'ai déjà vue auparavant, apparait dans ses yeux, qui me regardent fixement. Mon cœur rate un battement quand je vois son visage s'approcher du mien. Je ferme les yeux par réflexe, attendant la suite. Je sens son souffle chaud s'écraser sur mon visage, me faisant frissonner. Puis voyant que rien ne se passe, j'ouvre un œil et la première chose que je constate, c'est le sourire arrogant que Jason aborde sur ses lèvres.

- Tu as cru quoi ? Que j'allais embrasser une tapette comme toi, ricane-t-il.

La méchanceté de ses mots me pétrifie sur place. Mon cœur se serre, me faisant souffrir. Ma respiration se fait lourde et je me retiens de fondre en larmes suite à ses paroles, plus que blessante. Même si je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il le fasse, pendant un bref instant, j'avais espéré, qu'il m'embrasse. Il n'avait pas à dire aussi méchamment et directement.

Tremblant, je me tourne vers la porte pour pouvoir échapper à cette pièce, qui bien qu'elle soit grande me paraissait plus petite d'un coup, mais aussi pouvoir décamper de devant Jason. Je cours dans les longs couloirs, qui pour une fois sont presque vides et entre dans les toilettes des garçons et pars m'en fermer dans une des cabines ouvertes. Je me recroqueville moi-même, dans un coin, laissant enfin couler mes larmes.

Alors que je suis assis par terre, me défilant mentalement ce qui vient de se passer, j'entends la porte des toilettes s'ouvrirent, suivi par des pas. J'essaye de calmer mes pleurs pour ne pas me faire repérer, sans succès Puis sa voix se fait entendre et, encore une fois, ma respiration se coupe.

- T'avais laissé ton sac dans la salle.

À peine a-t-il fini sa phrase, que je l'entends faire demi-tour et sortir de la pièce. Je reste un bon moment comme ça, assis sur le sol des toilettes des garçons, à fixer le mur en face de moi et à penser, pourquoi j'ai l'impression qu'on m'a arraché le cœur, mais surtout pourquoi je suis déçu. J'ai réfléchi encore et encore, rien à faire. Je suis incapable de trouver des réponses. C'est le grand bazar dans mon cerveau, m'empêchant de bien raisonner.

Apparence trompeuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant