Chapitre 13

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Bonjour ! Voilà la suite de l'histoire ! j'espère que la chapitre vous plaira.

Bonne lecture à tous et, surtout, ne vous gênez pas pour laisser des commentaires, cela me fera plaisir de les lire et d'y répondre !

Je voulais remercier @Loup90p, d'être là pour me rappeler d'écrire la suite du roman.

Merci à tous !


Nate

Qu'est-ce que j'ai fait, encore ?

Choqué, je porte une main à mon visage, là où la douleur persiste par le coup que Jason vient de me donner. Je frotte doucement ma joue, pour atténuer l'inflammation. Je tente de me rappeler ce que j'ai bien pu faire pour être accusé de la sorte et aussi recevoir un coup en plein visage. Mais rien ne me vient à l'esprit. Je cligne des yeux, les sourcils légèrement froncés, essayant tant bien que mal de comprendre l'attitude de Jason.

Quand je me remémore sa réaction, un rire — aigu et sincère —  s'échappe de ma gorge.  Mais je le regrette immédiatement, quand une vive douleur me prend à la mâchoire.  Étonné par le son, je pose une main sur ma bouche, retenant mon souffle. Je crois que c'est le premier rire qui quitte ma bouche depuis plusieurs années. Plus rien ne m'en donnée l'envie. En même temps, je suppose que c'est une punition en vers moi, quand je ne le mérite pas. Surtout après tout ce que j'ai fait. Du coup, je ne suis pas sûr si je peux me permettre une telle chose. Pourtant, le simple fait de songer au visage décomposé de Jason et de ses yeux agrandis, comme des soucoupes, me donnent envie de sourire. Sa réaction me fait penser à celle d'un enfant pris sur le fait.

D'un coup, je me remémore de ma présence dans les toilettes.  Je me dirige vers les lavabos et dépose lâchement mon sac à dos par terre. J'évite, comme à chaque fois, de regarder à travers le long miroir qui décore le mur — d'un blanc délavé par les années passées et le manque d'entretien — de peur de distinguer mon reflet. Je remonte la manche de mon pull noir et laisse apercevoir un bandage blanc recouvrant mon poignet gauche. Tout doucement, je le déroule. Des taches rouge pourpre apparaissent sur le tissu. Une fois que la bande est complètement enlevée, je fais glisser mon doigt sur la blessure, qui recouvre la moitié de mon bras. Je lâche un long soupir, dépité devant cette vue, qui me rappelle, tel un coup dans l'estomac ; pourquoi j'ai fait.

Captivé, j'omets entièrement que mon cours va bientôt commencer. J'attrape mon sac qui traine à mes pieds et enfuis ma main à l'intérieur à la quête dune nouvelle compresse. Puisque je me suis réveillé en retard ce matin, je n'ai pas eu le temps de changer le bandage que j'avais mis hier, avant de me coucher. Le tout en main, j'ouvre le robinet et, délicatement, je commence à rincer la plaie.  Mes prunelles suivent le mouvement de ma main, qui forme un petit récipient, où l'eau s'y accumule. Tranquillement, je répands l'eau sur mon bras. Au contact de ma peau, l'eau se transforme en une eau rosée, rappelant du vin.

Une fois sûr que la blessure est bien nettoyée, j'enroule la compresse — de mon poignet jusqu'à mon coude. Faisant en sort qu'elle recouvre bien la marque. Je rabats la manche – m'assurant que personne ne voit quoi que ce soit. J'agrippe l'ancien bandage qui vadrouille près du lave-mains, puis me dirige vers la poubelle qui est proche de la porte et le jette. Inquiet que quelqu'un le découvre, je pars chercher du papier et le sème au-dessus pour le recouvrir. Après avoir vérifié qu'aucune trace n'a été laissé, je saisis la bandoulière de mon sac et la remonte sur mon épaule.

Lasse, je me dirige vers la sortie et ouvre la porte pour me glisser à l'extérieur. Au même moment, la sonnerie – annonçant le début des cours – retenti dans le vaste couloir, qui commence tranquillement à s'agiter. Tête baissée sur mes chaussures, comme si c'était la chose la plus intéressante au monde, j'avance discrètement, ne voulant pas me faire remarquer par les autres. Mentalement, j'essaye de m'encourager pour traverser la foule qui m'entoure. Le souffle court et en alerte, je suis prêt pour fuir au moindre problème.

Quel paranoïaque, je fais.

*

Assis au fond de la classe, je me fais tout petit. J'observe les élèves rentrés, en groupe ou seul, rejoignant leur place. Un groupe de filles font leur entrée. Parmi elles, je reconnais immédiatement la petite amie de Jason, Alison. Le genre de fille que l'on ne peut manquer, tellement elle parle fort et bien entendu sait se distinguer des autres. Un fin tissus noir, qui fait office de robe, recouvre son corps, laissant parfaitement place à l'imagination. Ses yeux remplient de malice parcourent la salle à la recherche d'une place.

Énervé, je détourne le regard de cette vision. Le visage tourné vers la fenêtre. Je ne sais pas pourquoi je me sens si frustré d'un coup. Je passe une main dans mes cheveux, tirant déçu pour me calmer. Absorbé, je regarde les arbres bouger au gré du vent. Les quelques feuilles, qui restent encore sur les branches, se détachent et volent dans l'air, pour ensuite s'écraser par terre. Couvant le sol, telle un tapis. Dont les couleurs nous rappellent l'automne.

À peine le cours commencé, qu'un bruit sourd se fait distinguer. Interrompant, par ailleurs, le prof dans son discours. Je ne porte pas plus attention à ce qui se passe jusqu'au moment où le bruit d'une chaise que l'on traine parvienne à mes oreilles. Mon attention se dirige alors vers la provenance du son.

Hébété, je fixe la personne assisse à ma droite. Je dévisage Jason et pour la première fois, je lui porte un regard différent. Peut-être parce que j'ai l'impression – bien que ce soit bizarre —  de le voir dune autre manière. Pencher sur son bureau, il parle tranquillement avec un garçon. Son éternel sourire narquois aux coins des lèvres et dans ses yeux, on peut lire de la malice. Une mèche de cheveux noirs voile la moitié de son profil.

Sans prévenir, il tourne sa tête dans ma direction. Nos regards se croisent et mon visage a s'empourpre, pris la main dans le sac. Je détourne rapidement le visage, le cœur bâtant la chamade.

Le reste du cours, j'essaye de rester concentré, mais impossible, je m'enlève l'image de Jason de l'esprit. Voilà pourquoi, dès que j'entends la sonnerie, je me précipite vers la sortie, d'un pas précipité. Voulant mettre le plus de distance entre nous que possible. Fuyant cette sensation qui me submerge dès qu'il est dans mon champ de vision.

Sans faire attention, je percute quelqu'un. Je m'excuse auprès de la personne et je reconnais la personne, doit le teint est balsamique et de longues dreadlocks jonchées son crâne. Mike, le meilleur ami de Jason. Je baisse instantanément la tête vers mes pieds et continue ma route, un brin confus.

Apparence trompeuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant