Chapitre 6

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Salut ! Voilà le chapitre 6. Désolé pour le retard, je n'ai pas vraiment eu le temps. J'espère qu'il vous plaira. Laisser des commentaires.

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Nate


C'est — enfin – la fin des cours. Pourtant, bien que je sois content de quitter cet endroit, qui me pourri l'existence, je n'ai pas envie de rentrer chez moi, car ce qui m'attend une fois sur place est pire. Je n'aurais aucune échappatoire. Je devrais en durer l'atmosphère pesante qui y règne. Je sais qu'une fois enfermer dans ma chambre, mes regrets vont m'envahir et l'envie de me mutiler me prendront, sans que je puisse faire quoi que ce soit pour arrêter, car je ne suis qu'un faible. Juste à cette pensée, un frisson me parcourt le corps.

Traînant les pieds, je me dirige vers la sortie. Un soupir las s'échappe de mes lèvres. Discret, je regarde les élèves qui m'entourent, riant, parlant de ce qu'ils vont faire ce weekend. Car, demain, c'est samedi. Rien que pensée à ma fin de semaine, que je risque encore de passer embarrer dans ma chambre, au lieu de faire comme tous les jeunes de mon âge, je suis découragé. En même temps, si je n'étais pas comme je suis, j'aurais peut-être eu des amis. J'aurais probablement pu aller à la fête dont tout le monde parle. M'amuser pour une fois.

Alors que je m'apprête à ouvrir la porte devant moi, et sortir de cet endroit de malheur par la même occasion, quelqu'un me pousse, passe devant moi sans s'excuser et, maladroit comme je suis, je me prends le battant en pleine tronche. Un mal de chien me prend aux niveaux du nez. Je pose une de mes mains sur mon visage pour sentir les dégâts, je sens un liquide. Je laisse échapper une plainte, que je ne peux retenir. Baisse ma tête, pour voir mes doigts et mes yeux s'écarquillent de frayeur. Du sang parsème ma main.

Putain, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça.

La réponse me parait tellement évidente, que j'ai envie de me frapper le crâne contre le cassier que je suis adossé. Tout ce qui m'arrive, c'est le fruit de ce que j'ai fait. Ce que je suis. C'est une façon de me punir. J'ai gâché des vies. Je ne devrais pas exister. Je mérite ses choses. Je n'ai pas le droit au bonheur.

Des larmes commencent à perler aux coins de mes yeux, mais je les ferme fortement, les ravalant et me rappelant la promesse que j'ai faite : ne pas pleurer.

Plusieurs secondes ont coulé, quand je me décide enfin à bouger mon cul et d'aller aux toilettes. J'ai l'impression de passer ma vie dans les toilettes, comme attiré. La main que j'ai placée sous mon nez commence à s'inonder, formant un petit lac, tellement je pisse du sang. J'espère juste que ce n'est pas trop grave, car je n'ai vraiment pas envie de repartir voir l'infirmière et encore moins me retrouver à l'hôpital, parce que j'ai le nez cassé.

Une fois dans les toilettes, je fonce dans une cabine, prend une grosse portion de mouchoirs, que j'en roule en boule, et la pose délicatement à l'endroit où une quantité surprenante de sang s'échappe. Je grogne, frustré de la situation. Il y a complètement qu'à moi que ce genre de chose arrive.

Je me place face au miroir, bien que l'envie de ne pas me regarder ce fait sentir. J'enlève le mouchoir de devant mon nez et l'examine méticuleusement. Il est si rouge qu'on pourrait presque croire que c'est un nez de clown que j'ai. Je souffle, fatigué des événements.

Un rire résonne dans la pièce et je manque de faire une crise cardiaque, tellement je suis surpris. Je tourne la tête brusquement, vers le son et mon cœur rate un tour, manquant de me tordre le cou.

Super. Il ne manque plus que ça.

- Tu t'es pris un poing en pleine gueule ou quoi ?

Je continue à regarder la personne, la bouche légèrement entrouverte. Quand je dis que je n'ai vraiment pas de chance, je n'ai absolument aucune chance, car la personne à qui appartient la voix, n'est nulle autre que celle de Jason, mon bourreau.

Apparence trompeuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant