30 août 2115, 10:00
Loyva
Quartier général de l'Armée
Cela faisait maintenant une semaine d'écoulée depuis l'assaut des forces gouvernementales et deux semaines depuis le début du siège. Les soldats étaient à bout de nerfs et il n'y avait que le général Hanrel pour conserver son calme dans cette situation. Son attitude encourageait les hommes à soutenir encore le siège. Quelques tentatives d'incursion avaient été menées par les machines ennemies, mais ce n'était que de petits assauts la nuit, afin de troubler le QG et maintenir une pression constante sur les défenseurs. De plus en plus de troupes se massaient autour du quartier, et on évaluait à un bon millier le nombre de machines de combat, d'agents de police et de gardes royaux. Pour le chef des militaires, la situation était catastrophique. A n'importe quel moment, l'assaut pouvait être lancé et cette fois, réussir en arrêtant l'intégralité des rebelles qui n'étaient pas assez nombreux pour tenir une seconde fois. Tout le monde le savait, y compris dans les rangs du gouvernement, et l'ordre ne devait pas tarder à être donné. Malgré tout, on avait replacé une quantité importante de mines, on avait de nouveau érigé des barricades et on confectionnait des grenades artisanales, leur efficacité ayant été prouvée. Cela permettait également aux hommes de se rassurer. Mais tout le monde ne comptait pas rester axé sur une ligne défensive pure. Le lieutenant Federico se décida enfin à parler de son plan au général :
« Monsieur. Cela fait une semaine que mon capitaine et votre commandant sont prisonniers du gouvernement. Nous ne pouvons pas les laisser dans ce pétrin sans réagir.
- Que voulez-vous dire, lieutenant ? Je sais bien que nous ne pouvons pas les laisser comme cela, mais nous ne pouvons pas non plus faire quoi que ce soit.
-Je suis convaincue que si. Je vous propose de sortir d'ici et d'aller les libérer : cela portera un coup au moral ennemi et ne fera qu'encourager nos hommes. Qui sait, nous pourrions même faire céder le Conseil lorsqu'il verra que nous pouvons agir contre eux malgré leurs tentatives de nous faire taire.
-L'idée est bien évidemment très séduisante. Le problème est que je la trouve impossible à réaliser. Comment pourrions-nous porter ce fameux coup ?
-Mais si nous pouvions sortir ? Si nous pouvions passer leur ligne d'encerclement ?
-Vous avez une idée ?
-Et bien, pas vraiment. A part sortir par les portes et se faire arrêter sur le champ... Ou le toit ! Mais non, à moins de savoir voler.
-Et bien, moi, j'ai une idée. Il s'agit presque de voler. Suivez-moi. »
Hanrel l'emmena dans une pièce directement reliée à la salle principale et actionna un petit levier qui était au mur. Une porte dérobée se dévoila et laissa apparaître un ascenseur. Ils descendirent à l'étage inférieur et il la mena dans une sorte de cave remplie d'objets et d'équipements variés. Il débusqua une vieille caisse, presque rouillée et pleine de poussière. Il l'ouvrit, et la Terrienne aperçu comme deux tremplins dedans.
« Qu'est ce que c'est ?
-Des dispositifs de sauts calculés. On règle la trajectoire, la force du vent s'il y en a, le poids de la personne ici, sur cette console. Puis on appuie du pied sur le bouton, on compte jusqu'à trois et on est propulsé dans les airs pour arriver là où on a programmé l'atterrissage.
-Mais c'est parfait ! Pourquoi n'est ce pas employé ?
-Parce que... Pour ne pas vous mentir, ils n'ont jamais été validés officiellement. Selon les tests de sécurité, si vous sautez avec ça, vous vous écraserez et vous finirez en morceaux.
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2115
Научная фантастикаEn 2115, le peuple Terrien décide d'envoyer une mission d'exploration spatiale sur Mars pour s'y établir, leur monde natal étant ravagé par la pollution et des décennies d'exploitation des ressources. Mais au lieu de découvrir un nouveau lieu d'impl...