30 août 2115, 22:00
Loyva
Quartier général de l'Armée
Hanrel, Federico et Podamis se trouvaient depuis quelques minutes sur le toit, alors que la nuit était tombée depuis déjà un moment. Les deux qui devaient sauter avaient revêtus une combinaison de plongée.
« Général ? Vous comptez vraiment sauter avec ces choses ? s'inquiéta le commandant.
-Je les ai programmés moi-même, n'ayez crainte. La lieutenante et moi allons atterrir sans problème. Enfin, atterrir dans l'eau. Nous allons envoyer une demi-douzaine de ces mannequins pour les faire paniquer, puis nous sauterons en nous fondant dans le chaos. Après, vous retirez les six derniers mannequins, si possible à d'autres endroits que le parc de la résidence : il faut les diviser. Nous pourrons contourner leurs forces pour infiltrer le bâtiment. Lieutenant, ne vous éloignez jamais de moi. Une fois que nous les aurons trouvés, nous les libérons, nous accédons au passage secret et nous nous rendons chez Nox.
-Bien compris mon général. C'est quand vous voulez.
-Alors en position. C'est parti. »
Une équipe de soldats se chargeait de tirer quelques vrais obus au mortier afin de convaincre le gouvernement du sérieux de l'attaque. Pendant ce temps, Podamis catapultait les premiers mannequins dont les parachutes s'ouvraient en produisant un grand bruit. Ces faux soldats, au contact du sol, se mettaient à crépiter et à produire de la lumière. On entendit immédiatement des cris de surprise puis d'alerte. Lorsque le premier "groupe" fut envoyé, Hanrel et Federico prirent place sur les dispositifs et le général fit un signe de sa main. Il appuya du pied sur le bouton de lancement, et fut imité dans la seconde par Federico. Trois secondes plus tard, les tremplins les propulsaient dans les airs. Ils eurent le temps d'apercevoir les nombreuses troupes gouvernementales qui occupaient la place et dont une partie commençait déjà à être rapatriée au ministère.
Au milieu des explosions qui étaient désormais factices pour leur propre sécurité, les deux officiers ouvrirent leurs propres parachutes et profitaient du repli des gardes à l'intérieur du bâtiment. Ils s'en détachèrent à deux mètres du lac privé pour s'y laisser tomber. Pour Federico, le contact de l'eau était quelque chose de si lointain. Une eau aussi fraîche, propre et claire était devenue si rare, quasi-inexistante sur Terre, qu'elle ne pût s'empêcher de rester quelques secondes en dessous, simplement pour apprécier la chose. Puis elle sortit la tête et aperçut le général qui venait de se rendre sur la berge, se cachant derrière une espèce de buisson. Elle le rejoignit sur le champ et discrètement, ils contournèrent comme prévu les gardes, qui restaient à couvert devant le soi disant feu incessant des mannequins. Les ennemis réagissaient exactement comme l'avait prévu le Martien. Ils criaient, se donnaient ordres et contre-ordres, et se cachaient en tentant de riposter face un ennemi qui ne s'arrêtait pas de tirer, invincible. La résidence semblait être attaquée de façon importante, et les gardes ne comprenaient pas comment une troupe ennemie aussi conséquente avait pu arriver dans les jardins privés du ministre.
Pendant ce temps, les deux infiltrés rejoignaient la porte située tout à fait à droite et pénétraient dans le bâtiment. Les couloirs étaient pour le moment infréquentés, à leur grand bonheur. Les gardes étant logés dans l'aile gauche, ils n'avaient pas besoin de passer par ici pour rejoindre les jardins. Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte qui menait aux prisons, ils sortirent leurs pistolets encore équipés de suppresseurs et l'ouvrirent délicatement. Avec prudence, ils descendirent les marches. Au fond du couloir, une intersection : un virage à gauche et un virage à droite. Le lieutenant s'inquiéta du besoin de se séparer, mais elle fut vite rassurée : les deux passages menaient à la même salle, derrière le mur. Ils allaient donc se séparer, mais pour mieux surprendre les robots geôliers. Hanrel prit à gauche, Federico à droite. Ils arrivèrent donc dans une pièce où une demi-douzaine de machines leur tournait le dos. Il siffla, les machines firent volte face et furent décimées par les deux tireurs.
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2115
Science FictionEn 2115, le peuple Terrien décide d'envoyer une mission d'exploration spatiale sur Mars pour s'y établir, leur monde natal étant ravagé par la pollution et des décennies d'exploitation des ressources. Mais au lieu de découvrir un nouveau lieu d'impl...