Le pot aux roses

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Cela doit faire deux heures que je fouille ma chambre à la recherche de mon journal intime. Je l'ai peut-être laissé tomber sous mon lit? Rien. J'ai complétement retourné ma chambre, demandé à ma mère si elle n'avait pas vu un carnet rose trainer dans la villa mais rien ! J'ai vidé mes tiroirs, décroché les tableaux et mis en bazar mon dressing mais il est introuvable. Mes mains commencent trembler et mon état redevient hilare, je commence à me tirer les cheveux jusqu'à arracher des mèches. J'essaie de me balancer pour me calmer mais mes ongles continuent d'arracher la peau de mes avant-bras.

- C'est ça que tu cherches ?

Je me retourne lentement avec l'apparence très analogique d'une morte vivante et vois Matthew appuyé contre l'ouverture de la porte de ma chambre, mon journal intime dans la main.

- C'est ça ?

- Comment t'as osé ?

- En général les personnes qui n'ont rien à cacher ne cachent pas de la sorte leur journal intime. Mais ce n'est pas ton cas n'est-ce pas Paige ?

- Ce n'était pas le travail qui t'attendait mais mon journal n'est-ce pas ?

- Effectivement il m'a fallu du temps pour le lire malgré qu'il n'y ait aucune faute d'orthographe, que ta plume soit soignée et que tu utilises des mots très frappant mais avec une délicatesse troublante.

- Je n'ai pas besoin de tes commentaires, dis-je en me relevant.

- Tu as sans doute raison mais il y a quand même une chose qui m'intrigue... Comment tu... Tu t'es servie de moi comme d'une couverture n'est-ce pas ?

- Ma...

Il ne me laisse pas finir et continue :

- C'est malin de ta part ! Tu as vu que j'étais sur ton dos et que je ne lâcherais pas l'affaire avant de t'avoir fait condamnée et tu t'es servie de ton charme pour me mettre dans ta poche. C'est ça Paige ?

- Non. Non. Jamais je ne me suis servie de toi Matthew.

- Vu le don que tu as pour mentir je ne te crois pas.

- Arrête Matthew mes sentiments ont toujours été sincères ! Et si ton hypothèse était vraie, j'aurais eu meilleur temps de te tuer que de te mettre dans ma poche.

- Faux. Tu aurais été en danger. Mais maintenant que tu me tues ou pas ça ne change rien à ta donne.

- C'est faux. Je t'aime Matthew.

- Arrête voir Paige, c'est bon je sais tout plus besoin de jouer ton rôle...

- De nous deux c'est toi qui as le plus jouer avec moi.

- Où est-ce que tu veux en venir ?

- Tu vois très bien, dis-je en m'approchant doucement de lui, tu m'as charmée pour être en affinité avec moi et en apprendre d'avantage sur moi et faire un lien avec les meurtres.

- Pas du tout. Ce n'est pas de ma faute si tu ne sais pas reconnaître des vrais sentiments à des faux.

- Je te retourne donc ton affirmation.

- N'essaie de pas de t'évader en me prenant comme exemple.

- Je ne m'évade pas, je suis plus subtile disons...

Nous nous regardons dans les yeux sans aucun amour avant que je ne lui chuchote :

- Si j'étais toi j'éviterais de parler à quiconque de ce que tu as lu dans ce journal...

- Tu me menaces ?

- Non je n'appellerais pas ça comme ça...

- Et tu comptes me tuer si je le fais ? Me réserver le même sort qu'aux adolescents que tu as tués avec sang-froid ?

- Non Matthew je ne pourrais jamais faire ça... En revanche je pourrais toucher un mot à ton père et à quelques-uns de tes collèges...

- À quel sujet ?

- Je ne sais pas, commençai-je en tournant autour de lui, je pourrais par exemple leur dire que tu couches non seulement avec une fille qui est à peine majeure mais surtout celle que tu es sensé garder en surveillance. Ça serait vraiment mal vu pour toi...

- Tu n'oserais pas.

- Je pensais que tu avais compris que je suis une grande joueuse...


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Ready for payback, Prête à se vengerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant