Après chacune des adoptions, j'ai arrêté quelque mois le football. Un congé paternel, vous avez appelé ça. Je n'ai jamais compris ce qui était si hilarant dans ces deux mots, pourtant vous vous en êtes bien moqués. Mais j'imagine que cela restera compris dans toutes ces choses que vous avez faites, que je n'ai jamais compris et que je ne comprendrais sans doute jamais. N'hésitez pas à préciser cependant, si l'un de vous veut éclairer ma petite lanterne.
Quoi qu'il en soit, il faut que vous sachiez que je me souviens parfaitement bien de chacun de mes matchs de retour, et en particulier de celui après l'adoption de Madeleine. Et vous avez fini par comprendre que si je vous en parle, c'est surement que je vais vous raconter des choses que vous ne savez pas ou que je vais en clarifier d'autres. C'était un match amical contre l'Irlande. Oui, Niall, inutile de faire ces grands gestes, j'allais préciser que ce n'était pas nous qui avions gagné. Mais si on a perdu, en revanche, on s'est bien battu. Deux à trois, c'est un beau score. Par contre, qu'est-ce qu'elle était violente cette équipe d'Irlande ! Pendant la mi-temps, on s'est demandé si on ne jouait pas un match de rugby ! Ça taclait à tout va, des ceinturages à tour de bras, des coups de tête aussi, je me souviens, j'en ai écopé d'un. Pour ce premier match, tout le monde était venu me voir – oui, vous vous doutez bien que l'idiot fier et souriant au premier rang était là. Toute ma famille était donc là, et dans ma famille, je comprends mes amis. Niall était d'ailleurs le seul idiot en vert parmi une marée de blanc et de rouge mais il avait tenu à s'installer avec nous.
Les quatre-vingt dix minutes sont passées rapidement, courir après le ballon m'avait manqué. Parce que, précisons-le, même si vous m'avez gâché mon plaisir de jouer pour l'équipe nationale, vous ne m'avez jamais enlevé l'amour de ce sport. Et je crois que ça s'est vu à la manière dont je me suis accroché malgré tout à cette équipe.
Alors on a peut-être perdu contre l'Irlande, mais on a gagné plein d'autres matchs alors il ne fallait pas en faire une si grande histoire. Et justement, à la fin de celui-ci, quand le coup de sifflet à été entendu et que le ballon s'est immobilisé de notre côté du terrain, on n'était pas déçu comme on aurait pu l'être dans une toute autre situation. On avait passé, malgré les coups et les cartons, un bon moment.
Eliott a courut sur le terrain dès qu'il a pu échapper à la vigilance d'Harry, et il ne s'est pas arrêté avant d'avoir atteint mes bras. Il avait un maillot aux couleurs de l'Angleterre lui aussi. Mais ce n'était pas mon nom qui était derrière, ni Styles. C'était écrit « Papa ». Il m'a fait un gros câlin, et d'un coup d'œil, j'ai vu un des joueurs Irlandais se diriger vers nous. Les tribunes commençaient déjà à se vider et la musique résonnait de nouveau dans les haut-parleurs. Le gars s'est arrêté et m'a sourit, puis il a ébouriffé les cheveux de mon fils et lui a tendu le ballon.
_Tu veux jouer ?
Et au sourire que j'ai vu éclairé son visage, j'ai su tout de suite que la réponse serait oui. Je l'ai donc reposé sur le sol, et il s'est aussitôt élancé sur le gazon malmené en tapant de toutes ses forces contre le ballon. C'est à ce moment que Niall, Liam, El et Bryan et Harry et Maddy sont arrivés près de moi. L'entraineur, qui m'avait demandé plus tôt si j'étais partant pour répondre à une interview pour un de vos journaux, a capté mon regard et m'a fait signe de laissé tomber. Je crois que c'était vraiment réconfortant de sentir que dans mon équipe, j'étais apprécié et cru. Harry a toujours été accepté contrairement à ce que l'on peut penser de l'homophobie des fédérations, et comme l'a fait mon entraineur ce jour-là, ils essayaient de limiter ma mise en relation avec les médias.
_C'était un super match ! s'est réjouie Eleanor avec un grand sourire.
_Elle n'arrêtait pas de crier, s'est aussitôt plaint Niall. La prochaine fois, je vais avec mon peuple ; c'était même quasiment impossible de trouver une bière dans ces tribunes !

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Wasn't Expecting That.
Fanfiction« J'aimerais que ce que je m'apprête à vous dire reste personnel, j'aimerais que tout ce que je vais avouer aujourd'hui ne soit jamais déformé, ne se retrouve jamais bafoué. J'aimerais que vous me croyiez. » - Lisez la fiction avec la chanson de Jam...