Wasn't Expecting That.

1.

Toutes ces rumeurs, tous ces ragots, ne pensez pas qu'ils n'ont eut pour seules répercussions sur ma vie que des petites disputes entre moi et Harry ou entre moi et mes amis. Ils ont eut des conséquences plus grandes encore, plus graves, des conséquences que vous n'avez, soit pas vu, soit interprétés totalement à l'opposé de la vérité.

Comme par exemple quand Eleanor a préféré arrêter de me voir.

Vous vous souvenez de ce moment j'imagine. Vous étiez persuadés qu'elle avait tellement marre de mon faux mariage qu'elle avait décidé de rompre. Vous insultiez Harry dans la presse, qu'elle soit locale, nationale ou internationale. Certaines personnes allaient même jusqu'à envoyer des menaces de morts.

Des menaces de mort à mon mari.

Encore une fois, je ne suis pas là pour viser qui que ce soit, je vous laisse le bénéfice du doute. Je ne donnerai pas de nom et je n'exigerai de vous aucune excuses. C'est trop tard pour ça et, de toute façon, elles ne seraient pas sincères si elles étaient forcées.
Alors peut-être faites-vous parti de ces personnes que je viens de citer, peut-être pas ; je m'en fiche un peu au final. Moi, ce que je veux que vous preniez conscience, c'est que parfois, vous allez trop loin. Beaucoup, trop loin.

Menacer quelqu'un de mort, ce n'est pas comme lancer une rumeur ; c'est concret, c'est violent, c'est grave. Ce n'est plus un jeu, on ne joue pas avec les mots, et encore moins avec les actes. On ne menace pas quelqu'un de mort. Vraiment. Parce que même si c'est pour rire, même si vous ne le pensez pas vraiment et que pour vous, nous sommes inatteignables ; sous la couche de paillettes et de célébrité, sous les flashs des projecteurs et les filtres photoshop, on est des êtres humains comme tout le monde. On a des sentiments, on ressent les choses, et on ne reste pas indifférent face à une menace de mort.

Qui le resterait ?

Mais je parlais d'Eleanor n'est-ce pas ? Je vous disais qu'elle voulait arrêter de me voir.

Elle a pleuré quand elle me l'a annoncé. Elle me l'a dit au téléphone, sur mon répondeur parce que je n'avais pas pu décrocher. Elle ne voulait pas être témoin de ma réaction de toute façon.

_C'est juste... C'est juste que j'en ai marre de voir mon visage dans tous les tabloïds, Lou. Je voudrais revenir au temps où l'on pouvait sortir rien que tous les deux, comme deux amis, au temps où on pouvait boire jusqu'à rire d'un trottoir avant de finir par dormir chez l'un ou chez l'autre sans éveiller aucun soupçon. Louis... C'est tellement difficile. Je n'y arrive plus. J'aimerais sortir de chez moi et ne plus avoir à porter des lunettes de soleil même quand il fait nuit noire. J'aimerais pouvoir te faire des câlins, j'aimerais te remmener à la patinoire. J'aimerais te voir tomber à nouveau et j'aimerais qu'on aille manger une glace sur le port de Southampton sans qu'on pense immédiatement que je te fais rencontrer mes parents. J'aimerais faire tellement de choses qu'on ne peut plus faire parce qu'on est photographiés à chaque pas... J'aimerais aussi pouvoir te dire que je m'en fiche de tous ce qu'ils écrivent. J'aimerais lever la tête et rire de leur ignorance. Mais ça me fait mal...

À ce moment, elle a éclaté en sanglots et je crois que moi aussi, en écoutant le message, je me suis mis à pleurer. Parce que j'ai compris qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision, ça faisait déjà trop longtemps qu'elle y pensait. Ça se sentait dans ses paroles et... et elle était ma meilleure amie, je la connaissais assez pour savoir que son choix était définitif.

Et je vous félicite au passage, parce que malgré tout, vous avez réussi là où la distance, les années et les disputes ont échouées. Vous avez réussi à nous séparer. Réellement.

_Je ne veux pas te perdre Louis, elle a alors hoqueté, je ne veux pas te perdre mais je n'ai plus la force de faire face...

Et elle a raccroché.