La pire nuit de ma vie [ En Réécriture ]

Chapitre 26.

Je me prépare dans la salle de bain. Je commence par une douche qui me fait le plus grand bien. Ensuite je m'habille et me maquille très légèrement.
Je suis en sweat et jean.

Je sors de la salle de bain contente de moi et vois Valentin me tendre une robe noire. Je la reconnais grâce à la dentelle qu'il y a au-dessus de la poitrine.

-T'as fouillé dans mes affaires !? Dis-je furieuse.
Et tu veux que j'en fasse quoi ?

-Mets là.

-Hors de question !

Il commence à prendre un air de chien battu et j'avoue qu'il arrive à me faire changer d'avis.

-S'il te plaît !

Il se met à genoux en rejoignant ses deux mains, toujours avec sa mine triste, me suppliant de la mettre.
Je roule des yeux et prends la robe.

-Tu fais chier !

Je me déshabille devant lui et il reste la bouche grande ouverte.

Ça, c'est ma vengeance personnelle de dimanche dernier !

Je finis par enfiler la robe et mets des ballerines noires.

-Tu es superbe, finit-il par déclarer.

- Arrêtes un peu ! Tu m'exaspère !

Il rit et je ris aussi.
C'est un petit moment de bonheur qui me fait presque oublier son changement d'attitude.

Je décide alors de vivre le présent sans me poser de questions. Je décide de vivre tout simplement !

Et une petite soirée en amis ne me fera pas de mal.

On descend les escaliers et on croise Josh qui lance un regard furieux à Val.

-On va au cinéma. Tu viens ? Dis-je pour combler le vide.

-Non. Bonne soirée.

Il a l'air d'encore m'en vouloir... J'aurais dû lui dire ce qui s'est passé dans la forêt...
Finalement je souffle et sors suivie de Valentin qui ne bronche pas.

Arrivés devant sa voiture il s'arrête.

-Tu veux conduire ? dit-il en rigolant.

-Sûrement pas ! Et ce n'est pas très galant tout ça !

Il rigole de plus belle partant dans un délire profond.

Après, il m'ouvre la porte et m'incite à m'installer. Ce que je fais.
Il démarre et on s'en va.

****

On est devant le ciné. On a mis une demi-heure pour arriver.

Valentin tourne en rond et regarde souvent son portable. C'est peut-être parce que les autres n'arrivent pas...
Mon téléphone vibre mais je ne regarde pas de peur de revoir un message inconnu. Il continue de vivre car ça doit être un appel alors je décroche.

-Allô Ailly ?

-Oui ?

-C'est Alison, on ne pourra pas venir ce soir... Moi je suis malade et Ryan a une course importante à faire apparemment. Il m'a chargée de vous le dire.

-Heu.. Ok. Je vais rentrer du coup.

-Non non ! Restes avec Val ça lui fera plaisir !
Bon aller bisous et peut être à demain !

Sur ce, elle raccroche...

- Ils ne viendront pas, je lance.

-Tant pis. On reste qu'à deux alors.

Un énorme sourire s'affiche sur son visage et je comprends que ça ne le gêne pas.

On finit par rentrer et il ne reste que deux places pour un film d'horreur. Je déteste ça !
J'ai peur de ces films...
Et puis je ne vois pas l'intérêt du réalisateur de faire peur au public. Et pourtant, plus ça fait peur, plus le public aime ça.

Bon bah maintenant je sais l'intérêt du réalisateur...

On entre dans la salle sombre. Le générique commence et Valentin me tire sur un siège rapidement car il a hâte que le film démarre.

Durant toute la projection, les morts s'enchaînent, toujours plus atroces que celles qui précèdent.

Et à chaque fois, il faut que je sursaute...

Val lui, se moque de moi quand il me voit défaillir sur une scène abominable.
Je ne trouve pas ça très hilarant donc je lui envoie des regards mauvais.
Mais il rigole encore plus.

Le film est terminé donc je me précipite vers la sortie. Val me suit, un petit sourire au coin des lèvres.
Arrivée dehors, je vais beaucoup mieux. Je prends de grandes bouffées d'air et m'assieds sur un banc en face du cinéma.

-Bon, on y va ? me dit Valentin en arrivant vers moi.

-Oui...

****

On est arrivés au fast-food.

Je ne prends qu'un sandwich et une boisson tandis que Val prend tout ce qu'il trouve.

On part s'assoir et on galère avec nos nombreux plateaux.
Je vois qu'il a pris deux sandwiches, une grande boisson, un grand paquet de frites, des nuggets, un beignet, une énorme glace et un fruit.

Il ne risque pas de mourir de faim au moins...

Plus tard, ayant fini nos repas, on discute et rigole à en perdre haleine.

Je suis heureuse.

C'est Valentin qui me rend heureuse.

-Je devrais te raccompagner chez toi, il commence à être tard...

Effectivement, il va être minuit.

-Oui, je lui réponds tout simplement.

On quitte le fast-food et je m'installe dans sa voiture.
Je me demande comment il fait pour avoir un engin pareil. Il doit coûter une petite fortune.

En me voyant contempler sa voiture, Valentin me regarde fier de lui.

-C'est un cadeau de toute ma famille. Ils ont des bons revenus, dit-il en mettant les mains sur le volant.

-D'accord.

Je lui souris à mon tour.
S'il n'arrête pas de me sourire autant, je vais finir par avoir des crampes aux joues. D'ailleurs, celles-ci s'enflamment dès que je croise le regard soutenu de Val. Ses yeux gris se plantent dans les miens durant un long instant. Puis ils descendent sur mes lèvres avant de remonter jusqu'à mes yeux pour la deuxième fois.
Son regard est noir de désir désormais mais pas comme il le faudrait... Pas comme si il avait envie de m'embrasser, non, plutôt comme une bête sanguinaire assoiffée de sang. Comme le désir d'un prédateur qui s'apprête à tuer sa proie.
Ou alors comme si j'étais de la drogue qu'on mettait à la portée d'un drogué en manque...