Chapitre 1 ∆ Dear Heartless Girl

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Heartless, une fille sans cœur. C'est ce que je suis...

Qu'est-ce que ça fait de mourir? C'était la question que je me posais alors que j'avais un homme dans mon angle de tir. Dans quelques secondes, ce dernier allait mourir.

Que se passerait-il après ? Où irait-il une fois que la vie aura quitté son corps à cause de moi? Je ne le savais pas. Je ne le saurais probablement jamais à moins de mourir également.

J'avais activé le détecteur de chaleur de mon arme de sniper. Je pouvais le voir se déplacer à travers le mur. Le détecteur de chaleur me permettait de voir sa forme mais pas son visage. Le seul moment où je le voyais, c'était lorsqu'il venait assez près de sa fenêtre.

J'avais tout prévu. Il était au vingt-cinquième étage de son immeuble et moi, j'étais au vingt-sixième étage de l'immeuble d'en face. Ici à Kaboul, c'était facile de trouver des immeubles abandonné.

J'avais monté mon fusil et je l'avais mis à la fenêtre de manière discrète. Tout ce que j'attendais, c'était l'occasion. Mon œil dans le viseur, ma main sur la détente, tout était prêt. Ma cible se dirigeait vers la fenêtre qui était ouverte. Dans exactement cinq secondes, il serait à porté de tir.

Le soleil de Kaboul battait son plein. Mes mains étaient moites. Mais rien ne pouvait m'empêcher d'accomplir cette mission.

Cinq...
Quatre...
Trois...
Deux...
Un...

Concentration. Je visai puis j'appuyai sur la détente. Aucun bruit n'avait retentit puisque j'avais mis le silencieux. Je vis son corps s'effondrer au sol. Impossible qu'il ait survécu puisque la balle avait atterri dans son front. Des années d'expériences faisaient que je ne ratais jamais une mission.

N'ayant même pas cligné des yeux, j'observais mon travail. Qu'est-ce que ça fait de mourir? Une question qui resterait à jamais sans réponses.

Je démontai mon arme et la remis dans sa boîte. L'appartement dans lequel j'étais, était vide. Il n'y avait donc personne. L'immeuble tout entier n'était pas habité. C'est là que j'avais établi mon campement provisoire.

Je pris mon téléphone et fis un rapport à mes supérieurs.

-La cible, le terroriste partisan d'Oussama Ben Laden, ennemi de la CIA et ennemi de la nation a été abattus. Heure: 14:51.

-Parfait revenez à la base, me dit mon supérieur.

La CIA, c'était toute ma vie. Je n'avais rien connu d'autres. Je faisais partie de ses enfants qu'ils sélectionnaient dès leur plus jeune âge.

Ils prenaient des orphelins que personne n'allait réclamer. Ces enfants faisaient une batterie de tests et une fois qu'ils les réussissaient, ils subissaient un entraînement intensif. Peu arrivaient au bout. Parmi plus de cinq cents enfants, après douze ans d'entraînement, seul deux arrivaient à finir ce parcours.

Orpheline et réfugiée, j'avais réussi tous leurs tests. Ils avaient fait de moi une machine de guerre. Je tuais les plus grands criminels sans aucuns remords et sans aucunes empathie. Je n'avais pas été élevée pour avoir ce genre de sentiments. Cela faisait de moi, une des meilleures agent de la CIA à seulement vingt-cinq ans.

J'avais plus de sept ans d'expérience dans l'art de l'assassinat et de longues années m'attendaient encore.

Une fois que toutes mes affaires furent prêtes, je sortis de l'appartement. Je mis un capuchon pour me masquer au maximum.

Ici en Afghanistan, j'étais seule. Ma peau noire ne passait pas inaperçu. J'arrivais à ma voiture. Une fois dedans, je soufflai un bon coup. En à peine deux semaines, j'avais réussi à trouver, observer et tuer l'ennemi que l'armée américaine traquait depuis plus de trois ans. Il n'y avait pas mieux que les services secrets pour ce genre de mission.

Dear Mr PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant