J'ouvris les yeux. Je me trouvai dans une chambre avec un décor assez chic. On m'avait couché sur un somptueux lit double. En regardant par la fenêtre, je reconnus l'extérieur du palais royale.
Je me redressai d'un coup. Les souvenirs de ce qu'il s'était passé me revinrent tête. Des bandages avait été mis à mon bras et à ma jambe là où Diane m'avait balafré. Vu le sédatif qu'elle m'avait donné, j'avais dû dormir au moins deux heures.
Au moment où j'allais me lever, la porte s'ouvrit sur Miranda, l'assistante de l'empereur qui m'avait accueilli au palais. Elle sourit quand elle vit que je m'étais réveillée . Elle prit son téléphone pour envoyer un message à je ne sais qui. Quand elle eut finis, elle releva le regard vers moi.
-Je suis contente que vous alliez bien mademoiselle Manos, me dit-elle.
Je la regardai confuse.
-Pourquoi ne suis-je pas à l'hôpital ? Demandai-je encore étonné d'avoir été installé dans une chambre du palais.
Elle baissa les yeux.
-Le prince a estimé qu'il était plus judicieux de faire venir un médecin au palais pour votre sécurité, m'avoua-t-elle. C'est mieux que de vous faire sortir après ce qui s'est passé. En plus le médecin nous a dit que l'on vous avait juste endormie et que vos blessures n'étaient pas très grave.
Quelqu'un toqua puis ouvrit la porte. C'était le prince Nikolas lui-même. Il était accompagné de deux gardes mais il leur ordonna de rester dehors. C'était sans doute à lui que Miranda avait envoyé le message.
Son regard était impassible, son visage froid et fermé. Sans savoir pourquoi, une petite voix me disait que j'allais passer un sale quart d'heure.
-Pourriez-vous me laissez seul avec mademoiselle Manos? Demande-t-il à Miranda.
Cette dernière me lança un dernier regard avant de s'exécuter.
Nikolas m'observa les mains derrière le dos. Un long silence passa. Sa manière de se tenir, ses mimiques, Nikolas avait tout du parfait empereur. Dommage, je ne le laisserai pas accéder au pouvoir.
-J'espère que vous avez conscience que vous avez eu tord de faire ce que vous avez fait... me reprocha-t-il.
J'arquai un sourcil. Decidement, monsieur était trop fière pour me remercier. A la place il me faisait des reproches. Une certaine arrogance émanait de lui. J'avais remarqué son air supérieur depuis la première fois où je l'avais vu.
-Donc c'était mal de vous sauver la vie...Monsieur Caïros? Lui demandai-je.
Ses yeux gris me toisèrent d'un air dur. J'avais envie d'envoyer au diable les protocoles et de lui dire le fin fond de ma pensée. Il se conduisait un peu comme un enfant pourris gâté dont tous lui était dû et n'ayant besoin de remercier personne. Cependant la première règle que l'on m'avait apprise à la CIA c'était de ne jamais en faire une histoire personnelle.
-Ce n'était pas à vous de me plaquer au sol ni à vous de poursuivre le tireur. J'ai des gardes formés pour ça. Ce qui me perturbe le plus, c'est que vous n'avez pas hésité une seconde alors que vous n'êtes qu'une simple civile... dit-il d'un air dubitatif.
Une sueur froide me parcouru lorsqu'il me détailla étrangement. De toute ma carrière je ne m'étais jamais sentie aussi proche d'être découverte par une cible et aussi vite.
Nikolas était constamment menacé, j'étais sûre qu'il avait appris à se méfier de tous le monde. J'avais foncé sans m'en préoccuper. Il fallait à tout prix que je me sorte de cette situation. Le but de cette opération c'était qu'il ait un peu plus confiance en moi et non le contraire.
VOUS LISEZ
Dear Mr Prince
General FictionOrpheline depuis l'enfance, Meredith avait appris à n'aimer personne d'autre qu'elle-même. Seule au monde, elle avait été recueillie par la CIA. Ils avaient fait d'elle une tueuse travaillant pour le gouvernement. Jamais elle n'avait raté une seule...